Autonomie des voitures électriques : les consommateurs veulent 480 kilomètres

Il y a, à l’heure actuelle, deux éléments principaux qui retardent la prolifération des voitures électriques. Le premier est l’autonomie de ces dernières, généralement restreinte à moins de 200 kilomètres sauf si l’on se tourne vers Tesla ou éventuellement vers Chevrolet et sa Bolt. Le second est l’étendue du réseau de bornes de chargement, un réseau qui n’est pas encore assez développé pour permettre aux propriétaires de faire fi de l’autonomie de leur VÉ.

Évidemment, ces considérations deviennent secondaires si l’on regarde le tout objectivement. Combien de fois parcourons-nous réellement plus d’une centaine de kilomètres en une journée? Ensuite, combien de ces déplacements s’effectuent sur un parcours qui n’a aucune borne de chargement? Aucun doute, il est possible d’avoir dans son entrée de cour une voiture électrique sans pour autant devoir chambouler notre vie. 

Sauf que l’on oublie une simple vérité : l’achat d’un véhicule n’inclut que très rarement uniquement des considérations objectives. Ayant été représentant aux ventes pendant quelques années lors de mes études universitaires, j’ai constaté très rapidement que les critères sur lesquelles les décisions finales d’achat de véhicule se prenaient n’étaient pas toujours logiques ou cartésiens. 

Des exemples? Un jeune père de famille qui ne veut pas d’une voiture comptant quatre portes, et encore moins d’une minifourgonnette. Ou inversement, une jeune femme célibataire qui désire un VUS à sept passagers simplement parce qu’elle se sent en sécurité. Un couple avec un véhicule d’à peine un an d’usure et prêt à s’endetter sur huit ans pour changer de modèle, car les voisins ont une nouvelle BMW… bref, la raison ne gagne pas souvent quand on parle d’automobile. 

Pour en revenir aux voitures électriques, elles s’attaquent à un principe fondamental qui explique le succès de l’auto telle qu’on la connait : la liberté. Dès que l’on obtient son permis pour la première fois, on se sent libre. Avec une voiture, même si on n’ira jamais à l’autre bout du monde, nous aimons savoir que c’est possible (en excluant de considérer certaines restrictions géographiques). 

Bref, nous ne voulons pas savoir qu’après un certain nombre de kilomètres, il faudra chercher une borne de recharge qui ne sera pas toujours disponible. 

480 kilomètres, le chiffre magique

Malgré tout, il semblerait que le consommateur moyen soit prêt à accepter certaines restrictions au niveau de l’autonomie. C’est du moins ce que révèle une récente étude effectuée par l’organisation américaine National Renewable Energy Laboratory. 

Plus de la moitié des répondants (56 %) seraient prêts à devenir propriétaires d’un véhicule électrique si l’autonomie de ce dernier était d’au moins 480 kilomètres. À l’heure actuelle, Tesla offre la plus grande autonomie avec sa Model S version P90 qui permet 473 kilomètres. Les autres versions s’approchent plus ou moins du 400 kilomètres. La récente Model 3 promet 345 kilomètres tandis que la Bolt de Chevrolet à venir à la fin de 2016 annonce 320 kilomètres. 

En plus de ces besoins importants en matière d’autonomie, 53 % des consommateurs désirent avoir la certitude qu’ils auront en tout temps accès à une borne de chargement avant de faire l’acquisition d’un VÉ. 

Il semblerait donc que les deux éléments freinant la progression du marché des voitures électriques mentionnés précédemment demeurent. Par contre, 52 % des répondants affirment que les VÉ sont « aussi bonnes ou meilleures » que les voitures à moteur à essence. 

La conclusion de cette étude semble claire : plus d’autonomie et plus de bornes signifient plus de voitures électriques sur les routes. Mais ça, nous le savions déjà. Il faut également savoir que l’échantillon de cette étude, un peu plus de 1 000 personnes, était faible. Ensuite, seulement 48 % de ces répondants étaient en mesure de nommer un seul modèle de voiture électrique. 

Il se peut donc qu’il ne soit pas nécessaire d’exiger aux manufacturiers de développer des VÉ capables d’offrir près de 500 kilomètres pour faire progresser ce segment. Mais ce qui est certain est qu’à l’heure actuelle, il faudra faire mieux que 160 kilomètres quand les conditions sont idéales. 

Et vous, votre autonomie idéale, c’est quoi?

Source: EcoloAuto.com

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