Mercedes-Benz E350 4Matic: Fidèle à la mère patrie

Points forts
  • Prestige assuré
  • comportement routier relevé
  • Solidité impressionnante
  • Confort étonnant
  • Rouage 4Matic compétent
Points faibles
  • Sportivité un peu en retrait
  • Certaines options dispendieuses
  • Accélérateur à apprivoiser
  • Essence super seulement
Évaluation complète

En 1936, avant une guerre qui allait laisser l’Allemagne exsangue, Mercedes-Benz lançait la berline 170V. Cette voiture allait révolutionner le monde de l’automobile européenne tant au niveau de la conception, que du nombre de versions proposées que de la quantité d’unités vendues. Après la guerre, la production reprend avec autant de succès. Au fil des années, la 170V évoluera : Série 180-190 dans les années ’50 et ’60, 200 vers la fin des années 60, 250, 280, 300 pour devenir la Classe E au milieu des années 80. Cependant, toujours, la berline intermédiaire de Mercedes-Benz demeurera la voiture la plus populaire de l’entreprise de Stuttgart, un modèle de confort, de solidité et d’équilibre.

En 2009, la Classe E de Mercedes-Benz a connu des changements profonds. Après la berline, Mercedes a présenté le coupé, la familiale (pas encore proposée chez nous), la très attendue version sportive AMG et, tout récemment, le cabriolet. L’automne dernier, nous avons eu l’occasion de prendre le volant pour un essai complet de la berline, le modèle qui promet d’être le plus populaire de la gamme. Voici donc nos impressions de la E350 4Matic…

Différente malgré ses gènes

Tout d’abord, avouons qu’elle a de la classe, la Classe E! Elle reprend le style dynamique des autres Mercedes tout en étant suffisamment différente pour pouvoir la reconnaître au premier coup d’œil. Au début, j’ai eu un peu de difficultés à apprécier la partie avant mais plus ça va, plus je m’y fais! Quant à l’habitacle, c’est du Mercedes tout craché! Le tableau de bord semble un copié-collé de celui des autres de la marque mais, en y regardant de plus près, il est différent. Les designers de Mercedes savent comment respecter la ligne de pensée de l’entreprise tout en l’adaptant à chaque produit.

Parlant de l’habitacle, soulignons que, fidèle à son habitude, la Classe E présente des matériaux d’excellente qualité, assemblés avec soin. L’habitacle, malgré beaucoup de noir et de boiseries foncé, est convivial et vaste. Les sièges font preuve d’un confort tout germanique, en ce sens où ils sont fermes… mais pas trop! Même constat pour le siège arrière sauf pour la place centrale d’une incroyable dureté. Les dossiers de ce siège s’abaissent pour agrandir un coffre déjà de bonnes dimensions. Sous le plancher dudit coffre, on retrouve un très pratique espace de rangement. La nuit, une bande orangée ceinture le tableau de bord. Pas très utile mais tellement joli! Plus pratique, les phares sont très puissants et les jauges sont faciles à consulter. Soulignons l’excellente sonorité du système audio.

507, 382 ou 268?

Côté mécanique, Mercedes-Benz ratisse large. La E63 AMG bénéficie d’un V8 de 6,2 litres (alors pourquoi baptiser la voiture 63?) de 507 chevaux et 465 livres-pied de couple, excusez du peu… Les performances sont électrisantes, c’est le moins qu’on puisse dire! De son côté, le V8 de 5,5 litres de la E550 4Matic développe 382 chevaux et 391 livres-pied de couple… ce qui n’est tout de même pas mal!  Mais la plupart des gens se contenteront de la version de base. Pour sa E350 4Matic, Mercedes-Benz fait appel au très populaire V6 de 3,5 litres. Ici, il développe 268 chevaux et 258 livres-pied de couple. Ces données semblent pâlottes devant celles, frénétiques, de la livrée AMG mais ils suffisent tout de même à propulser la E350 de zéro à cent kilomètres à l’heure en 7,4 secondes, ce qui convient parfaitement dans la plupart des situations.

La transmission est une automatique à sept rapports qui fonctionne avec une très grande transparence. Elle permet au moteur de ne « tourner » qu’à 1 800 tours/minute à 100 km/h, ce qui est de bon augure pour une consommation d’essence réduite. Il faut toutefois noter que la voiture doit transporter ses 1920 kilos, ce qui équivaut à un certain embonpoint… Lors de notre semaine d’essai, nous avons avrédgé (comme le langage populaire le veut!) à 10,9 litres/100 km, ce qui est une excellente nouvelle. D’ailleurs, Mercedes-Benz établit la consommation de sa E350 à 12,7 en ville et à 8,3 sur la route, ce qui nous semble raisonnable. Le fait que ce V6 ne s’abreuve que de super, l’est moins… Aussi, mentionnons que l’accélérateur, comme sur toutes les Mercedes-Benz, est un peu difficile à moduler au début. Mais on s’y fait rapidement.

Vive le 4Matic!
Sauf pour la sportive E63 AMG, Mercedes-Benz du Canada a eu la bonne idée de doter toutes ses Classe E berline du rouage intégral 4Matic. En plus de faciliter la revente du véhicule, ce rouage, qui en est désormais à sa quatrième génération, augmente sa valeur de revente et, surtout, améliore sérieusement la traction sur chaussée enneigée. Ce rouage est totalement transparent et un propriétaire de Mercedes que je connais ne savait même pas que sa voiture possédait la traction intégrale! Par contre, il avait remarqué que « ça colle su’à neige »!

Peu importe la Mercedes-Benz, une des premières sensations ressenties au volant en est une de solidité et la E350 ne fait pas autrement. Le châssis est hyper rigide mais il n’explique pas tout. La direction offre un bon retour d’informations tandis que les suspensions offrent un dosage pratiquement parfait entre tenue de route et confort. Aussi, l’habitacle pourrait sans doute servir de coffre-fort pour la Banque du Canada tant il isole les occupants de l’extérieur. Ce sont un peu tous ces éléments qui contribuent à cette impression de solidité. D’un autre côté, le fait de pouvoir compter sur une dizaine de coussins gonflables et d’une incroyable quantité d’aides électroniques assurent une certaine tranquillité d’esprit.

Sur la route, la Mercedes-Benz E350 fait honneur à la réputation de la marque. La visibilité tout le tour est excellente, la direction est précise, le confort toujours préservé et les freins, à la hauteur. La E350 est donc une excellente routière. Ce qui n’en fait par contre pas une sportive pure et dure… Car la E350, même si elle possède une tenue de route exceptionnelle, n’aime pas être brusquée. Lorsqu’elle est malmenée, la direction de la E350 devient moins précise et on sent un peu de roulis tandis que la pédale de frein devient dure. Ceux qui désirent plus de sportivité choisiront plutôt la E550 et les plus fortunés, les chanceux, opteront pour la E63 AMG. Mais, précisons-le bien, la E350 répond exactement à ce qu’on attend d’une Mercedes-Benz!

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