Cadillac CTS familiale 2010, un look accrocheur

Points forts
  • Châssis solide
  • Motorisation performante
  • Insonorisation excellente
  • Finition en hausse
  • Design original et agressif
Points faibles
  • Habitacle restreint
  • Emplacement de certaines commandes
Évaluation complète

Une Cadillac familiale, pourquoi pas? Après tout, on a bien droit à des Audi, BMW et Mercedes dans cette catégorie. Quoiqu'il en soit, l'emblématique marque Cadillac n'avait plus d'autre choix que de proposer une telle version de sa CTS si elle voulait être dans le coup sur le marché mondial. Et d'après les premières constatations, la division de luxe de GM ne s'est pas trompée du tout!

À l'image du récent coupé CTS, la familiale propose des lignes totalement époustouflantes. La carrosserie découpée au couteau marie à merveille les éléments fonctionnels. La faible garde au sol donne un effet des plus agressifs alors que les immenses roues chromées ajoutent une touche de prestige inégalée. Le choix de couleur permet également à la CTS de se démarquer des autres produits de la GM. En fait, la familiale sied tellement bien à la CTS que la version berline semble totalement dépassée sur le plan du design.

Nette amélioration

À l'intérieur, le même souci de qualité et de prestige est prédominant. Les matériaux choisis s'avèrent de bonne qualité mais le rendu semble parfois frôler l'exagération. On retrouve de nombreux reliefs, de nombreuses textures, de nombreuses teintes et abondamment de couleur sur les commandes dispersées ça et là sur la console. L'effet « tableau de commandes d'un Airbus 320 » est réussi. Autrement, la présentation s'est nettement améliorée et le résultat est harmonieux et ergonomique. La position basse des boutons pour les vitres dans la portière accentue bien le caractère sportif véhiculé. Cependant, les commandes de la température s’avèrent drôlement placées et de petites dimensions. La configuration du poste de conduite et l'exigüité de l'habitacle permettent de rejoindre facilement toutes les commandes nécessaires au fonctionnement. Les places arrière ne sont pas des plus généreuses mais tout de même suffisante pour des adultes de taille normale. La ligne de toit basse et l'ouverture restreinte des portières rendent les accès plus ardus.

Motorisation à jour

Outre le design extérieur qui en met plein la vue, c'est la motorisation qui livre la deuxième surprise de taille. Bien qu'un V6 de 3,0 litres soit disponible en entrée de gamme, c'est plutôt le V6 de 3,6 litres qui permet les meilleures prestations. Il n'est pas des plus économiques mais le dynamisme qu'il insuffle à la CTS permet de la placer parmi les meilleures voitures allemandes de la catégorie. D'ailleurs, Cadillac se vante d’avoir effectué ses tests sur le fameux circuit allemand du Nürburgring. Les chiffres sont impressionnants mais il ne faut pas oublier que ces performances ont été réalisées avec une version V de la CTS. Toutefois, il n'est pas erroné d'affirmer avec certitude que cette CTS à V6 de 3,6 litres permet de fabuleuses performances. Les accélérations sont vives et directes, de même que les reprises qui s'avèrent suffisantes pour s'extirper de fâcheuses positions.

Plus sportive que confortable

D'entrée de jeu, la position de conduite serrée permet de bien contrôler le volant, les pédales et le levier de vitesse. Les cadrans sont à portés de vue et la ceinture de caisse haute donne vraiment l'impression d'être au volant d'une monoplace. Pour l'effet cockpit, c'est réussi. Cet effet de solidité et de compacité se poursuit sur le reste de la voiture puisque la CTS repose sur un châssis solide dont la grande rigidité permet d'éliminer les bruits de caisse et les efforts de torsion. Et quelles meilleures routes que celles du Québec au printemps pour mettre à l'essai une telle voiture.

Une européenne avant tout

La CTS est cependant loin du confort des Caddy des années 60 et 70. À l'époque, on qualifiait les Cadillac de « bateau sur roues » tellement c’était mou. Aujourd'hui, elles affichent plutôt une tenue de route européenne, c'est-à-dire ferme, rigide et dynamique. Et la CTS n'y échappe, on se sent vraiment au volant d'un véhicule à vocation sportive. Les suspensions rigides, jumelées aux pneus de 18 pouces rendent les imperfections de la route un peut trop présentes. Les chocs sont cependant très bien encaissés et surtout très bien amortis par la mécanique puisque rien de vibre suite au coup. La direction est précise et l'assistance très bien dosée. Il faut également admettre que sur autoroute, la CTS est solide, stable et agréable à conduire. Le confort est bien présent. L'insonorisation est excellente et les bruits de vent totalement absent. Le son du moteur et de l'échappement ne viennent en aucun cas déranger les occupants, ce qui permet des conversations à voix normale, même à plus de 120 km/h. Et même si la CTS donne l'impression d'être lourde, l'agrément de conduite est bien présent.

Somme toute, cette nouvelle version de la CTS réunie le côté pratique, le prestige et le plaisir de conduire. La technologie est de pointe, le design totalement réussie et la finition en net progrès. Hélas, l'habitacle restreint vient éliminer l'utilisation purement « familiale » du véhicule de même que son prix qui n’a vraiment rien d’une aubaine lorsque pleinement équipée. C’est une voiture très bien fignolée mais qui ne viendra certainement pas détrôner la fourgonnette comme véhicule « familial » numéro 1.

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