Toyota GR86 Édition Hakone 2025 : pure sportive
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Depuis plusieurs années, l’amateur de voiture sport abordable assiste malgré lui au déclin du genre. Certes, il y a encore du choix, mais pour repartir au volant d’un bolide accessible sur le plan financier, l’inconditionnel doit parfois accepter certains compromis.
Dans le cas de la Toyota GR86, c’est surtout au chapitre de l’espace intérieur que le coupé nippon perd des points, et ce, même s’il a été conçu pour accueillir un jeu complet de roues additionnelles (dans l’habitacle) pour les journées passées à la piste. En revanche, pour l’expérience de conduite, le projet réalisé en collaboration avec Subaru démontre que les ingénieurs n’ont pas oublié comment accrocher un sourire aux visages des mordus de sensations fortes.
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Le premier opus, également connu sous l’appellation FR-S alors qu’il appartenait à la défunte marque Scion, était déjà une excellente nouvelle pour le genre. Toutefois, cette deuxième génération a rehaussé ses propres standards et le résultat n’est rien de moins qu’un chef-d’œuvre sur roues prêt à faire danser son essieu arrière dans les virages en épingle.

Hakone
Trente exemplaires, c’est tout ce que le Canada obtient de l’édition spéciale de 2025 baptisée en l’honneur de ce tronçon de route sinueuse située dans le sud-est de Tokyo, au Japon. Les États-Unis reçoivent quant à eux le gros de l’inventaire avec 830 copies. Mentionnons néanmoins que toutes les éditions Hakone canadiennes sont équipées d’une boîte manuelle, contrairement à celles vendues chez nos voisins américains, qui peuvent commander l’ensemble avec une boîte automatique également.
Cette livrée spécifiquement conçue pour les puristes se veut l’équivalent de la Subaru BRZ Murasaki, une édition limitée basée sur la configuration de la variante tS. À l’instar de la BRZ spéciale qui revêt une couleur Violet galaxie nacré, la Toyota GR86 Hakone est facilement reconnaissable par sa teinte Vert forêt et ses jantes de 18 pouces peintes en bronze satiné. L’effet est plutôt réussi, surtout avec les gros étriers rouges à quatre pistons issus du catalogue de la firme Brembo.

Et puisque cette édition bien équipée prend naissance à partir d’une livrée Premium, le becquet en forme de « bec de canard » ajoute une touche d’exclusivité par rapport à la GR86 de base. À l’intérieur, la plus exclusive des GR86 se distingue par des sièges sport recouverts d’Ultrasuède et de cuir caramel. Le contraste est joli avec le vert à l’extérieur, il faut l’avouer. Finalement, sur la paroi gauche de la planche de bord (à l’ouverture de la portière), on retrouve une plaque prouvant la rareté de l’édition Hakone, tandis qu’un pommeau unique est déposé au bout du levier de la boîte manuelle à six rapports rapprochés.
Le sport au quotidien
À moins d’acquérir une Toyota GR86 comme deuxième automobile, le coupé nippon est un véhicule à compromis. Pour trimballer la marmaille à l’école, disons seulement que la GR86 n’est pas idéale. Malgré ce problème d’espace, la réincarnation de la mythique AE86 des années 1980 se reprend de superbe manière en obligeant son conducteur à se concentrer sur la route – et c’est une bonne chose. Il ne s’agit pas d’une voiture dure à maîtriser, loin de là même, mais la GR86 est assurément plus nerveuse qu’une minifourgonnette.

Hakone ou pas, la GR86 n’est pas une bombe en ligne droite, mais lorsque le tracé se tortille, la légèreté — et la rigidité — de la caisse devient un allié de taille pour quiconque se retrouve derrière le petit volant du coupé.
Une bonne position de conduite se trouve sans surprise en quelques secondes, les sièges enveloppants qui ne nuisent pas au confort. Le pommeau de la boîte de vitesses pourrait s’avérer un peu gros pour certains, mais il s’agit ici d’un détail qui peut facilement être changé. Le volant gainé de cuir est glissant et sa poigne est plus petite que pour certaines rivales munies d’un volant ergonomique. Cependant, ce sont les seules critiques à lancer à la GR86 et à son habitacle aux dimensions réduites.

Une fois ces deux accros oubliés, le coupé japonais constitue un superbe allié pour affronter la route, quel que soit l’endroit où vous vous retrouvez. La direction légère et précise rappelle celle d’une certaine MX-5, tandis que le maniement du levier est amusant, sans toutefois être aussi enivrant que celui du roadster de Mazda.
La mécanique atmosphérique de 2,4 litres avec quatre cylindres à plat livre une puissance correcte de 228 chevaux, tandis que le couple atteint 184 lb-pi. Voilà des chiffres qui ne brisent pas les conventions, mais avec le poids de la GR86 qui frôle les 1 300 kg, c’est amplement suffisant. L’objectif ici est surtout d’impliquer le conducteur au maximum. Ce dernier doit non seulement garder les deux mains sur le volant pour négocier les virages, mais il doit également tenir la mécanique dans les hautes sphères de son régime pour exploiter pleinement son potentiel. C’est lorsque le moteur chante que le coupé GR86 s’illustre.

La suite de l’histoire
Au moment d’écrire ces lignes, on ne connaît pas les détails de la prochaine génération du coupé GR86. Certaines rumeurs suggèrent que Toyota pourrait laisser tomber la mécanique d’origine Subaru au profit d’un de ses propres moulins, tandis que d’autres avancent même l’implication de Mazda, ce qui pourrait mettre fin au parcours de la Subaru BRZ.
À l’image de l’évolution tranquille du coupé « Toyobaru », la troisième version devrait en principe gagner quelques chevaux sous le pied droit, mais il est impératif que l’agrément de conduite demeure la clé. Le constructeur japonais a été clair : il veut continuer d’offrir une gamme de voitures sport et la petite GR86 fait partie des plans. En attendant le dévoilement de la prochaine, l’actuelle GR86 demeure à notre avis l’une des très bonnes sportives accessibles sur le marché en 2025.






