Volkswagen GTI 2010, un mois d'agrément de conduite

Points forts
  • Moteur extraordinaire
  • Boîte de vitesses
  • Sièges avant
  • Tenue de route
  • Hatchback pratique
  • Agrément de conduite
Points faibles
  • Boutons de climatisation
  • Régulateur de croisière
  • Réglage des sièges avant difficile
  • Options onéreuses
Évaluation complète

La nouvelle version de la légendaire Volkswagen Golf a gagné sa part de prix, et la version GTi est encore plus titrée que les autres modèles. Elle est même devenue la voiture canadienne de l’année selon l’AJAC. J’avais bien apprécié mon essai de quelques jours lorsque cette voiture est arrivée sur le marché. J’avais alors aimé son agrément de conduite, ses performances, sa tenue de route ainsi que le caractère pratique de son hayon. Histoire de me faire plaisir mais surtout de vérifier si une telle voiture pouvait être aussi intéressante en hiver, nous avons demandé à Volkswagen de nous confier une GTi pendant une trentaine de jours. Il n’y a pas de gêne à vouloir se faire plaisir !

Nous avons donc roulé pendant tout le mois de février au volant d’une version trois portes dotée de la boîte manuelle. En plus, des pneus d’hiver Pirelli de 18 pouces avaient pour mission d’offrir adhérence et traction lorsque le temps hivernal ferait des siennes. Soulignons tout de suite, que les chutes de neige dans la région métropolitaine ont été assez clairsemées. Nous avons pu circuler tout de même dans des régions du Québec qui étaient fortement enneigées et avons pu vérifier l’efficacité de ces pneumatiques. Ajoutons également, que leur silence de roulement était nettement supérieur à la moyenne et ils se sont également montrés d’une très grande efficacité sur la neige mouillée et la gadoue.

Si vous avez oublié les coordonnées techniques de cette Golf survitaminée, soulignons la présence sous le capot d’un moteur turbocompressé de 2,0 litres d’une puissance de 200 chevaux. Cette cavalerie était gérée par une boîte manuelle à six rapports. Bien entendu, la suspension est calibrée en fonction de la tenue de route et de la puissance supérieure de ce moteur.
Comme nous l’avons souligné dans des essais précédents, cette sixième génération de la Golf se veut une évolution esthétique par rapport à la version précédente. Je n’ai absolument rien contre cette approche puisque le cela permet d’offrir au fil des ans une voiture plus raffinée et plus performante sans jamais renier les qualités initiales de ce modèle.

Curieusement, malgré la grande popularité de ce modèle sur la plupart des marchés de la planète, aucun autre concurrent n’a osé copier cette Volkswagen. Je m’interroge, car elle survole de loin de toute la concurrence en fait de tenue de route et d’agrément de conduite. Quoi qu’il en soit, la plus huppée des Golf nous a été d’une grande fiabilité tout au long de ce mois. Je sais qu’une couple de milliers de kilomètres n’est pas un indice quant à la fiabilité à long terme, mais c’est déjà ça de gagné. Soulignons que d’autres véhicules de marque beaucoup plus huppée ont failli à la page après une couple de jours.

Quel plaisir !

Mais peu importe les conditions de la chaussée et de la météo, cette voiture a été d’un agrément de conduite supérieur à la moyenne à tous les points de vue. Premièrement, les sièges qui équipaient cette voiture offrent un excellent support latéral de même que pour les cuisses. Par ailleurs,  ils étaient naturellement très fermes comme le veut la tradition de cette marque. Plusieurs semblent décontenancés devant la fermeté de ces sièges, mais ils se révèlent très confortables même après plusieurs heures passées derrière le volant. Personnellement, je n’ai pas réussi à trouver une façon de régler l’assise du coussin lui-même que je trouvais trop incliné vers l’arrière plaçant mes jambes dans une position un peu inconfortable. Les autres personnes qui ont pris le volant au cours de la période d’essai n’ont jamais souligné la chose. Malgré tout, la position de conduite est très bonne et le volant gainé de cuir  se prend bien en main en raison d’un boudin relativement gros. Les cadrans indicateurs sont de consultation facile et toutes les commandes  sont à  la portée de la main. Un large écran central permet de gérer le système audio et c'est très facile d’utilisation. Notre modèle d’essai était doté de commandes rotatives pour gérer la température et le mode de ventilation. Ce système à affichage électronique était simple et facile d’utilisation. Par contre, sur les versions plus économiques de la Golf, on retrouve l’un des pires systèmes du genre. En effet, il y a toujours ces boutons placés de façon logique, mais il est très difficile de déchiffrer les réglages de température et de mode de fonctionnement. On doit s’y habituer à la longue, mais les essais subséquents de la Golf 2,5 et de la familiale nous ont fait tempêter contre cet affichage trop simpliste. Vive la version à commande électronique !

Pour le reste, cette voiture est confortable et pratique. Sa soute à bagages est d’assez bonnes dimensions, le hayon n’est pas trop lourd à soulever ou à abaisser tandis que les places arrière peuvent être jugées convenables. Un détail qui devient irritant par contre en hiver est le fait qu’il est possible de soulever les bras des essuie-glaces pour déneiger le pare-brise. Il faut que ceux-ci soient placés en position verticale pour qu’on puisse effectuer cette opération. Il est vrai que l’aérodynamique s’en trouve améliorée avec une telle configuration, mais lorsqu’il fait froid et qu’il faut déneiger sa voiture, on pourrait s’en passer. Voilà pour les menus détails, passons aux choses sérieuses.

Au risque de me répéter, aucune autre voiture de sa catégorie n’offre un tel agrément de conduite. La direction est d’une assistance fort bien dosée, la suspension est ferme mais ne transforme pas cette allemande en tapecul tandis que le la course du levier de vitesses est exemplaire. Le guidage est précis et les rapports sont également bien étagés pour une utilisation de tous les jours. À son volant, on a l’impression que c’est nous qui mène et non pas la voiture. Il faut également ajouter qu’on perçoit constamment où sont les roues directrices. Il est alors facile de contrôler la voiture et de la guider dans les virages afin d’optimiser notre conduite.

Mais l’élément le plus fantastique de cette voiture est son magnifique moteur 2, 0 litres turbocompressé développé chez Audi et qui n’a aucun équivalent sur le marché. Ses performances sont très bonnes pour la catégorie  avec un temps d’accélération d’environ 7,0 secondes pour boucler le 0-100 km/h, mais il est en plus toujours au bon régime lorsqu’on en a besoin. Le délai de réponse du turbo est quasiment inexistant. Cette voiture est donc à l’aise en ville car, lorsqu’on veut se faufiler dans la circulation, un p’tit coup d’accélérateur et voilà notre GTi qui répond instantanément. Soulignons au passage que la visibilité est excellente ce qui facilite également toutes les manœuvres l’on soit en ville ou à la campagne. La consommation de carburant enregistrée a été d’environ 8,9 litres aux 100 km, ce qui est quand même raisonnable compte tenu du caractère sportif de la voiture.

En conclusion, rarement une voiture d’essai aura été aussi difficile à remettre au constructeur. Cette GTi est la preuve qu’on peut se procurer une voiture sportive et de fort agrément de conduite pour environ 30 000 $. Pas surprenant qu’elle ait rapporté autant de titres prestigieux  un peu partout sur la planète. Et encore mieux, la fiabilité a progressé s’il faut se fier à notre expérience et les rapports des revues de consommation.

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