Volvo XC90 2009, à la sauce R

Points forts
  • Confort assuré
  • Ergonomie de l'habitacle
  • Version R plus stylisée
  • Espace intérieur
Points faibles
  • Prix élevé
  • Fiablité aléatoire
  • Moteur V8 gourmand
Évaluation complète

Il faut avouer que le constructeur Volvo ne l'a pas facile depuis quelque temps. Alors que Ford cherche à s'en départir pour renflouer ses coffres, le constructeur suédois subit également des pertes alors que ses parts de marché sont à la baisse. Par le passé, on reconnaissait Volvo pour ses véhicules niches, axés sur la sécurité et le confort, mais depuis quelques années, il semble que le constructeur se cherche un peu plus.

La sécurité tant mise de l'avant chez Volvo par le passé est devenue le credo de plusieurs autres constructeurs et Volvo ne semble pas avoir réussi à produire un modèle à grand volume, lui permettant de se démarquer. On se souviendra même qu'il a tenté par le passé une incursion dans le domaine de la performance avec ses S60R et V70R, deux modèles survitaminés, mais il semble que l'opération n'ait pas été un franc succès. Sport et performance ne rimaient pas avec Volvo.

Introduit alors que l'engouement envers les VUS était en plaine croissance, le XC90 a su se tailler une place de choix chez les VUS de luxe, notamment parce qu'il innovait en matière de sécurité dans ce segment, mais également en raison de son style bien réussi et de sa capacité à accueillir jusqu'à sept passagers. Cependant, la XC90 est aussi victime des ventes baissières dans ce créneau alors que les consommateurs se tournent vers des véhicules plus compacts. C'est pour cette raison que Volvo introduit cette année le XC60, le petit frère du XC90.

Le retour du R !

J'ai eu l'occasion de reprendre contact avec le XC90 il y a quelque temps et je dois avouer que ce véhicule continue de me séduire. Tout d'abord, rares sont les VUS qui nous font loucher du regard mais il faut avouer que notre modèle d'essai a rapidement piqué ma curiosité. Avec sa carrosserie peinte en rouge, ses jantes de 20 pouces, son quadruple échappement et son style plus sportif, cette version a tout pour faire tourner les têtes. J'ai ensuite compris qu'il s'agissait de la version équipée de l'ensemble R-Design, un groupe d'options présenté au salon de l'auto de Genève l'année dernière. Voilà donc que l'appellation R renaît de ses cendres pour 2009, mais sous une forme un peu moins poussée. Il s'agit principalement d'une opération cosmétique, puisque le véhicule conserve ses composantes mécaniques et sa puissance originale. D'ailleurs, plusieurs autres modèles chez Volvo peuvent recevoir cet ensemble et il faut bien l'avouer, le résultat est très intéressant dans plusieurs cas.

Volvo propose deux moteurs pour le XC90, soit un V8 de 4,4 litres développant 311 chevaux jumelé à une boîte automatique à six rapports. Ce moteur a en fait été ajouté au catalogue quelques années après l'introduction du XC90, histoire de suivre la parade des VUS à moteur V8, un élément qui favorisait la concurrence. D'ailleurs, Volvo qui ne produisait pas de moteur V8, s'est tourné vers Yamaha comme partenaire. Et oui, Yamaha ne fait pas que des motos et des motoneiges ! Dans le contexte actuel, la V8 devient certainement un choix moins intéressant et la majeure partie des acheteurs voudront se tourner vers XC90 équipé du six cylindres. Ce moteur de 3,2 litres, développe une puissance forte acceptable avec ses 235 chevaux et il reçoit également la boîte automatique à six rapports.

Tout un style !

Le XC90 reprend les lignes classiques de Volvo avec sa grille avant typique. C'est surtout l'arrière avec les feux tout en hauteur qui le rend rapidement reconnaissable. Bref, malgré l'âge de cette génération, ce VUS demeure au goùt du jour et ne semble pas trop démodé. Pour ceux qui recherchent un peu plus d'exclusivité et un style un peu plus tape à l'œil, l'ensemble R-Design rehausse le style du véhicule grâce à l'ajout de divers éléments esthétiques, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. La présence que quelques emblèmes R-Design, notamment sur la carrosserie, nous confirment qu'il s'agit d'un véhicule griffé !

L'intérieur subi le même traitement alors qu'on note un volant et un levier de vitesse gainé de cuir et arborant également l'emblème R. Quelques autres subtilités rehaussent l'habitacle, notamment l'instrumentation sur fond mauve, un élément directement issu de feu la S60R et de la V70R. Fidèle à l'habitude, le tableau de bord demeure d'une excellente convivialité alors que l'ergonomie règne en maître. Les sièges de Volvo demeurent probablement les plus confortables sur le marché et peu importe la distance parcourue, le tout s'effectue dans le grand confort. L'espace cargo demeure généreux et le grand hayon permet de loger aisément des articles de grande dimension.

Sur la route

Même si le moteur V8 n'est probablement pas le plus indiqué, à moins que vous ayez besoin d'une capacité de remorquage supérieure, il faut avouer que ce dernier offre une riche sonorité, surtout lors du démarrage et au ralenti. Par rapport au V6, ce moteur nous fait réellement sentir, surtout entendre, qu'il dispose d'une paire de cylindres en surplus. Sur la route, le véhicule offre une bonne visibilité, élément qui devient de plus en plus rare chez les nouveaux VUS, notamment en raison de lignes plus plongeantes. La direction demeure précise et le comportement est assez dynamique, sans être au même niveau qu'un BMW X5 ou d'un Audi Q7. Le XC90 est un peu plus axé sur le confort, même avec la présence d'une suspension plus sportive, élément apporté par l'ensemble R-Design. J'ai également eu l'occasion de discuter avec un ancien propriétaire qui a certes apprécié son XC90, mais qui a également noté quelques pépins au chapitre de la fiablitié.

Au royaume des VUS classiques, le XC90 demeure toujours un choix sensé. Il offre un bel équilibre entre confort et dynamisme, tout en demeurant l'un des VUS les plus écologiques et sécuritaires sur le marché. Cependant, Volvo ne joue pas la carte de l'abordabilité par rapport à ses rivaux, un élément qui peut en refroidit plusieurs. Avec un prix plus compétitif ou une mise en marché plus agressive, Volvo pourrait peut-être subtiliser quelques ventes à la compétition.

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