L'histoire des muscle cars
Le début des années 70 marque la fin des muscle cars. La Mustang, qui était devenue aussi puissante que lourde, se métarmorphose, en 1974, en une petite voiture, basée en partie sur la triste Pinto. C'en est fait des muscle cars.

Ce moteur, le V8 Rocket de 303 pouces cube fait de l'Oldsmobile 88 1949 une des premières, sinon la première, voiture américaine de haute performance.

La Chrysler C-300 1955 fera école. Puissante, luxueuse et confortable.

À la fin des années 50 et au début des années 60, la course automobile, principalement de type NASCAR, fait courir les foules aux États-Unis. Ici, une Ford Galaxie 1960 superbement restaurée.

En 1964, Pontiac offrait une option baptisée W62 GTO dans sa Tempest LeMans Coupe. Apparemment, cette option ne figurait pas dans la littérature originale, les gens de Pontiac ne voulant pas alerter la direction de General Motors. Direction qui voulait bannir toute référence à la course automobile et à la puissance...

La Ford Mustang, dévoilée en avril 1964, a créé une nouvelle catégorie, les pony cars. Dès l'année suivante, avec l'ajout de moteurs de plus en plus puissants, la ligne entre pony cars et muscle cars devient de moins en moins évidente. Ici, une Mustang GT 1965

Mustang G.T.350 1966. V8 289 p.c. 306 chevaux. Un pony musclé!

Plymouth GTX 1967. La présence de l'énorme prise d'air sur la capot ne laisse aucun doute sur la puissance du moteur!

Il faut attendre 1967 avant que General Motors donne la réplique à la Ford Mustang avec sa Chevrolet Camaro. En terme de vente, elle ne peut battre la Mustang. Mais elle offre suffisamment de chevaux pour lui tenir tête sur la route!

La version Pontiac de la Camaro, la Firebird 1967 qui, elle aussi, fera les beaux jours des muscle cars!

Plymouth a donné à fond dans la course à la puissance. Ici une Road Runner 1969 mue par le mythique 426 Hemi.

V8 426 p.c. à têtes hémisphériques (Hemi) 1966. Ce moteur livrait, selon les données officielles, 425 chevaux et un couple de 490 livres-pied. On raconte que la puissance réelle aurait plutôt été d'environ 450.

Cette Plymouth Road Runner 1969 porte fièrement un V8 440 Six Pack (trois carbutateurs de deux corps, ou barils, chacun).

Lorsque la Dodge Charger Daytona est apparue en 1969, pour répondre aux normes d'homologations de NASCAR, elle ne fut pas très populaire, les gens la trouvant trop extrême. Tout de même, 543 unités ont trouvé preneur. Elles valent aujourd'hui une fortune, surtout lorsqu'elles sont dotées du 426 Hemi. L'autre moteur était le tout de même très potable 440 Magnum.

À cause de lois plus sévères en matière de sécurité, la Pontiac GTO change à partir de 1969. Ici, un exemplaire 1969. Ce modèle, baptisé ''The Judge'', demeure la GTO sans doute la plus clonées de toutes les GTO!

À cause de son prix, la Corvette ne répond pas parfaitement au principe de base d'un muscle car, soit celui d'être abordable financièrement. Mais grâce à ses moteurs ultra puissants, on peut lui pardonner son prix!
(le modèle montré est un 1968)

Dodge a frappé un grand coup en 1970 en dévoilant la Challenger, destinée à faire la vie dure aux Mustang et Camaro. Ici, une Challenger R/T 1970 dotée d'un 426 Hemi. Si vous connaissez cette voiture, photographiée à Granby il y a quelques années, rassurez-nous en nous disant qu'il ne s'agit pas d'un clone. Car une Challenger 1970 décapotable avec un Hemi, c'est rare en tabarouette (et ça vaut très cher)!

La noble marque Buick a aussi donné dans la performance avec la GSX. Ici, un modèle 1970.

American Motors n'a jamais eu les reins aussi solides que les Trois Grands (General Motors, Ford et Chrysler Corp). Pour s'illustrer dans le monde des muscle cars, elle n'a donc eu d'autres choix que de modifier une voiture existante, la Rebel, en la dotant d'une mécanique plus puissante, d'éléments structurels plus solides et d'une présentation plus voyante. Ça a donné la Rebel The Machine, extrêmement rare aujourd'hui!
1970

AMC n'avait peut-être pas les moyens financiers des autres constructeurs américains, cela ne l'a pas empêchée de dévoiler, en 1968, la superbe Javelin et sa contrepartie à deux places, l'AMX.

Parmi les voitures les plus marquantes des années 60, la Chevrolet Chevelle SS (ici, un modèle 1968) occupe une place à part. Surtout les SS dotées du V8 396 p.c.

La Datsun 240Z, dévoilée en 1970, n'est pas un muscle car. Cependant, elle inaugure une nouvelle ère, celle des coupés sport qui allient puissance et agilité. Ce dernier élément, qui manque cruellement aux muscle cars américains, rejoint de plus en plus d'amateurs de conduite sportive. Quelques années plus tard, la Z sera rejoint par les Toyota Celica Supra, Mazda RX-7 et Honda Prelude.

La mode des muscle car rejoint rapidement toutes les catégories de voitures, même celle des ''Personal Luxury cars'' (Ford Thunderbird 1970 comme sur la photo, Mercury Marauder, Oldsmobile Toronado, Buick Riviera, Lincoln Continental, etc)

Le début des années 70 marque la fin des muscle cars. La Mustang, qui était devenue aussi puissante que lourde, se métarmorphose, en 1974, en une petite voiture, basée en partie sur la triste Pinto. C'en est fait des muscle cars.

Grâce à un flou dans la réglementation sur les émissions nocives des véhicules, Dodge comprend, vers le milieu des années 70, que les camionnettes peuvent échapper à la hache gouvernementale. Après le Warlock, Dodge donne un coup de massue à l'industrie automobile en dévoilant le Lil' Red Express en 1978. À ce moment, cette camionnette est même plus rapide qu'une Corvette! Et oui, les échappements verticaux sont fonctionnels!

En 1974, signe que l'ère des muscle cars est révolue, Pontiac appose les lettres GTO sur une vulgaire Ventura. Ainsi, dix ans après avoir débuté en tant qu'option offerte sur la Tempest, la GTO redevient une option. Tu es poussière et tu retourneras poussière, dit la maxime...
GTO 1974

Électrochoc qui ranime, pour quelques années, l'espoir d'un retour en force des muscle cars, la Buick Grand National. Apparue en 1982 avec un moteur de 125 chevaux, elle gagne en 1984 un V6 turbo de 3,6 litres de 200 chevaux. En 1986, on parle de 235 chevaux. Elle nous quitte en 1987, non sans laisser une version devenue une icône, la GNX de 276 chevaux et 360 livres-pied. Sur la photo, on voit une Grand National 1987.

La Dodge Challenger actuelle représente sans doute la meilleure interprétation d'un muscle car moderne. Même sa ligne générale s'inspire de celles de la Challenger de 1970! Ici, une 392 2017.