Tesla Model S: La vie au long cours

Les longs déplacements en voiture électrique vous font peur? Nul besoin d’angoisser : il suffit de savoir planifier sa route pour parcourir des distances significatives, du moins avec la Tesla S. Je rentre de Summerside à l’Ile-du-Prince-Édouard, un trajet de 2 200 km aller-retour effectué en 19 heures, incluant les arrêts pour requinquer les batteries. Évidemment, je dois tirer mon chapeau à mon copilote Sylvain Juteau qui a vaillamment géré ce voyage inusité. Ce type connait la Tesla comme le creux de sa main, tout comme il maitrise son ordinateur avec une habileté que je lui envie. Et je m’en voudrais de ne pas souligner l’accomplissement de Kent Brathwell, le souriant propriétaire de Sun Highway (Eco Route en français) qui s’est donné pour mission de couvrir le Canada entier de bornes de recharge rapide (70 à 80 watts/heure) afin de faciliter la prolifération de la voiture électrique.

Un record mondial

Son premier exploit a été de faire de Summerside, Ile-du-Prince-Édouard, la ville possédant le plus grand nombre de bornes de recharge au monde par personne : 80 bornes de 70 ampères pour une population de 20 000 âmes. Qui dit mieux? Certes pas Hydro Québec avec ses bornes de 30 ampères!

Tous ceux à qui j’ai parlé de notre périple m’ont demandé comment on avait réussi à recharger les 7 000 batteries de la Tesla sans perdre trop de temps. Voyons voir. J’ai quitté Montréal pour me rendre d’abord à Québec où j’avais donné rendez-vous à mon copilote Sylvain. Comme j’avais quitté Montréal au milieu de l’après-midi, j’ai profité de cet arrêt à l’hôtel Sepia pour faire le plein d’énergie tant électrique que physique. Après le souper, Sylvain et moi avons mis le cap sur Rivière-du-Loup, puis Edmundston où il était temps de faire halte pour la nuit à l’hôtel Best Western. Sylvain ayant fait ses devoirs, l’établissement était doté d’une borne de recharge commodément placée juste à l’entrée dans un endroit bien éclairé.

Jusqu'à 428 km d'autonomie

Mon assistant avait pris soin de placer la recharge des batteries en mode Range afin d’emmagasiner pas moins de 428 kilomètres. Cette façon de faire n’est pas recommandée sur une base régulière, mais au besoin. À l’heure du lunch, on a fait une courte halte à Fredericton avant de filer vers Moncton au Nouveau-Brunswick. Nous y avons trouvé non seulement une borne, mais aussi un superbe restaurant gastronomique (le Windjammer de l’hôtel Delta) où une sympathique Acadienne nous a accueillis avec cet accent savoureux qui leur est propre. La Tesla elle, s’alimentait à une autre borne, courtoisie de Sun Highway, pour nous permettre de filer au grand galop vers Summerside, notre point de rencontre avec les autres concurrents de ce qui se voulait la première course de voitures électriques, mais qui devait s’avérer davantage une rencontre de partisans de la voiture électrique.    

Cette première partie du voyage a démontré qu’il est possible de voyager en mode « longue distance » avec une Tesla Model S P85 avec un minimum de préparation et en ajoutant quelques heures supplémentaires au trajet par rapport à une voiture à moteur thermique. Trois ou quatre heures de plus pour parcourir 1 100 km gratuitement? Je suis preneur.

À suivre…

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