Cadillac Vistiq 2026 : d’abord l’ambiance, la conduite ensuite
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Nous l’avons déjà évoqué par le passé, Cadillac connaît un essor depuis les cinq dernières années. Cette croissance se perpétue encore en 2025 où le constructeur a obtenu le meilleur trimestre de son histoire au Canada. Ce n’est pas peu dire!
Cadillac multiplie ses offres de véhicules électriques et la dernière addition remplace le VUS intermédiaire XT6 à essence pour 2026. Il s’agit du Vistiq, surnommé bébé Escalade par les stratèges de la marque. Fabriqué à l’usine de Spring Hill, au Tennessee, le Vistiq est déjà chez les concessionnaires.
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Une question d’ambiance
En effet, le Vistiq affiche des dimensions inférieures à l’Escalade. Or, son habitacle propose un espace équivalent ou presque. Les dégagements sont amples aux trois rangées de sièges, bien que les deux passagers de la banquette arrière constateront que le plancher est haut pour les jambes. Mentionnons au passage que ceux-ci bénéficient d’un petit toit vitré qui ajoute une luminosité de plus en parallèle avec le toit ouvrant panoramique. Nonobstant, les sièges s’avèrent très confortables et mieux dessinés que ceux des modèles à essence.

À bord des versions Luxe et Sport — toutes deux vendues à 92 999 $ (PDSF) — la seconde rangée comprend une banquette. Il faut débourser 1 040 $ pour obtenir des sièges capitaine. Ceux-ci sont fournis de série à bord des Luxe haut de gamme (110 799 $) et Platine (117 499 $).
En matière de confort, l’intérieur possède une excellente insonorisation, améliorée par le système audio AKG Studio à 23 haut-parleurs de bonne facture et livré d’office. Il réduit non seulement les bruits parasites de la route, mais transforme également l’expérience sonore grâce au Dolby Atmos. En résumé, il s’agit d’une technologie immersive à trois dimensions qui projette des sons tout autour de l’habitacle, un peu comme dans un cinéma. Pour ce faire, des haut-parleurs sont insérés dans les appuie-tête, le pavillon et derrière le système multimédia.

Parlant de gadgets, l’interface incurvée de 33 pouces regroupe trois sections intégrées en un tout. À gauche se situe une section tactile arborant les données de route, les paramètres de personnalisation de l’instrumentation et, dans les cas des Luxe haut de gamme et Platine, de la vision nocturne. Le tableau de bord se trouve au centre, mais il est gêné par le volant, qu’il faut positionner haut pour bien voir l’information. De plus, la colonne de direction pourrait s’allonger davantage.
À droite, l’infodivertissement comprend un affichage simple avec de grosses icônes. Les réglages permettent de rehausser l’ambiance grâce à un choix de 126 couleurs qui sont disposées dans trois zones. Les possibilités sont nombreuses, voire infinies! Toutefois, le système comporte des lacunes ergonomiques, notamment en lien avec les unités de consommation (km/kWh, plutôt que kWh/100 km comme le font la majorité) qui portent à confusion. De plus, la seule manière de connaître le pourcentage de batterie restant est lorsque vous débarquez du véhicule : il s’affichera sur l’écran, ainsi que l’autonomie. GM nous a cependant précisé que nous pouvons utiliser l’application Cadillac ou les commandes vocales pour connaître le pourcentage restant. Les commandes de climatisation et de chauffage se trouvent, quant à elles, sur un écran de 8 pouces intégré à la console centrale.

Pour le reste, Cadillac a mis le paquet en matière de richesse intérieure. Les matériaux et teintes diverses font preuve de bon goût. La qualité de la finition est également irréprochable. Nous nous demandons toutefois pourquoi l’affichage tête haute n’est pas disponible à bord des deux modèles de base, et pourquoi les fonctionnalités de Apple CarPlay et d’Android Auto ne sont pas offertes.
Douce puissance
Vous l’aurez sans doute compris, l’expérience du Vistiq passe principalement par l’ambiance à bord. Cela ne veut pas dire que la conduite est inintéressante, mais plutôt prévisible. Après tout, il s’agit d’un véhicule électrique lourd et puissant. Ses deux moteurs électriques produisent ensemble 615 chevaux et 650 lb-pi de couple. De quoi boucler le 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes à l’aide du mode Velocity Max.

