VW GTI 2010, une sportive très discrète

Points forts
  • Châssis solide
  • Motorisation efficace
  • Transmission DSG ahurissante
  • Finition impeccable
  • Look discret indémodable
  • Consommation raisonnable
Points faibles
  • Tenue de route rigide
  • Coffre réduit
Évaluation complète

La nouvelle GTI 2010 fait tourner bien des têtes sur son passage. Mais il faut assurément être jeune ou fervent amateur des produits Volkswagen pour apprécier à sa juste valeur la petite compacte du constructeur allemand puisque son look n'a rien de bien spectaculaire. En revanche, avec cette cuvée 2010, Volkswagen s'est assuré de proposer une des voitures compactes sportives les plus équilibrées sur le marché en ce moment. Les prestations ne sont pas extrêmes, mais son prix ne l'est pas non plus!

Un sleeper

Pour bien des gens, la GTI pourrait être qualifiée de « sleeper ». Une voiture au look discret qui cache une motorisation et des prestations plutôt musclées. Car il ne faut pas se le cacher, la GTI arbore les mêmes traits extérieurs que la Golf de nouvelle génération, soit une voiture au design cubique et à la vocation familiale. Néanmoins, pour les néophytes, la GTI propose quelques accessoires permettant de la différencier de sa sœur jumelle. Bien sûr, il y a deux lignes rouges dans la grille avant de la calandre, des immenses roues trouées de 18 pouces, deux embouts d'échappement, des jupes de bas da caisse et des suspensions abaissées qui viennent ajouter une touche d'agressivité à la voiture, sans toutefois pêcher dans l'excès.

Habitacle réussi

À l'intérieur, le traitement reste également sobre. Le nouvel habitacle respire la simplicité et s'avère ergonomiquement très bien conçu. Quelques artifices viennent convaincre les passagers qu'il s'agit bien d'une GTI, dont les coutures rouges ici et là sur les tissus ainsi que l'écusson GTI sur la branche inférieure du volant qui, d'ailleurs, propose une généreuse prise avec deux énormes renflements au niveau des pouces, un diamètre réduit ainsi qu'une base horizontale. Mais ce sont les sièges avant qui retiennent plutôt l'attention avec des supports latéraux très généreux qui gardent le conducteur et le passager profondément assis. Les appuies-têtes intégrés sont également ornés des lettres GTI.

De la qualité

La position de conduite se trouve rapidement et les nombreux supports donnent déjà un apperçu de ce que sera la conduite, c'est-à-dire nerveuse! Le démarrage s'effectue sans problème malgré le son émis qui fait croire à une motorisation diesel. Outre ce détail, rien de spécial, le silencieux est très discret, beaucoup plus que sur la MazdaSpeed ou sur l'Impreza WRX STI. Après avoir ajusté tous les accessoires, manié le levier de vitesses et désengagé le frein à main, on remarque une solidité exemplaire des commandes et une qualité de finition à toute épreuve. Les matériaux utilisés sont loin d'être composés de simple plastique de mauvaise qualité. La visibilité est excellente et le son du système audio est surprenant, tout comme la compréhension de ses fonctionnalités qui s'avèrent très intuitives et faciles d'utilisation.

Sur la route

C'est par contre au volant du bolide que la magie s'opère. Et le terme n'est pas exagéré puisque la GTI s'avère tellement surprenante qu'on se demande si on ne rêve pas. Mais il faut impérativement choisir la boîte DSG en option! Et si vous voulez vraiment expérimenter à fond la GTI, oubliez le mode « D » de la transmission DSG et passez immédiatement à la position « S ». Choississez une route déserte, de préférence droite et assurez-vous d'être loin de tout danger. Une fois l'environnement sécurisé, appuyez à fond sur l'accélérateur. Voilà la magie qui s'opère. Les changements de vitesses sont d'une rapidité à couper le souffle et le son de l'échappement rend l'expérience totalement ahurissante. Ah oui, j'oublais, relâcher l'accélérateur une fois la limite de vitesse atteinte. Six secondes de pure folie! Sur une piste de course, la rapidité des passages de vitesses permet de gagner de nombreuses secondes sur le tour de piste. En conduite urbaine, ce n'est manifestement pas le cas, à moins que vous ne soyez pressé de vous rendre chez le boulanger!

Inutile de mentionner que le roulis est pratiquement inexistant sur la GTI. La suspension rigide ainsi que les pneus à profil bas rendent la conduite très directe, ce qui n'est pas des plus confortable sur mauvais revêtement. La direction est précise et le diamètre de braquage très court. Le freinage mérite aussi une excellente note et ne s'essoufle pas après de nombreux arrêts. Ce genre de configuration permet à la GTI de littéralement coller à la route.

Sous le capot, on est loin d'un V10 de 500 chevaux, mais le petit moteur turbocompressé de 2 litres à 4 cylindres travaille admirablement bien. Il gravit facilement le tachymètre et aimer flirter avec la zone rouge. Avec l'ajout de la turbocompression, Volkswagen s'assure d'ajouter la puissance nécessaire afin de rendre la motorisation nerveuse et les performances époustouflantes. Les 200 chevaux de la GTI permettent d'atteindre les 100 km/h en moins de 7 secondes. Les reprises profitent de la turbocompression pour afficher des données intéressantes également alors que le 80-120 km/h est réalisé en aussi peu de 3 secondes. Le faible poids de la voiture ainsi que sa construction solide et ses suspensions rigides permettent de gagner quelques secondes mais donne également une belle impression de nervosité et de puissance à la voiture.

Fabuleuse DSG

Mais que serait cette mécanique sans l'apport de la fabuleuse transmission DSG du groupe Volkswagen. Cette boîte de vitesses offre trois modes et permettent de doter la GTI de trois styles de conduite fort différents. Les deux modes « D » et « S » font passer les rapports automatiquement. Le premier en douceur et le deuxième plus nerveusement. Quant au mode semi-automatique manuel, il permet de passer soit-même les rapports. Dans le cas de la GTI, cette transmission à elle seule permet certainement de gagner près de 2 secondes sur les temps d'accélération. Les changements de rapports anticipés par le deuxième embrayage permettent de présélectionner le rapport suivant. Le changement est donc extrêmement rapide. Par contre, en mode manuel, si le rapport choisi n'est pas celui anticipé par la boîte, le changement sera un peu plus long. On remarque également une légère hésitation à se repositionner en première vitesse lors d'un arrêt rapide qui demande un départ tout aussi rapide (comme un arrêt). On remarque également que le système prend quelques fois un certain temps à rétrograder les vitesses lorsque l'on appuie à fond sur l'accélérateur pour faire un dépassement.

La GTI de Volkswagen demeure une légende dans le monde automobile. Ses performances ont toujours été sa marque de commerce et le resteront surement pour de nombreuses années à venir. Trois excellents éléments permettent à la GTI de se démarquer. Son solide châssis, sa motorisation 2 litres turbocompressée et sa transmission DSG. Rien ne se fait de mieux dans l'industrie pour le moment, c'est un match parfait de technologie. La facture peut paraître salée mais elle en vaut largement la chandelle, surtout lorsque l'on se retrouve derrière le volant.

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