La Nissan GT-R au garage!

Ce qu’elle en a fait couler de l’encre, la Nissan GT-R!  L’été dernier, lors d’un essai de quelques jours, nous avons emmené la sportive de Nissan au garage Roch Lavallée et Fils de Granby pour une inspection un peu plus poussée.  Nous y avons fait de belles découvertes, quelquefois surprenantes…

Sous le capot

Tout d’abord, sous le capot, on remarque plusieurs radiateurs.  Il y a un refroidisseur (intercooler) pour chacun des deux turbos.  À l’avant du moteur, on voit bien les deux couvercles ronds qui cachent les éléments du calage variable des soupapes.  L’huile utilisée est synthétique (0W-40, Mobil 1 recommandée). La batterie et le réservoir de liquide de freins sont isolés.  Le cadre qui entoure le moteur et sur lequel est attachée la suspension avant est fait de matière composite extrêmement rigide.  Sans doute que ce matériau est plus léger que l’acier mais son principal avantage réside dans sa capacité à éclater lors d’un impact, évitant ainsi que les dommages se répercutent ailleurs au châssis et aux autres éléments.

De l'air!

L’avant de la GT-R est conçu pour recevoir beaucoup d’air mais, en revanche, il existe peu de sorties d’air, ce qui est pourtant primordial pour conserver le compartiment moteur à une température idéale.  Par contre, nous n’avons jamais rencontré de problèmes de chauffe de moteur, même lors d’essais menés en Arizona, au printemps dernier.

Trop isolée?

Lorsque la GT-R est montée sur l’élévateur, la première chose qui frappe est le fond, très plat.  Une bonne partie à l’arrière est recouverte d’une plaque de fibre de carbone tandis que l’avant est caché par une plaque de plastique rigide.  Une ouverture est créée pour donner un accès facile lors des changements d’huile mais pour tout autre travail, il faudra l’enlever.  Entre ces deux plaques, sous l’habitacle, on retrouve une bonne couche d’isolant.  Aussi, tous les joints sont bien isolés.

Échappement simple ou double?

L’échappement surprend.  Alors qu’on s’attendrait à ce qu’il soit double d’un bout à l’autre, il devient simple à partir du catalyseur.  Il redevient double juste avant d’arriver aux échappements.  Encore là, les sorties sont plus petites que ce que laissent présager les gros embouts.

Suspensions conçues pour la piste

Les suspensions aussi surprennent.  Les éléments situés à l’avant sont plutôt conforme à ce type de véhicule mais, à l’arrière, les bras sont très petits.  Ils sont embossés à des endroits stratégiques, question de plier plus facilement lors d’un impact, empêchant ainsi des dommages importants au châssis.  On en vient rapidement à la conclusion que la GT-R est plutôt faite pour rouler vite sur une piste et non sur nos routes défoncées.

Deux arbres de transmission

Il faut aussi noter la présence de deux arbres de transmission.  Le moteur de la GT-R est situé à l’avant tandis que la transmission, pour une meilleure répartition du poids, est placée à l’arrière.  Il faut donc un arbre qui entraîne la transmission (qui elle entraîne les roues arrière) et un autre qui part de la transmission pour activer les roues avant.  Celui qui part de l’avant à l’arrière est fait de fibre de carbone tandis que l’autre est en métal.

La Nissan GT-R est une réussite technique même si, depuis son lancement, plusieurs notes discordantes sont venues ternir son image (records de vitesse au Nürburgring mis en doute, sévères réticences de Nissan Canada à mettre ses GT-R sur la piste, comportement de la transmission et/ou rouage intégral anormalement brusque, entre autres).  Comment vieillira-t-elle?  Nous le saurons d’ici quelques années!

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