Porsche Panamera Turbo S 2012, prête pour le décollage

Points forts
  • Moteur très puissant
  • Rouage intégral performant
  • Boîte à double embrayage
  • Confort souverain
  • Prestige assuré
Points faibles
  • Silhouette discutable
  • Prix stratosphérique
  • Coût des options
  • Consommation élevée
Évaluation complète

208 925 dollars. C’est le montant qui figurait sur la fiche signalétique de la Porsche Panamera Turbo S essayée récemment. Un prix que l’on peut facilement qualifier de stratosphérique pour une voiture qui semble toujours prête pour le décollage…

Comme si la Panamera Turbo n’était pas assez puissante avec ses 500 chevaux, l’ajout du suffixe S à son nom signifie que la cavalerie est chiffrée à 550 chevaux avec 553 livres-pied de couple en prime, des données comparables à celles d’un pur-sang exotique, et tout ça pour une berline de prestige. Au volant de la Panamera Turbo S, mieux vaut s’assurer d’avoir la voie bien libre devant soi avant d’enfoncer l’accélérateur! En effet, la voiture génère une poussée plus qu’autoritaire et se catapulte littéralement vers l’avant avec une férocité qui demeure cependant toujours bien contrôlée.

Dans la constellation Panamera, les étoiles que sont les GTS et Turbo S adoptent des personnalités distinctes. La GTS, c’est le hot rod, un félin constamment prêt à bondir et un moteur qui aime flirter avec la zone rouge. La Turbo S, c’est le TGV, une poussée solide et continue qui peut se manifester en tout temps et à partir de n’importe quelle vitesse. Avec la Turbo S, les dépassements sur les routes secondaires sont un véritable jeu d’enfant. On enfonce l’accélérateur, il y a un léger délai alors que la boite à double embrayage rétrograde et avant que les turbocompresseurs livrent leur pleine poussée, et ce léger délai est suivi du décollage du missile, rien de moins.

Pour créer une Panamera Turbo S, les ingénieurs de Porsche apportent certaines modifications au moteur de la « simple » Turbo. Ainsi, les ailettes des turbocompresseurs sont réalisées en un alliage de titane, un matériau deux fois plus léger que celui qui est utilisé pour les turbocompresseurs de la Panamera Turbo, pour réduire le temps de réponse (qui demeure tout de même présent pendant une fraction de seconde). De plus, la cartographie du contrôleur électronique du moteur est modifiée afin de livrer des accélérations encore plus démentielles que celles de la Panamera Turbo. Pour obtenir toute la quintessence des performances de la voiture, il suffit d’appuyer sur le bouton Sport Plus pour raffermir les suspensions et retarder les changements de rapport de la boite. On peut aussi appuyer sur un autre bouton qui agit sur le système d’échappement pour produire un son encore plus évocateur… Tout cela fait en sorte que conduire cette voiture sur les routes québécoises est un exercice risqué, car la vitesse augmente tellement rapidement — et dans un confort qui demeure toujours souverain — que l’on se surprend souvent à rouler à des vitesses largement supérieures à celles qui sont autorisées.

Recette pour faire un don à la société

Comme toutes les Porsche, la Panamera Turbo S est équipée de freins qui sont à la hauteur des performances livrées par la motorisation. Les décélérations sont franches ou intenses, selon la pression exercée sur la pédale de frein, et le système ABS n’intervient qu’en cas d’absolue nécessité. Idem pour le système de contrôle électronique de la stabilité qui autorise des accélérations latérales presque délirantes en virage avant de discrètement calmer le jeu. La tenue de route est stupéfiante, mais la Panamera Turbo S n’a pas le côté athlétique d’une 911 Carrera S, puisque le moteur loge à l’avant et que les transitions latérales d’un virage à l’autre sont par conséquent moins rapides. Il faut cependant rouler très rapidement pour s’en apercevoir, ce qui peut nous amener à faire encore une autre rencontre sympathique en disant « Bonjour, monsieur l’agent… »

L’habitacle de la Turbo S n’est pas très différent de celui des autres modèles de la gamme, exception faite de l’inscription Turbo S figurant sur le tachymètre, et c’est le même constat pour la carrosserie où la même inscription orne le hayon arrière. Plus chère et plus exclusive que la Panamera Turbo, la Turbo S permet à l’acheteur de se démarquer et surtout d’afficher qu’il a les moyens de faire de la surenchère pour ce qui est de la puissance et du prix, ce qui est parfait pour ceux qui veulent jouer au jeu des voisins gonflables…

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires