Les Mercedes-Benz G 550, G 63 et le nouveau G 580 électrique 2025 mis à l'essai

Points forts
  • Puissance linéaire (et indécente!)
  • Look toujours fidèle au G-Wagen original
  • Technologies hors route de pointe
Points faibles
  • Consommation démesurée
  • Poids élevé qui se fait sentir sur la route
  • Prix extravaguant anticipé
Évaluation complète

Au cours des derniers mois, le Guide de l’auto a pu examiner de près les technologies et spécifications de la mouture 2025 du célèbre G-Wagen de Mercedes-Benz. Même s'il n'a que rarement trompé son apparence en conservant pratiquement toute sa carrure depuis son introduction en 1979, cette Classe G est dorénavant entièrement électrifiée dans ses trois déclinaisons vendues en Amérique du Nord.

Même si un infime pourcentage des propriétaires de G daignent amener ces véhicules sur les sentiers, ils représentent le paroxysme de l’aventure chez Mercedes-Benz qui invite tout l’arsenal de technologies hors route du constructeur à l’étoile argentée sous une même carrosserie.

Le Guide de l’auto a finalement pu mettre à l’essai l’audacieux trio G 2025, lui qui s’améliore techniquement à chaque millésime, mais dont la pertinence est parfois remise en question.

Photo: Louis-Philippe Dubé

Trois saveurs mécaniques corsées

Des changements mécaniques importants ont été apportés à la lignée. Tout d’abord, l’entrée de gamme G 550 a perdu son V8 pour faire place à un six cylindres turbocompressé à hybridation légère via un compresseur électrique. Avec ses 443 chevaux, ce modèle d’entrée de gamme a gagné en puissance, mais a perdu un peu de son couple, passant de 450 lb-pi à 413 lb-pi.

Or, notre essai nous a révélé que cette nouvelle motorisation fait honneur au modèle au chapitre de la performance. En plus d’avoir une sonorité pas piquée des vers, le six cylindres parvient à livrer son couple rapidement à bas régime et poursuit sa course de manière linéaire par la suite. Ce moulin offre de fait une prestation plus sophistiquée et moins rustre que son prédécesseur.

Photo: Mercedes-Benz

Sur l’autoroute, le G 550 s’est montré étonnamment stable, même s’il semblait être à la merci du vent à cause de ses formes. Il y a livré une consommation de 11,3 L/100 km, ce qui représente une amélioration par rapport à la cote de 14,4 L/100 km que livrait le modèle sortant équipé du V8. Une fois l’autoroute quittée, cependant, il s’est montré un peu moins docile avec son caractère d’aventurier, un effet de roulis présent dans les virages et une soif plus prononcée.

Le redoutable G 63 tout droit sorti des étables d’AMG, lui, est toujours le roi sur le plan sensoriel. Il a conservé l’itération la plus agressive du V8 de 4 litres biturbo relâchant 577 chevaux et 627 lb-pi de couple – et comme sur le modèle sortant, l’euphorie engendrée par la violence des accélérations qu’il fournit combinées à la trame sonore mécanique est toujours fort appréciée. Or, cette année un système d’hybridation léger s’ajoute ce qui permet de livrer plus de couple à bas régime. Les ingénieurs sont sûrs que cet ajout retranche 1 litre aux 100 kilomètres dans le département de la consommation, mais c’est une affirmation difficile à valider le pied enfoncé dans l’accélérateur de manière soutenue dans les routes sinueuses comme dans les sentiers. Un essai plus réaliste s’imposera.

Photo: Louis-Philippe Dubé

D’ailleurs, le caractère baroudeur du G 63 demeure côté conduite. Mais ses ensembles Performance et Hors route obtiennent une suspension qui s’inspire de celle de l’AMG GT. Cette nouveauté hydraulique et entièrement adaptative offre, selon le constructeur, un meilleur équilibre en comportement sur route et hors route. Si nous n’avons pas ressenti de différence sur le pavé – le G 63 est toujours aussi rustre qu’auparavant -, nous avons pu mettre à l’épreuve cette composante sur des sentiers saccadés à haute vitesse. Et le G 63 s’est montré plus stable et prévisible qu’auparavant.

Photo: Louis-Philippe Dubé

Le G 580 est une lourde bombe à électrons

La grande nouveauté pour 2025, c’est le G 580 entièrement électrique qui vient se greffer au catalogue. Presque identique que ses pairs sur le plan physique, il est animé par quatre moteurs électriques raccordés à une batterie de 116 kWh. Si sa puissance de pointe de 579 chevaux est similaire à celle du G 63, son couple de 859 lb-pi défie les lois de la physique de manière hilarante en accélération, sprintant toutes les 6 801 livres de 0 à 100 kilomètres en 4,7 secondes. C'est sans surprise que nous avons relevé une consommation de 30 kWh/100 km au terme de notre essai, mais cette donnée est cohérante avec son autonomie estimée à 386 kilomètres selon le cycle de l'EPA.

Sur la route, le gabarit du G 580 fait sentir sa présence dans les virages. Mais s’il offre une dynamique se rapprochant de celle du G 63 il semble plus stable que celui-ci grâce à son centre de gravité plus bas.

Photo: Mercedes-Benz

Sans toute la vaisselle de différentiels sous le véhicule etl’inertie qui vient avec, le G électrique offre une réactivité incomparable en conduite hors route. Il faut également souligner que ses compétences sont fortement appuyées par les multiples ordinateurs qui gèrent les quatre moteurs pour simuler le volet mécanique comme les différentiels verrouillables, les rapports de boites de transfert, les contrôles en descente et autres systèmes. Le G 580 peut patauger dans une profondeur de 850 mm d’eau et de boue, défi qu’il a relevé avec brio lors de notre essai. Simplement rincez, et répétez!

Il vient notamment avec des gadgets qui lui sont propres, comme le G-Turn qui permet au véhicule de pivoter sur lui-même sur 360 degrés. Notre essai de cette fonction spécifique s’est avéré à la fois amusant et… étourdissant! Il y a aussi le G-Roar qui est essentiellement une simulation de la sonorité du V8 du G 63. On l’entend même quand le moteur tourne au ralenti lorsque le véhicule est stationné. Inutile, mais très cocasse!

Photo: Mercedes-Benz

Un habitacle original Mercedes-Benz comme on l’aime

Derrière ses grandes portières qu’il faut claquer avec rigueur à chaque fois que l’on veut les fermer – une caractéristique typique du G d’antan - ce cossu camion cache un l’habitacle qui intègre habilement le vieux et le neuf. Contrairement aux nouveaux modèles EQ de la marque dont les intérieurs sont placardés d’écrans et dénudés de substance, le G 580 a conservé un habile amalgame de riches textures, matériaux chics et commandes manuelles tout en intégrant les écrans évolués qui ont pour seul bémol le système de navigation qui a grandement besoin d’être amélioré.

Aussi performant, aventurier et technologique qu’il soit, le Mercedes-Benz Classe G est un peu comme un lion dans une cage. Ses compétences hors route sont inégalées, mais si peu exploitées sur le terrain par les propriétaires. Vos chances de croiser un G-Wagen sont beaucoup plus fortes si vous vous promenez dans un quartier cossu, en face d’un hôtel ou d’une boutique de luxe ou posté en face d’une porte de garage du Centre Bell que si vous êtes en bordure d’un sentier hors route.

La liste des tarifs pour ce trio de première ligne n’a pas été révélée au moment d’écrire ces lignes. Mais on nous confirme que le G 580 électrique sera positionné entre le G 550 et le G 63 à cet égard.

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