Volkswagen Beetle 2012- Agrément de conduite assuré

Points forts
  • Choix de moteurs
  • Plate-forme rigide
  • Sièges avant confortables
  • Excellente tenue de route
  • Boîte auto DSG
Points faibles
  • Places arrière toujours petites
  • Certaines options coûteuses
  • Visibilité arrière
  • Diesel l'an prochain seulement
Évaluation complète

Après un dévoilement spectaculaire en simultané à Berlin, Shanghai et New York en avril dernier, le temps est venu de conduire la troisième  génération de la Beetle. Nous avons eu la chance de prendre le volant de cette nouvelle venue dans le cadre d'une présentation spéciale qui s'est déroulée à Berlin en Allemagne. Bien entendu, comme c'est le cas lors de ces dévoilements à la presse internationale, il est toujours difficile de prendre le volant d’un modèle qui correspond exactement à ceux qui seront vendus sur notre marché. C'est pourquoi tous les modèles disponibles lors de la présentation à la presse étaient des versions dotées du moteur 2,0 litres turbo d'une puissance de 200 chevaux. Nous avions seulement le choix entre modèle européen et un nord-américain. Dans la première partie de notre essai routier, c'est au volant d'une version européenne à suspension sport que nous avons effectué un circuit de 200 km au nord de Berlin. Aussi bien vous aviser immédiatement, les photos qui accompagnent ce texte  sont celles de la version européenne. Notez d'ailleurs que les jantes chromées ne seront pas offertes chez nous. De plus, certains détails du tableau de bord et de la présentation extérieure ne sont pas conformes aux modèles canadiens. Par la suite, nous avons conduit une version nord-américaine et avons pu constater que les impressions de conduite sont similaires au modèle européen. Seuls les aménagements et la présentation diffèrent.

La silhouette, toujours la silhouette!

Lorsqu'on produit une voiture aussi typée que la Beetle, il est difficile de sortir des sentiers battus. Il faut respecter cette silhouette si caractéristique, faute de quoi, on risque d’être pratiquement excommunié du monde de Volkswagen. Il faut dire que la seconde génération reprenait la silhouette d'origine, mais d'une façon un peu trop caricaturale. C'est ainsi, que la fonction était tributaire de la forme alors que c'est généralement l'inverse.

La troisième Beetle à être proposée propose une silhouette qui respecte celle de la version originale, mais on a révisé les formes afin de rendre le véhicule plus pratique. C'est ainsi que la courbe du toit a été aplatie de quelques millimètres, ce qui a permis de mieux équilibrer la silhouette et d'offrir un meilleur dégagement pour la tête aux occupants des places arrière. Un responsable de Volkswagen nous a admis qu'avec cette nouvelle voiture, le confort des places arrière pourrait être qualifié de tolérable, alors qu’il n’était réservé qu’à des enfants sur la New Beetle. Et si le dégagement pour la tête a été amélioré, celui pour les jambes est toujours limité. Tant et si bien que si vous voulez rouler assis à l'arrière de cette Volkswagen, il faudra que les occupants des places avant collaborent. Par contre, les places avant sont très généreuses et offrent un dégagement assez vaste pour les coudes, les jambes et la tête.

Sur la version précédente, le tableau de bord était d'une très grande profondeur et les occupants des places avant étaient ainsi très loin du pare-brise. C'était perdre beaucoup d'espace pour respecter des canons esthétiques. Le remaniement de la silhouette a permis de positionner le tableau de bord beaucoup plus près du pare-brise. C'est non seulement plus élégant, mais aussi plus pratique. On retrouve, entre autres, un coffre à gants placé sur la face de la planche de bord, comme c'était le cas sur la version originale. Soulignons qu’un autre espace de rangement est placé dans la partie inférieure.

Trois cadrans indicateurs font face au pilote. Le plus important et le plus grand est l’indicateur de vitesses qu'on a placé en plein centre. On retrouve également, en sa partie inférieure, un centre d'information. Les commandes sont simples, faciles d'accès et d'opération. On retrouve plusieurs éléments empruntés aux autres produits Volkswagen. Peu importe le modèle qu'on choisira, les sièges avant sont confortables et offrent un excellent support latéral. De plus, l'assise offre un très bon support pour les cuisses. Soulignons également une excellente position de conduite et un repose-pied très large qui est apprécié. Finalement, la qualité des matériaux est excellente, tout comme l'assemblage. Autre amélioration par rapport à l'ancienne génération : le coffre à bagages, non seulement plus facile d'accès en raison d’un hayon plus grand, mais sa capacité de chargement est plus importante. Avec le dossier arrière relevé, sa capacité est de 310 litres, tandis qu'elle est de 905 litres une fois le dossier de type 50/50 rabattus. 

