Mitsubishi Outlander 2025 : une timide (et nécessaire) évolution

Los Angeles, Californie – Mitsubishi a causé tout un émoi en 2021 lorsqu’il a dévoilé la quatrième génération de son populaire VUS compact, l’Outlander.

Le design qui s’inspirait du concept Engelberg Tourer présenté en 2019, n’avait rien de conventionnel avec sa devanture misant sur une paire de blocs optiques installés plus près du sol et sa calandre délimitée par ces deux bandes chromées, également connues sous l’appellation « Dynamic Shield ». Même le large pilier C, de part et d’autre du hayon, n’était pas dans les habitudes du constructeur.

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Aussi polarisant soit-il, l’Outlander est toujours parmi nous au sein de la catégorie la plus courue au pays, celui des VUS compacts. Et pour l’année-modèle 2025, l’utilitaire a droit à une refonte de mi-parcours. Car, c’est principalement de quoi il est question ici : des améliorations apportées à plusieurs niveaux, mais rien de très évident à l’œil nu.

Dans les détails

Dès le premier coup d’œil, on remarque le même museau, quoique pour 2025, l’éclairage est exclusivement assuré par des diodes électroluminescentes (DEL), à l’extérieur comme à l’intérieur. Si le design ne bouge pas, le capot et les ailes avant sont désormais en acier, contrairement à de l’aluminium pour le capot et du polypropylène pour les ailes sur la version 2024. Le constructeur justifie ce changement par un contrôle optimisé de la qualité d’assemblage et une meilleure insonorisation. Qui plus est, l’ouverture du capot ne se fait plus à partir du milieu de la grille de calandre, mais bien par-dessus ce panneau en plastique noir décoré de l’écusson à trois diamants.

Le profil de l’Outlander est le même, mais on remarque au moins des jantes redessinées de 18 pouces pour les livrées ES, SE et LE. Toutes les autres reçoivent les roues plus imposantes de 20 pouces. Quant à l’arrière, il n’évolue pas énormément, à l’exception des feux de position désormais recouverts d'une coquille translucide fumée par-dessus cette signature en « T ». Finalement, Mitsubishi introduit également un nouveau couloris, Gris Pierre de lune métallisé, ce qui porte le choix de teintes à huit pour 2025.

Les habitués du modèle sortant ne seront pas trop dépaysés en prenant place à bord, puisque la planche de bord demeure fidèle à celle dévoilée en 2021. C’est plutôt à la console centrale que des changements importants ont été apportés. Les deux porte-gobelets sont désormais à droite du levier de la boîte de vitesses, un agencement qui bonifie le volume du rangement sous l’accoudoir, en plus d’être plus ergonomique.

Sur la planche de bord, le combiné d'instrumentation de 12,3 pouces face au conducteur est livrable en option, tandis que celui du centre, de même largeur, équipe dorénavant toutes les livrées du modèle. Ce dernier remplace les écrans de huit et neuf pouces du modèle 2024. L’affichage tête haute est toujours au menu, mais il ne peut qu’être commandé que sur les livrées cossues. Et ce n’est pas tout, car les graphiques ont été révisés.

Sans surprise, les fonctions sans fil d’Apple CarPlay et d’Android Auto sont incluses. Puis, il y a le rétroviseur central numérique dépourvu de cadre, qui simplifie la vie lorsque la visibilité arrière est obstruée par tout le matériel dans le coffre. Le seul hic avec ce rétroviseur jumelé à la caméra arrière, c’est qu’il est réservé à la variante GT-Premium.

Parmi les nouveautés en 2025, on retrouve deux thèmes de plus pour la sellerie de l’habitacle : du cuir couleur brique brune pour le modèle le plus huppé, et du similicuir gris pâle mélangé avec un faux suède couleur anthracite disponible dans la livrée LE. Si les deux sièges avant sont chauffants dès le modèle d’entrée de gamme (ES), il faut grimper à l’échelon SEL pour offrir ce luxe aux passagers de la deuxième rangée. Mitsubishi ajoute aussi la ventilation pour les sièges de première rangée sur cette même livrée SEL.

Comme les années précédentes, la troisième banquette repliable dans le plancher (et installée d’office dans toutes les livrées) est surtout là pour dépanner de manière occasionnelle. Et même si personne n’a l’intention de le découvrir, sachez que l’Outlander est équipé d’un nouveau coussin gonflable central entre les occupants des places avant, ce qui réduit les chocs à cet endroit.

