Ferrari SF90 - Quand hybridation rime avec performance

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2022

Les lettres SF évoquent la Scuderia Ferrari, le chiffre 90 fait référence au nombre d’années depuis lesquelles la marque de Maranello est présente en sport automobile, et le mot Stradale fait le lien entre le circuit et la route. Voilà pour la désignation, mais la SF90 Stradale c’est surtout la toute première Ferrari dotée d’une motorisation hybride rechargeable. C’est aussi le premier modèle qui peut être commandé en version de base, si l’on peut ainsi qualifier une Ferrari, ou en version Assetto Fiorano, laquelle est encore plus typée et dont la conduite est axée sur la performance sur circuit. Chargez la batterie et attachez votre ceinture…

Pour faire une belle expérience de dissonance cognitive, il suffit de se glisser dans la Ferrari SF90 Stradale, d’appuyer sur le bouton du démarreur et de constater qu’elle est prête à rouler dans un silence complet grâce à ses trois moteurs électriques et à l’énergie stockée dans sa batterie d’une capacité de 7,9 kWh. Sur tous les autres modèles Ferrari, le démarrage est une expérience sensorielle exceptionnelle alors que les V8 ou V12 s’éveillent dans un vrombissement provoquant la chair de poule. Par contre, dans la SF90 Stradale, il faut obligatoirement appuyer sur l’accélérateur pour commander la mise à feu du V8 biturbo. Un bloc dérivé de la F8 Tributo, mais dont l’alésage a été augmenté faisant passer la cylindrée de 3,9 à 4 litres.

Presque 1000 chevaux

La puissance combinée du V8 biturbo et des trois moteurs électriques est chiffrée à 986 chevaux. Assez pour expédier le 0 à 100 km/h en 2,5 secondes et le 0 à 200 en 6,7 secondes, ce qui permet d’atteindre la vitesse maximale de 350 km/h. Le premier moteur électrique est logé en sandwich entre le moteur thermique et la boîte de vitesses. Les deux autres sont montés à l’avant de la voiture et couplés dans un module assurant une répartition vectorielle du couple entre les roues gauche et droite.

Lorsque le mode Électrique est sélectionné, la SF90 Stradale est en fait une simple traction capable d’avancer sans consommer d’essence sur une distance de 25 kilomètres à une vitesse maximale de 135 km/h. Si le conducteur veut faire une manœuvre de recul, la rotation des moteurs électriques s’inverse, puisque la boîte de vitesses de la SF90 Stradale est dépourvue d’un rapport de marche arrière.

Depuis 2021, l’offre de Ferrari comprend également la SF90 Spider à toit rigide-rétractable qui se replie en 14 secondes. Cette variante est identique à la SF90 Stradale, exception faite des montants de pare-brise plus fins et de l’ajout d’une nouvelle ouïe devant la vitre arrière permettant d’alimenter le V8 en air. Plus lourde de 100 kilos, la SF90 Spider ajoute trois dixièmes de seconde à l’exercice du 0 à 200 km/h par rapport à la SF90 Stradale. En revanche, le chrono du 0 à 100 km/h demeure pareil pour les deux modèles. Qu’il s’agisse de la Stradale ou de la Spider, le design est frappant avec des lignes tendues, des grandes prises d’air et les sorties d’échappement intégrées à même la carrosserie. Dommage que les feux soient presque carrés, et non ronds comme le veut la tradition chez Ferrari.

Un habitacle numérique

L’habitacle fait la part belle au numérique avec un tableau de bord digital qui prend la forme d’un écran courbé de 16 pouces de largeur. Ce dernier sert non seulement à indiquer la vitesse et les révolutions du moteur, mais également d’interface avec les différentes fonctionnalités de la voiture. Le volant est dépourvu du célèbre manettino qui est ici remplacé par un pavé tactile permettant la sélection des modes de conduite sur le côté gauche, alors qu’un bouton rotatif monté sur le côté droit permet de calibrer la dynamique. On ajoute la commande vocale activée par un « Ciao Ferrari » et le portrait est complet.

Et si les SF90 Stradale et Spider ne sont pas assez radicales pour vous, sachez qu’il est possible d’opter pour la spécification Assetto Fiorano qui abaisse un peu le poids de la voiture, intègre un volet de type Gurney sur le becquet arrière et qui est dotée d’une suspension avec ressorts en titane et amortisseurs en aluminium. Bien évidemment, les options de personnalisation sont légion sur les SF90, ce qui permet à l’acheteur de construire un bolide unique au monde.

Bardée de technologies, la SF90 Stradale et sa déclinaison Spider inaugurent une nouvelle ère pour la marque de Maranello avec l’ajout d’une motorisation hybride rechargeable et un habitacle entièrement numérique. Plusieurs de ces innovations seront éventuellement intégrées à d’autres modèles, on pense ici au VUS Purosangue, mais la SF90 Stradale aura été celle qui a tracé la voie.

Feu vert

  • Performances stupéfiantes
  • Technologie de pointe
  • Look très réussi
  • Valeur de revente

Feu rouge

  • Prix élevé
  • Coûts des options
  • Délais de livraison

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