Prix des véhicules : Volkswagen et Nissan veulent des normes de sécurité assouplies
Étant donné l’inflation dans l’industrie automobile et les surtaxes douanières sur les produits américains, l’accès à des véhicules plus abordables devient un enjeu majeur. Les constructeurs ont différentes solutions, mais il y en a quelques-unes qui doivent passer par le gouvernement canadien.
Un exemple soulevé à plusieurs reprises dans les derniers mois, notamment par la Corporation des associations de détaillants d’automobiles (CADA), est l’assouplissement des normes de sécurité des véhicules afin de les uniformiser avec celles de l’Europe et de l’Asie, ce qui permettrait d’importer davantage de modèles en mesure de répondre aux besoins des conducteurs d’ici, comme des voitures de petite taille ou à motorisation électrique.
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« Si on n’avait plus besoin de suivre les mêmes normes que le reste de l’Amérique du Nord, les Canadiens pourraient profiter d’un plus grand choix de véhicules », avait déclaré en avril le président et chef de la direction de la CADA, Tim Reuss, ajoutant que le Canada a pendant trop longtemps été collé sur les réglementations des États-Unis.

Volkswagen et Nissan voient aussi une occasion à saisir
Parmi les constructeurs automobiles qui abondent dans le même sens se trouvent Volkswagen et Nissan. En octobre, le président canadien du premier, Edgar Estrada, se disait ouvert à importer plus de modèles européens, mais les normes de sécurité actuelles ne le permettent pas.
De son côté, le président de Nissan Amériques, Christian Meunier, a mentionné à Automotive News dans les derniers jours que la compagnie serait dans une position pour offrir davantage de bons véhicules à prix abordables pour les Canadiens, qu’ils viennent d’Europe ou d’Asie, une fois les règles uniformisées. Paradoxalement, la sous-compacte Versa ne sera pas de retour pour 2026, elle qui était fabriquée au Mexique.

Selon Meunier, les Américains ne veulent pas de petites voitures, mais beaucoup de consommateurs de ce côté-ci de la frontière seraient prêts à en accueillir des nouvelles.
Pour cela, la porte doit être ouverte, c’est-à-dire que les contraignantes « Normes de sécurité des véhicules automobiles du Canada » ne devraient plus s’apparenter à celles des États-Unis, facilitant ainsi le processus de certification pour importer des véhicules uniquement au Canada si les compagnies le désirent.
Transports Canada, pour sa part, soutient que des normes de sécurité moins sévères nécessiteraient des modifications législatives à la « Loi sur la sécurité automobile » et que ces modifications pourraient mettre les conducteurs en danger. Risqueraient-elles également de brouiller davantage la relation du Canada avec les États-Unis? C’est certainement une question qui doit aussi faire partie du débat.






