Volkswagen Golf, j'attendrai…, j'attendrai…

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2006

C’est cette chanson de Dalida que se chantent les inconditionnels de ce modèle qui désespèrent de voir la nouvelle Golf V débarquer un jour sur nos rives. Celle-ci est commercialisée en Europe depuis plusieurs mois alors qu’elle se fait attendre sur notre continent. Pire encore, la Jetta est arrivée sur notre marché depuis le printemps 2005. La raison de ces délais est bien simple : ce sont les Américains qui décident.

Et si vous voulez savoir, ceux-ci n’ont que faire de la Golf. Autant ce modèle est populaire au Québec, autant il joue les seconds violons au pays de l’oncle Sam. Comme le dirait Elvis Gratton : « Les Ameuricains, y s’en câl… de la Golf ». Ceux-ci n’ont que de faire d’un hatchback. D’ailleurs, lors de la présentation officielle de la Golf IV il y a quelques années, seuls les journalistes canadiens s’y intéressaient alors que nos collègues des États-Unis n’avaient d’yeux que pour la Jetta.

Depuis l’an dernier que Volkswagen nous annonce que la « V » sera commercialisée bientôt au Canada, mais c’est la seule donnée précise. Bref, votre estimation est aussi bonne que la nôtre. Au moment d’aller sous presse, nous sommes tous dans le brouillard. Nous savons cependant que la Golf IV sera toujours commercialisée cette année et qu’à part la délétion d’une couleur, tout demeure identique à l’offre de 2005. Ce qui est, soit dit en passant, un signe quasi certain que la relève est en route. Celle-ci sera d’ailleurs plus longue, plus large et plus haute tandis que la suspension arrière indépendante multibras devrait améliorer le confort et la tenue de route. Les places arrière seront également plus confortables en raison d’un empattement plus long. Bref, une voiture plus sophistiquée.

La petite mexicaine

Puisque c’est la Golf IV qui est toujours commercialisée, mieux vaut revenir à celle-ci. Fabriquée à l’usine de Pueblo au Mexique, cette Volkswagen a déjà été l’une des chouchoutes de notre marché. Sa conception pratique, sa silhouette à part, son habitacle plus cossu que la moyenne et un agrément de conduite vraiment intéressant lui ont permis de se tailler une place enviable sur notre marché. Mais les choses ont changé au cours des dernières années alors que sa popularité a sérieusement décliné, essentiellement en raison d’un manque de fiabilité ou d’un produit vieillissant. Mais la fiabilité inférieure à la moyenne de plusieurs produits Volkswagen a irrité plusieurs propriétaires. D’ailleurs, à quelques reprises, certains essais routiers de produits de cette marque ont du être annulés en raison d’une voiture qui avait des ennuis mécaniques… Le pire dans cette situation, c’est que la plupart de ces inconvénients étaient causés par des capteurs fautifs ou quelque broutille du genre. D’ailleurs, au cours de la dernière année, les choses semblent s’être améliorées.

Malgré tout, alors que presque tous les autres manufacturiers assemblent des véhicules au Mexique sans que personne ne vienne mettre en doute leur qualité ou leur fiabilité, les petites allemandes « Made in Mexico » ont toujours une réputation trouble. Il semble toutefois que ce ne soit pas les origines mexicaines elles-mêmes des voitures qui soient la cause des ennuis mécaniques qui ont amené cette réputation, mais les fournisseurs de pièces surtout. Et celles-ci ne sont pas nécessairement « Hecho in Mexico ».

Golf ou GTi

Lorsque vous parlez à quelqu’un de la Golf, celle-ci s’exclame presque spontanément : « Mais elle est trop chère ! » Ce qui n’est pas nécessairement vrai. La gamme de ce hatchback est en fait divisée en deux familles, la Golf proprement dite et celle de la GTi. Cette dernière est le modèle le plus luxueux et le plus onéreux de la famille. Il peut être livré avec le moteur quatre cylindres de 1,8 litre turbo de 180 chevaux ou encore le moteur V6 2,8 litres de 200 chevaux. Des deux, le quatre cylindres est plus intéressant en étant plus léger et permettant à la voiture de conserver son agilité. Le V6 bénéficie d’un avantage de 20 chevaux et d’un couple supérieur, ce qui peut plaire à certains. Mais il faut s’attendre à payer environ 30 000 $. Étant donné que l’arrivée de la nouvelle génération, il faut être optimiste, aura un effet négatif sur la valeur de revente de la Golf, il sera sans doute plus avantageux de se tourner vers les modèles plus économiques que sont les CL, GL et GLS. Elles se vendent entre 20 000 $ et 24 000 $, ce qui est déjà pas mal compte tenu des capacités routières de cette voiture. Deux moteurs sont au programme, l’incontournable moteur 2,0 litres qui est probablement l’équivalent chez Volkswagen du moteur V6 3,8 litres chez Buick. Plus rugueux que la moyenne, il est tout de même robuste et ses 115 chevaux font sentir leur présence même si la plupart des modèles concurrents ont une motorisation beaucoup plus musclée. Mais Volkswagen détient un as dans sa manche avec le moteur turbodiesel 1,9 litre TDI de 100 chevaux. Non seulement sa consommation de gazole est faible, mais ses prestations sont loin d’être anémiques. Si jamais vous désirez combiner économie de carburant à une conduite vraiment agréable, la Golf TDi est sur mesure pour vous. Avec une consommation moyenne de moins de 5,0 litres aux 100 km, vous ferez des envieux. Et ce modèle a de meilleures chances de conserver sa valeur si le prix de l’essence continue de faire des siennes.

En terminant, peu importe le modèle choisi, vous ne pourrez que louanger la tenue de route, le plaisir de conduire et un habitacle bien pensé et confortable. Dommage que des peccadilles aient entaché sa réputation.

Feu vert

Agrément de conduite
Moteur 1,9 TDi
Sièges avant confortables
Bonne tenue de route

Feu rouge

Modèle en fin de série
Fiabilité problématique
Moteur 2 litres bruyant
Prix élevés (GTi)

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