Même si les accélérations sont rapides, les ingénieurs de Cadillac ont misé sur la fluidité de l’exécution. Donc, même lorsque vous appuyez à fond sur la pédale, la puissance se livre progressivement plutôt que de déployer toute la cavalerie d’unl coup. Pour ralentir, seul le modèle Platine peut compter sur des freins de performance signés Brembo.
Les versions Luxe et Sport sont dotées d’une suspension à amortisseurs adaptatifs électroniquement (CDC) qui ajuste constamment la fermeté ou la souplesse pour maximiser le confort. Les deux autres moutures possèdent une suspension à air. Plus sophistiquée, elle transforme le comportement routier, donnant l’impression de rouler sur un nuage, et ce, même avec les jantes de 23 pouces optionnelles. Ces deux variantes disposent aussi de roues directionnelles à l’arrière pour accroître la manœuvrabilité.

Nous ne pouvons pas passer sous silence le système de conduite mains libres Super Cruise qui a été amélioré pour 2026. Livré de série, il peut être utilisé sur plus au Canada et aux États-Unis. Or, notez qu’après trois ans, le service devient payant sous abonnement (69,99 $/mois). Ce système fonctionne très bien, d’autant plus qu’il change automatiquement de voie pour dépasser le trafic ou pour prendre une sortie. Pour l’enclencher, il faut passer à travers quelques étapes qui requièrent un temps d’adaptation. Il faut d’abord appuyer sur le régulateur de vitesse, puis activer la molette pour sélectionner la vitesse voulue et ensuite le bouton du Super Cruise (illustré comme un volant, de sorte que nous le confondons avec le volant chauffant). L’ensemble des manœuvres s’effectuent avec fluidité et progressivité.
La technologie est agrémentée par le nouvel affichage tête-haute doté de la réalité augmentée (Luxe haut de gamme et Platine). Il projette des icônes et éléments sur la route pour faciliter la conduite et la navigation. Prenez garde toutefois, car la projection sur le pare-brise peut distraire et nous vous conseillons de ne pas la fixer.
Bonne autonomie
Le Vistiq héberge une immense batterie de 102 kWh, promettant une autonomie de 483 km, à l’aide du chargeur de 19,2 kW, ou de 491 km avec le chargeur de 11,5 kW. Lors de notre séjour à Ann Arbor, au Michigan, nous avions surtout effectué des trajets comportant des routes intermédiaires et quelques autoroutes. Ainsi, nous avons enregistré une consommation moyenne de 21,5 kWh/100 km, projetant l’autonomie à environ 474 km. Considérant son format et son poids, le Vistiq s’avère efficace.

Il restera bien sûr à voir comment il se conduira en hiver. Heureusement, il renferme une pompe à chaleur pour réchauffer la batterie. En matière de recharge, elle peut regagner 127 km en 10 minutes à l’aide d’une borne de recharge rapide de 190 kW.
La conduite au second rang
Le Vistiq est une belle addition au portfolio de Cadillac et remplacera adéquatement le XT6 l’an prochain. Technologique et élégant, il séduira les occupants avec toutes les commodités à leur disposition telles l’écran de 8 pouces à l’arrière pour contrôler diverses fonctions, la connectivité 5G et des ports USB-C placés pour chaque personne. Oh, il ne faut pas oublier les sièges massant aussi!
Bref, il s’agit d’abord et avant tout d’une expérience sensorielle. En fait, il ne manque peut-être que les fioles odorantes, comme le fait Genesis… La conduite, pour sa part secondaire, s’avère plus générique, hormis la grande puissance qui fera sans doute sourire tout le monde à bord.






