Le gouvernement du Québec et l'automobile

Le gouvernement du Québec est apparemment devenu réfractaire à l’automobile et aux automobilistes si on en juge par les récentes modifications au Code de la route. Si certaines d’entre elles ont une part de bon sens, d’autres sont carrément farfelues. Commençons par la plus sensée, celle d’interdire l’utilisation d’un téléphone cellulaire qui n’est pas équipé d’un système mains-libres. Elle est louable en soi, mais elle ne tient pas compte du fait que plusieurs études ont prouvé que ce n’est pas seulement la manipulation d’un appareil qui est une source de distraction au volant, mais bien le fait de tenir une conversation avec son interlocuteur. Le fait de communiquer par l’entremise d’un système mains-libres n’offre pour seul avantage que le conducteur puisse garder les deux mains sur le volant, ce qui est une bonne chose, mais n’empêche en rien une distraction causée par la conversation elle-même. Quant à l’utilisation des photos-radar, on ne peut y voir qu’une façon déguisée de taxer les automobilistes, sauf si ces appareils sont localisés dans des zones à risque spécifiques qui se limitent aux abords des écoles.

On reviendra plus tard sur les limites de vitesse et les amendes plus fortes que les contrevenants auront à payer pour terminer en beauté soit avec l’interdiction pour les publicitaires et les constructeurs automobiles de faire l’apanage des caractéristiques de performance de leurs modèles lors des publicités télévisées. C’est ici que l’on atteint le seuil critique où le gouvernement nous prend pour des imbéciles qui sont incapables de faire la part des choses. Apparemment, nous sommes à ce point influençables que le gouvernement doit nous protéger de nos bas instincts en faisant en sorte que nous ne soyons pas soumis à la moindre tentation d’appuyer un peu trop fortement sur l’accélérateur. Triste constat pour notre société.

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