Conduire à gauche, une épreuve pour les neurones

La vie pourrait être tellement simple. Mais non! Il y a les années bissextiles, l’heure d’été et l’heure normale, les allergies, la conduite à gauche…
Ah, parlons-en de la conduite à gauche! Selon mes recherches très poussées sur Wikipédia, il semblerait que les Romains de la Rome antique conduisaient déjà à gauche. Plus tard, un certain Bonaparte aurait décidé que les pays européens adopteraient la conduite à droite parce qu’il était droitier mais que l’Angleterre, son ennemie jurée, serait punie et demeurerait la seule du continent à rouler à gauche. Ce doit être vrai, c’est écrit sur l’Internet.

L’Histoire retiendra qu’en septembre 2014, un journaliste du Guide de l’auto a conduit à gauche pour la première fois de sa vie. La scène se passait en Angleterre, dans la région de la très jolie petite ville de Henley-on-Thames à environ une heure à l’ouest de Londres.

En fait, pour rouler à gauche, il faut que le volant soit à droite, question de bien voir les voitures qui viennent en sens inverse. Comme ici mais à l’envers. Donc, on n’a qu’à demeurer sur le bon bord de la route et le tour est joué. Oh que non! Tout d’abord, les perceptions sont entièrement nouvelles. Juste s’asseoir à bord demande une certaine réflexion. Pour prendre le volant, il faut se diriger à la droite, pas à la gauche du véhicule! Régler le rétroviseur intérieur de la main gauche n’est pas difficile, mais quand même….

Regarder à droite en premier

La première difficulté pour le Nord-Américain représentant le Guide de l’auto au lancement de la MINI 5 portes a été d’apprendre à regarder du bon côté aux intersections. Ici, nous sommes habitués regarder vers la gauche d’où vient le trafic. Là-bas, il faut regarder à droite. Pas évident quand ça fait 53 ans qu’on regarde de l’autre côté!

Le réflexe de la plupart des gens qui conduisent du mauvais côté de la route (pour un Anglais, ça veut dire à peu près partout sur la planète, sauf en Nouvelle-Zélande, en Australie, au Japon et en Malaisie!) est de trop serrer le bord de la route, au risque de « prendre le champ ». Comme si le cerveau d’un Nord-Américain, habitué à avoir une certaine distance libre à sa droite, refusait de laisser entrer une voiture venant en sens inverse dans sa bulle. Il faut donc conduire à gauche mais pas trop, quand même! Un collègue journaliste l’a appris à ses dépens… et aux dépens du rétroviseur droit d’un véhicule stationné sur le bord de la route!

Un truc pour éviter de se retrouver toujours trop à gauche… Le conducteur doit régler son rétroviseur extérieur droit (le sien donc, pas celui du passager) un peu plus bas que la normale pour voir la ligne au centre de la route. Ainsi, il est plus facile de savoir si l’on est trop éloigné du centre de la route.

Les fameux ronds-points

L’Angleterre semble avoir été conçue autour des ronds-points, appelés roundabout, et il est impossible de parcourir plus de quelques kilomètres sans en rencontrer un. Évidemment, ces ronds-points seront pris à l’envers de nos habitudes. En s’y engageant, il faut toujours se souvenir de regarder à droite et non à gauche. Rendu dans le rond-point, il faut tourner vers la droite. Dans mon cas, ralentir fut la seule solution intelligente que j’ai trouvée. Ainsi, j’ai pu me concentrer davantage sur la ligne à suivre. Aussi, quand on a enfin rejoint la sortie qui nous intéresse, il ne faut pas oublier de la prendre du côté gauche.

Déjà, après deux ou trois heures derrière le volant situé à droite, ma conduite était beaucoup plus assurée. Le fait que j’aie conduit une voiture dotée d’une transmission automatique a sûrement aidé. J’imagine qu’après une semaine, on devient parfaitement à l’aise. Bref, il est évident que le meilleur moyen pour éviter les problèmes quand on commence à conduire de l’autre côté de la route est de ralentir. D’autant plus qu’en Angleterre, les routes de campagne sont larges comme une brosse à dents de poisson rouge.

Finalement, il n’y a rien de sorcier dans le fait de conduire à gauche. Il faut juste se laisser le temps de s’y faire et ralentir son rythme tant qu’on n’a pas atteint un certain niveau de confiance.

Comme le dit si bien le collègue Jacques Duval, bonne route (même si c'est de l'autre bord de la route)!

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