Nissan Z - Le retour du Samouraï

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2022

C’est la Z qui a mis Nissan sur la carte en Amérique du Nord, même si elle était commercialisée chez nous sous la marque Datsun. Lancée sur notre marché en 1970, elle est considérée, à juste titre, comme l’une des meilleures voitures produites par le Japon. La première 240Z a été conçue en utilisant des composantes que l’on retrouvait dans d’autres bagnoles de la marque. Mais son style était très accrocheur et, surtout, son prix était voisin de celui d’une MGB dont le design datait déjà beaucoup.

Bref, c’était une sportive abordable made in Japan, avec un look d’enfer et des performances somme toute assez relevées pour l’époque, ce qui explique la progression fulgurante des ventes de ce modèle aux États-Unis. Au fil des années et des générations, la Z s’est embourgeoisée, et le modèle 370Z, qui perdure depuis 2009, n’est plus à la page.

Avec le concept Z Proto, dévoilé sur Internet en septembre 2020, Nissan revient aux sources avec une voiture qui rend hommage à la légendaire Z. La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui les véhicules concepts ne sont plus de simples exercices de style. Au contraire, ce sont souvent des véhicules très proches du modèle de série à venir. Le long capot et les phares de jour circulaires font un clin d’œil à la première Z, alors que la ligne de toit ressemble à celle de la 370Z, et que la partie arrière évoque les 300ZX avec des feux alignés à l’horizontale. Aussi, l’ajout de l’écusson circulaire sur lequel figure la lettre Z sur les piliers « C » est une très belle touche de design. Côté style, le concept Z Proto représente un vibrant hommage à la lignée de la Z, hommage qui trouve son écho sur le modèle de série répondant à l’appellation Z35 à l’interne, mais qui pourrait porter le nom de 400Z.

400 pour 400 chevaux

Si Nissan nomme sa sportive 400Z, ce serait pour évoquer la puissance du V6 biturbo de 3 litres qui anime déjà les Infiniti Q50 et Q60 Red Sport. Au moment d’écrire ces lignes (avant le dévoilement officiel de la nouvelle Z) Nissan n’avait pas encore confirmé officiellement quelle serait la motorisation. Mais les rumeurs les plus persistantes évoquent ce moteur, ce qui serait logique. Une chose est sûre, cette Z sera une propulsion. La boîte de vitesses de série serait une manuelle à six vitesses, tandis qu’une boîte automatique à sept rapports pourrait être proposée en option. Avec 400 ch, ce V6 permettrait aussi à la Z de faire jeu égal avec la Toyota Supra et son moteur six cylindres en ligne turbocompressé de 3 litres développant 382 chevaux.

De plus, comme la nouvelle Z partage sa plate-forme avec la Q60, il est possible qu’elle puisse être éventuellement équipée d’un rouage intégral. À la lecture de ce qui précède, il est facile de trouver des similitudes avec la Z originale, puisque  la nouvelle Z est elle aussi élaborée à partir de composantes déjà existantes chez Nissan/Infiniti.

Un habitacle rétro techno

C’est un heureux métissage entre la technologie moderne et les codes stylistiques des modèles antérieurs qui est proposé dans l’habitacle de la Nissan Z. Le côté techno est assuré par les deux écrans numériques, un de 12,3 pouces remplaçant le bloc d’instruments ainsi qu’un second de 8 pouces, tactile cette fois, qui sert d’interface pour le système d’infodivertissement. On s’attend également à ce que la nouvelle Z soit dotée des systèmes avancés d’aide à la conduite déjà présents sur les autres modèles du constructeur. La filiation avec les Z antérieures est assurée par les trois manomètres localisés au sommet de la planche de bord, une tradition pour ce modèle.

La Nissan 400Z ne fait pas avancer les choses. Ce n’est pas une voiture à motorisation hybride rechargeable ou électrique, et elle n’est pas dotée d’un rouage intégral ou d’innovations majeures sur le plan technique. C’est plutôt l’interprétation moderne d’une sportive de type old school qui évoque parfaitement la glorieuse époque des débuts de ce modèle. Mais surtout, la 400Z est tout ce que la Toyota Supra n’est pas. C’est une authentique sportive japonaise, pas le produit d’une co-entreprise avec BMW avec tous les compromis que cela entraîne. Son habitacle devrait rappeler celui des Z antérieures, pas être celui d’une Z4 avec quelques changements mineurs. Bref, pour ce qui est de l’authenticité et du charisme, la Z éclipse largement sa rivale japonaise. Être rétro et cool, c’est aussi ça, et même si les sportives ne se vendent plus comme avant, il est rafraîchissant de voir que Nissan persiste et signe avec cette nouvelle Z, attendue depuis fort longtemps…

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