Audi A6/S6, un p'tit V10 avec ça ?

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Il serait faux de prétendre que les affaires vont comme toujours chez ce constructeur germanique. En effet, non seulement les ventes de la marque au Canada ont progressé spectaculairement au cours de la dernière année, mais les nouveaux modèles proposés sont de nature à nous faire saliver… ou presque. Parmi les nouveautés pour 2007, il faut souligner l’arrivée de la nouvelle S6. S’il est toujours possible de commander une A6 avec moteur V6 de 3,2 litres ou encore le V8 de 4,2 litres produisant 335 chevaux, la S6 nous offre un moteur V10 sous le capot. Avec ses 435 chevaux, ce V10 de 5,2 litres est en mesure de transformer cette berline en bolide de course avec un temps d’accélération de 5,3 secondes pour le 0-100 km/h. Il faut par ailleurs préciser que ce V10 avec rangées de cylindres à 90 degrés n’a rien en commun avec le moteur V10 de la Lamborghini Gallardo. Celui de la S6 est le seul des deux à bénéficier de l’injection directe de carburant. Une caractéristique qui a été développée initialement sur les moteurs des légendaires R8 qui ont dominé les 24 Heures du Mans depuis plusieurs années maintenant.

Il ne faut pas conclure - comme plusieurs le font - que la puissance brute suffit pour nous retrouver au volant d’une voiture de grande classe. Une sportive de haut niveau doit proposer un équilibre général comprenant une mécanique sophistiquée et des prestations musclées. À cette équation, il faut également ajouter une boîte automatique Tiptronic à six rapports dotée d’un mode Sport. Soulignons au passage que les rapports de boîte sont moins espacés sur la S6 par rapport à la A6. La transmission intégrale Quattro qui permet de canaliser toute cette cavalerie à quatre roues est aussi de série. Et le rouage Quattro de la S6 est celui de la toute nouvelle génération avec une répartition du couple de l’ordre de 40/60 lorsque l’adhérence est normale. Mais selon les conditions du moment, 85 pour cent de cette puissance peut être distribuée aux roues arrière ou jusqu’à 65 pour cent aux roues avant. Bref, puissance et comportement routier doivent être au rendez-vous.

Autobahn et routes secondaires

Comme il se doit, notre essai de la nouvelle S6 nous a permis de rouler sur les légendaires autobahn allemandes. Avec des reprises éclair en quatrième et une stabilité sans reproche, la S6 qui nous avait été confiée s’est pointée à une vitesse de 255 km/h avant que la raison et un léger crachin nous ramènent à la réalité. S’il est vrai que nos conditions d’utilisation au Québec ne permettent pas de telles vitesses, il est certain que cette sportive est tout de même capable de nous offrir solidité, sécurité et confort. Comme toute Audi qui se respecte, le tableau de bord est d’un design exemplaire. Cette fois, les appliques sur la planche de bord sont en fibre de carbone tandis que les sièges sport sont confortables tout en offrant un excellent support latéral et pour les cuisses.

Parlant de stylisme, la S6 se démarque par ses feux de conduite de jour constitués de cinq lumières LED, placés sous les phares principaux. Il faut ajouter des rétroviseurs extérieurs de couleur aluminium, un béquet intégré dans le couvercle du coffre et une grille de calandre dotée de bâtonnets verticaux plus en évidence. Mais peu importe la vitesse, l’assistance de la direction m’est apparue trop grande pour une voiture de cette catégorie. Sur les routes sinueuses de l’arrière-pays de la région de Stuttgart, la S6 s’est révélée agile pour une voiture de ce gabarit mais le sous-virage était toujours présent. Cette tendance n’est pas dramatique, mais elle se manifeste dans les virages serrés. Pas surprenant d’une part puisque la présence d’un moteur V10 au dessus des roues avant y est certainement pour quelque chose.

Lors de la présentation, les responsables de Audi nous avaient concocté un parcours en circuit fermé afin de pouvoir pousser la machine en toute sécurité. Les multiples virages serrés de ce parcours ont confirmé le sous-virage observé précédemment, mais le rouage Quattro assure toute la traction et l’agilité voulues. Et les nombreuses reprises à basse vitesse qu’exigeait le parcours, nous ont permis de constater la souplesse de ce moteur de même que ses impressionnantes accélérations à partir d’un régime moteur de moins de 2 250 tours/minute.

Retour au calme

Il ne faut pas passer sous silence les autres modèles de la famille A6, toujours offerts en version berline ou familiale. Le moteur V6 de 3,2 litres à injection directe fait sentir la présence de ses 255 chevaux, surtout lorsque la boîte automatique Tiptronic est placée en mode Sport. Les accélérations sont tout de même assez musclées alors qu’il faut un peu plus de sept secondes pour boucler le 0-100 km/h. De plus, étant plus léger que le moteur V8 de 4,2 litres offert en option, la voiture est plus agile et moins sous-vireuse tout en étant proposée à un prix compétitif. Bref, depuis l’an dernier, la A6 est devenue une voiture qui concilie luxe, confort et agrément de conduite.

feu vert

Moteur V10
Tenue de route
Système Quattro
Agrément de conduite
Tableau de bord exemplaire

feu rouge

Version Avant S6 non offerte
Silhouette trop sobre
Suspension ferme
Prix corsé
A6 Allroad absente du catalogue

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