Toyota Corolla 2011, comme une vieille amie...

Points forts
  • Fiabilité au-dessus de la moyenne
  • Coût au km en-dessous de la moyenne
  • Fabriquée au Canada
  • Faible consommation
  • Valeur de revente élevée
Points faibles
  • Insonorisation déficiente
  • Conduite très ordinaire
  • Direction peu précise
  • Transmission automatique dépassée
  • Certains plastiques très "cheap"
Évaluation complète

La Toyota Corolla est débarquée en Amérique en 1968. Même si elle a connu plusieurs changements au fil des années, la Corolla d’aujourd’hui est demeurée la même qu’à ses débuts. Abordable à l’achat, économique à l’entretien, mécaniquement simple, fiable, de dimensions raisonnables, confortable, mais pas nécessairement jolie : cette description s’applique autant au modèle 1968 qu’au 2011!

C’est donc avec un certain plaisir que nous avons dernièrement renoué avec la Corolla, cette voiture toujours très populaire même si elle ne figure plus parmi les toutes premières au chapitre des ventes. En 2010, par exemple, la paisible compacte se situait au huitième rang des meilleurs vendeurs au Canada, derrière le Ford F-150, le duo Chevrolet Silverado/GMC Sierra, la Honda Civic, la Dodge Grand Caravan, le Dodge Ram, la Mazda3 et le Ford Escape, ainsi que devant les Hyundai Elantra et Santa Fe.

Savoir répondre à la demande

Pour faire partie de ce groupe sélect, il faut répondre en tout point à une demande de la population. C’est exactement ce que fait la Corolla. Pour la grande majorité des gens, une voiture est un objet de consommation qui permet de se déplacer du point A au point B, point à la ligne. Pas besoin d’une tenue de route de F1 ou d’un luxe à en faire rêver un cheik d’Arabie.

L’hiver dernier, la Corolla a connu certains changements esthétiques. La partie avant a été modifiée un peu et l’arrière reçoit des lumières différentes. Dans l’habitacle, on a surtout revu le volant, qui présente désormais une partie inférieure rectiligne, un peu comme l’Audi R8!

On régresse

Le tableau de bord ne fait pas plus jojo pour autant et le gris souris et le noir sont à l’honneur. Les diverses commandes sont bien disposées, aisées à comprendre. Toutefois, je ne saisis pas comment les designers ont réussi à intégrer une horloge dans la partie centrale inférieure du tableau de bord. Elle semble provenir d’un reste de stock des années 1980! Même la Corolla 2006 S de mon père affiche une montre bien intégrée.

Les sièges sont confortables, la visibilité est très bonne tout le tour et la qualité d’assemblage est généralement au-dessus de la moyenne, même si la qualité de certains plastiques laisse à désirer. Les places arrière sont faciles d’accès et confortables. Leur assise haute est une bénédiction pour les gens souffrant de rhumatisme ou qui sont moins mobiles. Le coffre est de bonnes dimensions, mais l’empiétement des pentures dans l’espace de chargement les réduit d’autant. Il est possible de baisser les dossiers de la banquette arrière de façon 60/40 pour agrandir cet espace. Cependant, ils ne forment pas un plancher plat, ce qui est dommage.

Transmission romantique

Côté mécanique, on retrouve un quatre cylindres 1,8 litre développant 132 chevaux. Cette écurie est suffisante pour la plupart des besoins même si, à l’occasion d’un dépassement par exemple, on aimerait avoir plus de pédale.

La transmission de base de notre modèle d’essai est une manuelle à cinq rapports qui, ma foi, est presque agréable à manipuler. Dans la Corolla S que nous avons conduit, la course du levier de vitesse n’était pas trop longue et ledit levier ne semblait pas pris dans du beurre chaud. L’embrayage pourrait offrir un peu plus de résistance et de sensations, mais j’ai déjà vu bien pire dans le passé. Cependant, la plupart des gens optent plutôt pour la boîte automatique… à quatre rapports seulement.

Dans la réalité actuelle, quatre rapports pour une transmission, c’est comme s’éclairer à la chandelle. Ça ne se fait plus! Sauf pour le romantisme… Mais comme elle fait du bon boulot (la transmission, pas la chandelle!), on ne lui en tiendra pas rigueur. Malgré tout, un rapport supplémentaire aiderait à diminuer la consommation, déjà bien contenue, et le bruit dans l’habitacle, peu contenu.

Une Corolla plus sportive

Assez curieusement, Toyota offre une Corolla plus sportive, la XRS qui reçoit un quatre cylindres de 2,4 litres de 158 chevaux. Certes, les performances sont plus éclatantes (c’est un peu fort comme adjectif, remarquez…), mais le fait que le moteur doive toujours être stimulé pour en extirper les chevaux supplémentaires ne rend pas cette Corolla plus agréable à conduire, surtout en ville. Une manuelle à cinq rapports est livrée d’office avec cette variante tandis que l’automatique possède, tenez-vous bien, cinq rapports!

Sur la route, il faut oublier toute prétention sportive et nul doute que bien peu d’acheteurs de Corolla songent à aller tester les limites de leur voiture à Sanair les vendredis soirs! Les suspensions, indépendante à l’avant et à poutre de torsion à l’arrière sont plutôt axées vers le confort même si une route en mauvais état (oui, oui, au Québec ça se trouve) a tôt fait de déstabiliser le train arrière. Les courbes prises avec trop de testostérone font immédiatement ressurgir un certain roulis tandis que la direction, trop assistée, affiche cruellement son manque de retour d’information.

La Corolla 2011 se décline en quatre versions : CE, LE, S et XRS. La S (pour Sport !) nous apparaît être le meilleur compromis prix/équipement. La XRS, de son côté, me laisse totalement froid, ne serait-ce que pour son moteur trop pointu et ses suspensions plus dures. Selon moi, cette version ne correspond pas du tout à ce que devrait être une Corolla : une voiture simple, facile à vivre au quotidien, fiable à défaut d’être excitante et conservant une excellente valeur de revente.

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires