Volkswagen Tiguan 2025: une introspection qui a porté fruit

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La majorité des marques qui commercialisent des véhicules en Amérique du Nord doivent chouchouter leurs utilitaires : ce sont ceux qui amènent l’eau au moulin et qui renflouent les coffres. Mais pour ces marques avec des héritages riches en sportivité, la manœuvre peut être dangereuse. Il est facile de diluer l’ADN de l’écusson et de rendre la marque insipide aux yeux des puristes.
Le Tiguan est, à l’échelle globale, le produit le plus vendu chez Volkswagen. Et malgré sa forte popularité, Volkswagen cherche encore à le mettre sur son « X » dans un segment d’utilitaires compacts toujours plus contingenté.
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Dans le cadre de sa troisième génération, le Tiguan a reçu un nouveau look qui lui donne une prestance plus musclée - suivant la tendance du segment – avec, notamment un capot plus haut, un nouveau bouclier avant et une ligne de toit coupée à l’arrière. Mais c'est à l'intérieur que les changements sont plus marquants.
Le Guide de l’auto s’est rendu au Montana pour faire l’essai du Volkswagen Tiguan 2025.

Performance adéquate, précision à l’allemande
La plateforme du Tiguan demeure essentiellement inchangée pour cette nouvelle génération, hormis quelques recalibrages au chapitre de la suspension et de la direction. L’unique option motrice disponible, soit le 4 cylindres turbocompressé de 2 litres, reçoit 17 chevaux additionnels pour un total de 201, tandis que son couple demeure inchangé à 221 lb-pi. Le bloc est jumelé à une transmission automatique à 8 rapports qui distribue le tout au rouage intégral 4MOTION de série dans toutes les versions.
Toute la finesse, la précision et le confort de roulement signés Volkswagen reviennent enfin pour cet opus 2025. La puissance du moteur se montre suffisante en conduite quotidienne et citadine, où l'on profite d’une bonne réactivité de l’accélérateur. Hélas, lorsque le Tiguan est davantage sollicité à grande vitesse, la transmission exhibe des lacunes au chapitre de la réponse, notamment avec des délais lors des rétrogradages. Ceci peut mettre un frein aux ardeurs des conducteurs recherchant une conduite plus pimentée. Permuter le sélectionneur de modes de conduite ne contribue pas à apaiser ce symptôme plutôt désolant. Autrement, la direction offre une bonne rétroaction et le freinage est toujours aussi efficace.

Côté consommation, nous avons observé une moyenne combinée de 8,9 L/100 km lors de notre essai. Celui s’est déroulé à 5 000 pieds d’altitude (environ 1 500 mètres) dans les montagnes du Montana par un temps qui avoisinait le point de congélation. Un autre test plus représentatif sera donc nécessaire au Québec pour confirmer si le Tiguan s’est amélioré sur ce point.
Transformation spectaculaire à l’intérieur, avec une option en moins
Les habitacles Volkswagen ont longtemps été louangés pour leur supériorité au chapitre de la qualité de finition et des matériaux. Or, quelque part au milieu de la dernière décennie, le constructeur a perdu une partie cette grande qualité avec des choix plutôt insipides, autant sur les matériaux que la disposition des éléments. Le nouveau Tiguan semble vouloir se racheter avec un environnement qui peut facilement être qualifié de haut de gamme.
D’une part, Volkswagen a misé sur des sièges confortables et offrant amplement de soutien, et ce, peu importe la déclinaison. On note également un dégagement aux jambes généreux réservé aux passagers de la deuxième rangée.

Pour ce qui est de la planche de bord, elle a été complètement remaniée. Volkswagen a opté pour des matériaux et des textures de bonne facture, en plus d’avoir relocalisé plusieurs éléments clés. Le levier de changement de vitesse a laissé sa place à un bras sur la colonne de direction.
Que l’on apprécie le fonctionnement ou nom, cette manœuvre a permis de dégager une quantité impressionnante d’espace dans la console centrale, avec notamment un « trou » de 7,6 litres entre les deux passagers. Non loin de celui-ci se trouve une nouvelle molette rotative multifonction qui contrôle non seulement le volume du système audio, mais qui peut également permuter les divers modes de conduite.
Un autre ajout analogique que nous avons apprécié : le remplacement des commandes à effleurement sur le volant par des boutons plus faciles à utiliser et à entretenir. La forme, et surtout la prise fournie par ce volant de petite taille est également louable pour les amateurs de conduite plys dynamique.

Côté infodivertissement, la variante supérieure Highline R-Line essayée était armée d’un volumineux écran de 15 pouces. Si celui-ci s’est avéré facile d’utilisation, sa prédominance peut demander une certaine période d’adaptation, surtout en ce qui a trait à la visibilité. L’écran de base sur tous les autres modèles mesure 12,9 pouces, soit une surface amplement suffisante pour interagir avec l’interface.
Mais ce qui détonne le plus dans l’habitacle, c’est ce que l’on ne voit et n’entend pas. En effet, Volkswagen semble avoir retravaillé l’isolation de l'habitacle qui offre littéralement un havre de paix digne d’une voiture de luxe sur la route.
Le Tiguan passe à sa troisième génération avec une option en moins, soit sa troisième rangée jadis livrable sur le modèle sortant. Cet équipement, qui était selon Volkswagen commandé par seulement 10% des acheteurs a été rayé du catalogue. Le constructeur s’attend également à ce que la ligne plongeante à l’arrière du nouveau Tiguan retranche quelques litres d’espace de chargement, sans pouvoir confirmer l’espace exact disponible à cet endroit.

Un nouveau moteur en approche
Volkswagen stipule que sa la première génération du Tiguan faisait trop de compromis sur la praticité au profit de la sportivité, tandis que la deuxième faisait l’inverse. De fait, la marque avance que cette troisième génération représente un équilibre entre les deux. Que l’on soit d’accord ou nom avec cette hypothèse, il n’en demeure pas moins que le Tiguan est un utilitaire compact bien équipé, qui est dorénavant mieux fini à l’intérieur avec un habitacle plus chic et intuitif au chapitre des commandes.
Côté moteur, si le 4 cylindres fait le travail dans la majorité des scénarios, nous sommes toujours sur notre appétit côté performances et hybridation, deux volets qui pourraient profiter fortement au Tiguan.

Pour le premier volet, une nouvelle option motrice s’ajoutera au catalogue dès 2026. Il s’agit d’une variante survitaminée du 4 cylindres turbocompressé développant 268 chevaux dans la version supérieure uniquement. En ce qui concerne le deuxième volet, les plans d’hybridation du Tiguan n’ont pas encore été dévoilés.
Côté tarification, le modèle Trendline de base démarre le bal à 36 495 $ plus les frais de préparation et de livraison de 2 200 $. À l’autre bout du spectre, la variante Highline R-Line affiche une étiquette de prix de 47 495 $ plus les frais de préparation et de livraison de 2 200 $.