Un trio de moteurs

Lors de notre essai de la Beetle, seul le moteur quatre cylindres 2,0 litres TFSI produisant 200 chevaux était disponible. Il était associé à une transmission automatique à six rapports à double embrayage. Ce moteur équipe la version Sportline qui se veut la plus luxueuse et la plus sportive de la famille. L'autre moteur disponible lors de l'arrivée de ce modèle sur notre marché sera le cinq cylindres de 2,5 litres dont la puissance est de 170 chevaux. La transmission de série est une boîte manuelle à cinq rapports, tandis que l'automatique à simple embrayage est à six vitesses. Au cours de l'an prochain, il sera également possible de commander cette Beetle avec le son fameux moteur 2,0 litres turbo diesel d'une puissance de 140 chevaux.

Si le modèle Sportline se démarque par son moteur plus puissant, il faut également souligner que cette voiture est dotée d'une suspension arrière indépendante et de freins à disques aux quatre roues. Les autres versions sont équipées d'une suspension arrière à poutre déformante, tandis que les roues arrière sont gréées de freins à tambour. Pour le reste, la voiture est fort bien équipée et les systèmes d'assistance électronique à la conduite ne manquent pas à l'appel.

Le vrai test

Il est vrai que la silhouette a été changée, que le tableau de bord est plus pratique et que l’équipement général est plus complet que précédemment. Mauvaise nouvelle pour certains : le pot à fleurs accroché à la planche de bord de la New Beetle a disparu. Cela n'a aucune incidence sur la tenue de route et le comportement routier, mais cela sera sans doute une triste nouvelle pour plusieurs...

Après avoir roulé quelques centaines de kilomètres tant sur les routes secondaires, l'autobahn et dans la circulation intense de Berlin, le résultat est fort positif. Dans un premier temps, les imposants rétroviseurs extérieurs assurent une excellente visibilité arrière. Par contre, si vous faites partie des gens qui consultent uniquement les rétroviseurs intérieurs, vous souhaiterez certainement une meilleure visibilité. Il est certain qu’une voiture relativement légère propulsée par un moteur de 200 chevaux assure des accélérations et des reprises que l'on peut qualifier de sportives. Il est possible de boucler le 0-100 km/h en 7,2 secondes. De plus, c'est un charme de monter les rapports ou de les descendre à l'aide du levier de vitesses. Ceci permet de profiter de la rapidité des passages de rapports de la transmission à double embrayage. Sur la version nord-américaine essayée, il y avait des palettes de changement de vitesse sur le volant.

Mais ce qui est encore plus impressionnant, c'est la stabilité de cette voiture, la précision de sa direction, sa tenue en virage d’une grande stabilité et pratiquement sans roulis. Bref, c'est une Volkswagen qui se comporte comme une vraie Volkswagen. Par contre, nous devons ajouter quelques bémols. En premier lieu, les freins  sont assez difficiles à moduler. C'est à peine si on appuie sur la pédale de freins et ça donne une secousse. De plus, en certaines occasions, le moteur émettait de très légères vibrations, comme si la boîte automatique était demeurée un peu trop longtemps sur le même rapport. C'est à peine perceptible, mais mieux vaut vous en informer.

En conclusion, cette fois-ci, ce n'est pas une petite voiture « cute » inspirée par l’une des voitures la plus vendue de tous les temps. C'est un coupé bien conçu, bien assemblé et dont le comportement routier est impeccable. Et, j’allais oublier, le système audio Fender avec son ampli de 400 watts disponible en option, fait honneur à son nom avec un rendu dynamique et musclé.

Dans le cadre du lancement cet automne, Volkswagen Canada proposera deux versions spéciales dont le rapport équipement/prix sera bonifié. Il s’agit des modèles Premiere et Premiere +. Dans les deux cas, ces voitures disponibles en très petite quantité seront équipées du moteur cinq cylindres de 2,5 litres et de la boîte automatique à six rapports.

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