Volvo S60 T5 AWD 2013: Changements appropriés

Points forts
  • Moteur bien adapté
  • Rouage intégral
  • Sièges confortables
  • Tenue de route
  • Finition soignée
Points faibles
  • Prestige à développer
  • Réseau de concessionnaires étiolé
  • Certaines options onéreuses
  • Places arrière difficiles d'accès
Évaluation complète

Lorsque la première Volvo S60 est apparue sur le marché il y a une dizaine d'années, cette berline aux allures sportives était la première voiture de la marque à proposer autre chose qu'une silhouette carrée. D'ailleurs, lors de sa présentation, on avait souligné qu'elle avait permis à Volvo de « sortir de sa boite ». Les succès ont été immédiats car elle incorporait toutes les qualités de sécurité et de solidité propres aux autres modèles du constructeur tout en nous ayant un comportement routier plus sportif et une silhouette moderne.

Malheureusement, malgré bien des qualités, elle est demeurée trop longtemps sur le marché sans modification. En 2010, on s'est enfin décidé à nous proposer une version plus contemporaine, plus élégante et plus plaisante à conduire. Elle est à nouveau en mesure de tenir tête à la majorité des meneurs de cette catégorie et cela a permis aux concessionnaires Volvo de retrouver le sourire.

Pour 2013, on a concocté une version fort intéressante en offrant au consommateur la possibilité de commander une version à rouage intégral. Associée au moteur cinq cylindres turbocompressé, cette combinaison permet de rendre cette voiture encore plus agréable, surtout dans notre coin de pays où les hivers demeurent quand même assez vigoureux.

Elle conserve son élégance

La silhouette de la première génération avait fait l'unanimité par son élégance. Celle-ci s'était affadie au fil des années face à une concurrence plus moderne et plus jeune. Cette seconde génération est exemplaire à plusieurs points de vue. En effet, les stylistes ont réussi à garder les éléments propres à ce modèle tout en l’actualisant. La silhouette est toujours à l'image d'un coupé quatre portes avec son toit fuyant, son arrière effilé et un capot relativement long. Naturellement, la calandre, qui est moins carrée que précédemment, conserve tout de même l'emblème traditionnel de Volvo. Bref, rien à redire sur la présentation extérieure.

Dans l'habitacle, c'est du Volvo à son meilleur. Comme il se doit, les sièges sont bien galbés, offrent un excellent support latéral et sont très confortables. La planche de bord est passablement dépouillée si ce n'est cette console verticale parsemée de boutons et dotée de pavés de commandes disposés en forme de silhouette humaine permettant d’ajuster la direction de l'air. Le volant possède un boudin assez gros et se prend bien en main. Les cadrans indicateurs sont cerclés de chrome et leur consultation est relativement facile. Néanmoins, ils seraient plus grands qu'on ne se plaindrait pas! Une touche pratique : l’orifice qui est à droite de la nacelle des instruments et qui permet de loger le transpondeur pour lancer le moteur. Le bouton de démarrage est placé immédiatement au-dessus de celui-ci. Par contre, notre voiture d'essai ne possédait ni écran d'affichage, ni caméra de recul et pas de système de navigation non plus. Compte tenu de la catégorie de l’auto et du prix demandé, cela devrait faire partie de l'équipement de série...

Haldex No 5

L'option la plus intéressante est sans aucun doute le fait de pouvoir équiper la S60 d'un rouage intégral qui met en vedette la cinquième génération du système Haldex, une mécanique qui a fait ses preuves depuis des années, et qui est utilisée par plusieurs autres marques automobiles sur la planète. Il faut souligner que la plupart du temps, l’énergie est transmise aux roues avant dans une proportion de 95 % et celle-ci est distribuée presque instantanément aux roues qui ont le plus d'adhérence lorsque les conditions de la chaussée se détériorent.

Ce rouage intégral est associé au moteur cinq cylindres de 2,5 litres qui a connu quelques modifications cette année. Le taux de compression a légèrement augmenté passant de  9.0:1 à 9.5:1, tandis que le couple du moteur atteint son apogée à 4 200 tr/min. De plus, le système de gestion de la boite automatique à six rapports permet d'effectuer des passages de vitesse plus rapides lorsque la transmission est placée en mode Sport. La puissance est inchangée et elle demeure à 250 chevaux et le couple reste à 266 lb-pi. Par contre, en certaines circonstances, l'ordinateur de gestion du moteur va permettre au turbo de générer plus de couple et on atteint momentanément un maximum de 295 lb-pi.

Nous avons effectué le traditionnel 0-100 km/h et enregistré un chrono de 6,7 secondes, ce qui est très honnête comme performances. Parmi les autres retouches faites à la mécanique, la direction est un peu plus rapide qu'auparavant, tandis que le système de stabilité latérale fait appel à la variation active du couple (torque vectoring).

Un bel équilibre

Au fil des années, Volvo est passé maitre dans la suralimentation des moteurs par turbocompresseur. Cette expertise est prouvée une fois de plus avec le moteur de la T5 qui est pratiquement exempt de temps de réponse et qui déploie une puissance très linéaire. De plus, ses 250 chevaux sont bien gérés par la boite automatique à six rapports. En fait, il est difficile de trouver à redire à propos de cette voiture au chapitre de la conduite et du comportement routier.

Mon essai s'est déroulé toute la semaine sur une chaussée sèche, alors que la pluie n'était pas au rendez-vous. Donc, pour tenter de vérifier l'efficacité du rouage intégral, je me suis payé quelques petites randonnées sur des routes secondaires non pavées. Malgré une surface très meuble, la voiture est demeurée stable et la traction aux quatre roues était efficace. Ce n'est pas une surprise, puisque le système Haldex utilisé sur cette voiture est une référence en la matière.

Cette berline aux allures de coupé n'est pas une sportive à tout prix, et c'est tant mieux. Chaque fois que j'ai conduit une Volvo que l'on tentait de déguiser en voiture de haute performance, les résultats étaient décevants. Suspension trop ferme, moteur trop pointu, pneumatiques surdimensionnés très onéreux, agrément de conduite plus ou moins intéressant malgré la haute performance, le bilan n'était pas tellement positif. Mieux vaut se contenter d'une version correctement équilibrée et plus utile comme la T5 AWD.

Le bel équilibre de cette voiture est une bonne nouvelle puisqu'avec la disparition du hatchback C30, la S60 est dorénavant le modèle d'entrée de gamme de ce constructeur.

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