Volkswagen Tiguan Turbo 2026 : plus de puissance, mêmes traits de caractère
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Le Volkswagen Tiguan n’a toujours pas de variante hybride dans son catalogue nord-américain, une technologie que le constructeur assure vouloir importer dans un futur proche. Ayant fait le passage à sa troisième génération l’an dernier avec des changements esthétiques et technologiques – et un seul groupe motopropulseur -, le Tiguan ajoute plutôt une variante plus performante à son arc pour 2026.
Cette semaine, nous avons pu mettre à l’essai le nouveau Tiguan Turbo (ou Highline Turbo R-Line 4MOTION de son nom complet), qui trône désormais au sommet de la gamme.
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Performances relevées, livraison perfectible
Sur papier, le Tiguan Turbo est identique au Tiguan traditionnel sur presque tous les plans. Les différences se limitent à la motorisation plus puissante, aux disques de frein à l’arrière qui sont plus volumineux, et aux palettes de changement de vitesse montées sur le volant.
En ce qui concerne la nouvelle motorisation, il s’agit d’une déclinaison plus relevée du 4 cylindres de 2 litres turbocompessé qui développe 268 chevaux. Son turbocompresseur à géométrie variable est plus volumineux que celui du modèle de base, et les entrailles (bielles, pistons et vilebrequin) ont été renforcées pour mieux résister à la pression. La culasse, elle, intègre un système de levée variable pour les soupapes d’admission et d’échappement.
L’augmentation de puissance de 67 chevaux par rapport au moteur de base se ressent sur la route dans la majorité des situations. Or, tout comme nous l’avons constaté dans les Tiguan moins puissants, la transmission à 8 rapports calibrée pour l’économie de carburant plutôt que la performance semble parfois brider les ardeurs du moteur lorsqu’on la sollicite, surtout à haute vitesse.
Autrement, on profite des mêmes progrès observés à bord du Tiguan de troisième génération, qui s’est amélioré sur le plan de la précision avec une direction plus communicative. Le calibrage des suspensions offre un bon équilibre entre aplomb et confort de roulement. En mode Sport, les sens du Tiguan s’affutent davantage, mais la transmission n'en bénéficie que très peu.
Un habitacle qui joue dans la cour des grands
Volkswagen a transformé l’habitacle du Tiguan de manière importante pour sa troisième génération. Or, cette transformation a sacrifié deux éléments importants. Premièrement, la ligne de toit « coupée » à l’arrière a retranché le volume utilitaire de manière considérable. En effet, le nouveau modèle affiche une contenance se situant entre 750 et 1 668 litres comparativement à 1 065 et 2 078 litres pour la génération précédente. Cette perte en capacité a également entrainé l’élimination de l’option de troisième rangée, un atout rare dans le segment, mais peu convoité selon Volkswagen. En effet, elle a été demandée par seulement 10% des propriétaires canadiens de Tiguan de la génération précédente.
Or, ce que cet habitacle perd en praticité, il le regagne en finition. La nouvelle planche de bord affiche un plus bel aspect qu'avant, agrémentée de matériaux de bonne facture comme du bois véritable. Cet amalgame numérique/naturel offre une ambiance apaisante qui se marie au caractère silencieux de l’habitacle qui rivalise, et même surclasse, certains homologues du segment des utilitaires compacts de luxe, là où l’Audi Q5 domine.
Comme un Audi Q5 abordable? Pas tout à fait...
Avec un prix de départ de 48 995 $ frais de livraison et de préparation en sus (soit une facture qui augmente de seulement 1 500 $ par rapport au même modèle en 2025 équipé du moteur moins puissant), le Tiguan Turbo affiche un ratio prix/puissance intéressant. En fait, certains lecteurs nous ont demandé pourquoi ne pas acheter un Tiguan au lieu d’un Audi Q5? Ce dernier est plus prestigieux, mais aussi plus cher à 62 120 $ alors qu'il reçoit un moteur affichant la même puissance de 268 chevaux.
Le Q5 et le Tiguan sont peut-être cousins dans la famille Volkswagen, mais ils ne partagent pas la même plateforme (MQB pour le Tiguan et PPC pour le Q5). Leurs moteurs partagent la même base, mais celui du Tiguan est monté de manière transversale et celui du Q5 de manière longitudinale, en plus d’être calibrés de manière différente. Le Q5 produit plus de couple à 295 lb-pi, et Audi recommande de faire le plein à l’essence super (le Tiguan se contente de carburant ordinaire). La transmission du Q5 a un rapport en moins et un embrayage en plus. Et tout ça, c’est sans mentionner les différences considérables dans la conception et le calibrage des suspensions.
Des hybrides, maintenant!
Volkswagen décrit son nouveau Tiguan comme le parfait équilibre entre la première génération – trop petite pour les Nord-Américains, mais agréable à conduire – et la deuxième génération plus grosse, mais insipide de caractère. Et malgré quelques bémols et compromis, nous sommes généralement d’accord avec cette affirmation.
En contrepartie, les représentants de la marque ne croient pas que les acheteurs dans le segment des utilitaires compacts sont à la recherche de motorisation hybrides spécifiquement. Selon eux, les clients veulent des utilitaires à la fois performants et frugaux – peu importe la technologie qui les anime. Mais avec la consommation pouvant atteindre les 10 L/100 km en conduite animée, le Tiguan n’est pas au niveau vis-à-vis ses rivaux.
