Tarifs douaniers : Toyota maintiendra sa production au Canada
Si l’objectif du président américain Donald Trump avec ses nouveaux tarifs douaniers est de forcer les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs à produire plus de véhicules et de pièces aux États-Unis, c’est raté en ce qui concerne Toyota au Canada.
Le constructeur japonais, qui possède trois usines majeures en Ontario, n’a pas l’intention de déménager une partie de sa production au sud de la frontière.
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En parlant du nouveau Toyota RAV4 2026 de sixième génération qui sortira de Cambridge et de Woodstock vers la fin de cette année, le directeur des affaires corporatives et externes de Toyota Motor Manufacturing Canada, Scott MacKenzie, a déclaré au site Automotive News que ce sont « généralement des investissements sur six, voire sept ans. Lorsque nous investissons dans un nouveau modèle, nous ne pouvons pas penser à court terme et, honnêtement, nous considérons que les tarifs ne sont pas viables. »
La production ontarienne est non seulement maintenue, mais elle ne souffrira d’aucune coupure de personnel malgré les coûts accrus que doit absorber Toyota Canada depuis l’entrée en vigueur de la surtaxe douanière américaine sur les véhicules fabriqués à l’étranger en avril.
Il faut savoir aussi que toutes les usines nord-américaines de Toyota fonctionnent presque à pleine capacité en ce moment, ce qui laisse très peu d’options dans l’immédiat, a expliqué MacKenzie. La compagnie devrait bâtir de nouvelles usines, ce qui prendrait plusieurs années.
Si d’autres constructeurs automobiles déménagent leur production ou envisagent de le faire, ce n’est pas dans les plans de Toyota, a-t-il insisté, ajoutant que « les esprits plus raisonnables l’emporteront » dans la saga des tarifs.
À propos, contrairement à la génération actuelle du RAV4, la nouvelle – qui sera exclusivement hybride – comptera sur des batteries fabriquées localement et non plus importées du Japon. Des travaux à cette fin viennent d’ailleurs de commencer tant du côté de Cambridge que de Woodstock. Les modules proviendront d’une usine en Caroline du Nord, puis seront assemblés pour faire les batteries finales en Ontario.
MacKenzie a mentionné que le RAV4 2025 sortant continuera d’être produit pendant que les deux usines se préparent à accueillir son successeur. Dans le pire des cas, il y aura une interruption de moins de dix jours.
