L’accord de libre-échange Canada-UE, une baisse de prix des voitures européennes?

Le Canada et l’Union européenne ont signé récemment une entente de libre-échange qui supprimera 99% des droits de douane entre les deux entités. Plusieurs se sont demandé si cette nouvelle entente aura un impact sur le nombre et la variété de véhicules importés d’Europe, mais surtout, si les consommateurs pourront profiter d’une baisse de prix.

On sait que l’entente permettra l’abolition régressive d’ici sept ans des tarifs douaniers de 6,1% imposés aux véhicules européens. Est-ce que cette économie chez les constructeurs se traduira par une baisse des prix?

Pas nécessairement, selon les dirigeants de Mercedes-Benz. Certes, on accueille d’un bon œil la signature de ce traité. On croit qu’il permettra de renforcer la compétitivité de la marque au Canada, mais on mentionne également que les prix sont fixés ici en fonction du marché, non pas du coût d’acquisition.

En termes clairs, les prix des véhicules, surtout chez les modèles de luxe, sont fixés en fonction de la capacité de payer des acheteurs, non pas en calculant un bénéfice par rapport aux frais de production. Voilà pourquoi vous retrouvez des disparités de prix pour un même modèle vendu ici et aux États-Unis, et que les variations du taux de change ont peu d’impact sur les prix. Parfois, c’est le constructeur qui absorbe, d’autres fois, ce sont les consommateurs qui en profitent.

Par contre, la situation pourrait être différente dans le cas de certaines marques qui commercialisent des véhicules dans des segments ultra concurrentiels et où le prix à une forte importance sur les ventes. On pense aux petites voitures de Nissan Europe, Fiat et Volkswagen qui pourraient bien profiter de la réduction du coût d’importation pour améliorer la compétitivité de leur modèle vis-à-vis ceux des constructeurs japonais ou coréens.

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