Vers un été moins meurtrier sur les routes du Québec

Par Jérémy Bernier

Le début de l’été a été moins meurtrier que les précédents selon une compilation effectuée par Le Journal, et ce même si les Québécois passent majoritairement la saison dans la province encore cette année. 

Selon des données préliminaires obtenues auprès de la Sûreté du Québec et les recherches du Journal, seulement 47 collisions mortelles sont survenues sur les routes desservies par le corps de police depuis mai. 

Il s’agit du plus faible bilan en au moins quatre ans pour cette période.

Seulement depuis l’an dernier à pareille date, on observe déjà une diminution de 14 accidents ayant entraîné la mort, mais surtout, ce nombre est en baisse de 35 depuis 2018.  

Notons toutefois que dix d’entre eux sont survenus durant les vacances de la construction, qui se terminent aujourd’hui, alors qu’on n’en déplorait que huit l’an dernier.

Une dame dans la quarantaine, happée mortellement par une camionnette à Saint-Ambroise, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, vendredi, est la dernière victime de cette période particulièrement meurtrière.

Un meilleur comportement?

« Chaque victime en est une de trop, mais c’est vraiment encourageant », souligne l’expert en sécurité routière et directeur de la Fondation CAA-Québec, Marco Harrison.

Difficile toutefois de mettre le doigt sur ce qui a été fait différemment cette année. Surtout quand on sait que les Québécois ont dû prendre leurs vacances dans la province pour un deuxième été de suite en raison de la pandémie.

« Ça laisse supposer que le comportement des gens au volant est meilleur et que nos messages de prévention finissent par être compris », estime M. Harrison.

Le pilote automobile et instructeur de conduite d'urgence Bertrand Godin a toutefois une autre hypothèse. « La température pourrait aussi avoir joué un rôle », croit-il. 

En juin 2020, au moins 27 personnes ont perdu la vie dans une collision, alors qu’il y en a eu 14 en 2021. Or, il y avait deux fois plus de jours de pluie en juin cette année, ce qui a pu réduire le nombre de sorties des Québécois.

L’été n’est pas fini 

Bien que ces données laissent présager un été moins meurtrier sur les routes, les deux hommes émettent un bémol : la belle saison est loin d’être terminée.

« Il faut demeurer prudent, le mois d’août n’est pas encore passé, et la fête du Travail non plus. Deux périodes où, historiquement, de nombreux accidents surviennent », prévient M. Harrison.

« La meilleure façon d’éviter un accident, c’est de prévoir ses déplacements et le temps que ça va prendre, et de rester concentré sur la route », rappelle de son côté M. Godin.

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