Finalement, l’Outlander devient le premier véhicule de production nord-américain muni d’une chaîne audio développée en collaboration avec la firme Yamaha. La version Premium à 8 haut-parleurs équipe les livrées ES, SE, LE et SEL, tandis que le niveau Ultimate à 12 haut-parleurs profite seulement à ceux et celles qui optent pour l’échelon GT ou GT Premium.

Il faudra attendre un essai plus approfondi pour vraiment apprécier cette collaboration entre Mitsubishi et Yamaha, mais pour le moment, nous pouvons confirmer que les deux partenaires ont trouvé des solutions uniques pour optimiser la musicalité du système. Dans les portières par exemple, des soudures supplémentaires ont été ajoutées pour mieux fixer les haut-parleurs et limiter les vibrations, tandis que des panneaux d’insonorisation isolent davantage les occupants des bruits extérieurs.

Au volant d’un utilitaire sans histoire… et silencieux

Il est difficile à l’oreille de constater les efforts d’insonorisation apportés sur le multisegment nippon, mais dès les premiers kilomètres, on remarque que ce dernier est très silencieux en conduite urbaine. Face à son cousin Nissan Rogue basé sur la même plateforme, le modèle Mitsubishi a l'avantage d’être propulsé par un moteur 4 cylindres atmosphérique de 2,5 litres de cylindrée — le vieux moteur du Nissan finalement —, contrairement au 3-cylindres turbo du Rogue qui se montre plus rugueux à l’accélération.

Certes, la présence de la boîte de vitesses à variation continue fait en sorte que le oteur se fait entendre lorsque le pied droit touche dans le plancher. Nous avons d’ailleurs pu le constater sur un tracé très sinueux dans les canyons de la région. En ascension, l’Outlander atteint rapidement ses limites. Sur l’autoroute ou en ville en revanche, l’Outlander est exemplaire au chapitre du silence de roulement, ce qui n’était pas le cas auparavant.

Les ingénieurs ont également révisé la direction du véhicule, celle-ci étant censée offrir un peu plus de précision. Le volant agréable à tenir en main a certainement contribué à ce sentiment de sécurité, mais l’Outlander n’a rien à voir avec la mythique Lancer Evolution, la dernière authentique sportive de Mitsubishi. Remarquez, ce n’est pas la mission de cet utilitaire à vocation familiale. Le rouage intégral S-AWC est très efficace, surtout lorsqu’on pousse plus fort dans les virages. Et comme tout bon multisegment moderne, l’Outlander sort de l’usine avec une molette permettant de choisir le mode de conduite approprié selon le type de surface (Eco, Normal, Tarmac, Gravier, Boue et Neige).

Six livrées, laquelle choisir?

À l’instar de la gamme Rogue du côté de Nissan, le Mitsubishi Outlander est disponible en six livrées distinctes. Voilà où le travail du consommateur s’avère plus corsé. La version la plus abordable (ES) à 35 598 $ n’est vraiment pas dépourvue avec ses jantes de 18 pouces, ses sièges avant chauffants, son écran tactile de 12,3 pouces et de la place pour sept passagers. L’échelon SE, à 38 298 $, ajoute des plaques de protection avant et arrière, un toit panoramique, le hayon électrique, la climatisation trois zones, le volant chauffant et la recharge par induction pour appareil intelligent.

À bord du LE (43 298 $), les jantes de 18 pouces adoptent une finition machinée, un siège électrique pour le conducteur, une sellerie en similicuir/faux suède, la navigation intégrée et la suite d’applications Mitsubishi Connect pour une période de 5 ans.

L’Outlander SEL (43 998 $) passe aux jantes de 20 pouces, à la sellerie en cuir, aux sièges avant ventilés et aux sièges de deuxième rangée chauffants et à bien plus encore. Finalement, la livrée GT (46 498 $) intègre la chaîne audio à 12 haut-parleurs, l’affichage tête haute, une série de dispositifs d’aide à la conduite, aux rideaux de portières et même l’option de choisir un toit de couleur contrastante. L’échelon GT Premium (47 498 $) hérite des sièges en cuir semi-aniline, aux accents de couleur brune à l’intérieur et au rétroviseur numérique.

Ici, le choix de l’acheteur se résume à ses besoins au chapitre de l’équipement. À notre avis, les deux premières livrées offrent un excellent rapport équipement/prix. Mais si vous en voulez un peu plus, le niveau LE est déjà richement équipé, mais pour 700 $ de plus, le modèle SEL est probablement le meilleur compromis au sein de la gamme.