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Nissan Rogue Rock Creek 2026 : gain de maturité

Évaluation
Cote du Guide de l'auto
3,5/5
Évaluation complète

Points forts

  • Sièges bien conçus
  • Bon niveau de sécurité
  • Fiabilité prévue à la hausse

Points faibles

  • Système ProPilot à parfaire
  • Fautes et incohérences dans l’instrumentation
  • Consommation décevante

C’est au tour du Rogue de se joindre au bal des modèles aventuriers au sein des VUS compacts comme le Honda CR-V TrailSport, le Subaru Forester Wilderness et le GMC Terrain AT4, pour n’en nommer qu’une poignée. Le Nissan Rogue Rock Creek demeure identique aux autres déclinaisons au chapitre de la mécanique, mais se distingue sur le plan visuel.

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Les éléments notables incluent la calandre noir lustré agrémentée par des motifs argentés au sommet de la grille, les coques de rétroviseur noires, la galerie de toit et les jantes noires dotées d’un accent rouge lave. Bien sûr, des emblèmes Rock Creek sont apposés au bas des portières et du hayon. L’intérieur comprend des sièges en similicuir avec des surpiqûres contrastantes, et une garniture noir piano recouvre le tableau de bord.

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Pour accroître ses compétences hors des sentiers battus, Nissan lui a installé un moniteur de visualisation du périmètre qui intègre une vue hors route fonctionnant jusqu’à 19 km/h. Le rouage intégral — livré de série sur toutes les déclinaisons du Rogue — incorpore le contrôle de descente en pente. Notez que les angles d’attaque et de sortie ainsi que la garde au sol ne changent pas. Le Rock Creek se détaille à 41 398 $ (PDSF) et notre modèle à l’essai coûte 43 678 $ avec tous les frais et options.

Photo: Dominic Boucher

Bien équipé

L’intérieur du Rogue n’a rien d’extravagant dans les S (37 186 $), SV (40 986 $) et Rock Creek, mais nous apprécions son ergonomie, sa simplicité et ses équipements livrés de série, dont les bancs et le volant chauffants. Les commandes sont toutes physiques et à portée de main. Ces modèles possèdent également un ordinateur de bord dans l’instrumentation qui mesure 7 pouces. Facile à employer, il affiche toutefois des incohérences ou des fautes.

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Par exemple, il inscrit le mot « ravitailler » sous l’onglet de la vitesse instantanée (voir galerie de photos). Notre préféré : « Vérifiez les sièges arrières », où l’adjectif doit être invariable. Pour sa part, le système multimédia comprend un écran de 8 pouces à l’interface épurée qui intègre Apple CarPlay et Android Auto de série.

Si vous voulez la totale en matière d’équipement, optez pour le Platine (48 686 $, tous frais inclus). Il comporte une longue liste de gadgets, tels que le toit ouvrant panoramique, l’instrumentation numérique et l’infodivertissement tous deux de 12,3 pouces, l’affichage tête haute, la recharge par induction pour téléphone mobile, les sièges arrière chauffants et la chaîne audio Bose à 10 haut-parleurs.

Photo: Dominic Boucher

Sécuritaire et confortable

Dans l’ensemble, le Rogue s’avère agréable à piloter, notamment grâce à son vaste espace intérieur et à ses sièges bien conçus. Ces derniers permettent de parcourir de longues distances sans ressentir la moindre fatigue au niveau du dos et des cuisses. La grande fenestration procure une bonne visibilité — bien qu’elle demeure inférieure à celle d’un Subaru Forester — alors que les angles morts grossissent en général dans l’industrie automobile.

Cela amplifie l’impression de sécurité à bord, d’autant plus que plusieurs technologies d’aide à la conduite sont livrées de série. Elles sont intrusives, mais étonnamment fonctionnelles, même si la chaussée est partiellement enneigée. Lorsque le système ProPilot est en marche, la direction automatisée manque de fluidité dans ses mouvements. Le véhicule tend à se promener d’un côté et de l’autre de la voie, il s’agit cependant d’une cause d'un mécontentement mineur.

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Photo: Dominic Boucher

Par ailleurs, le Rogue a décroché la mention Top Safety Pick 2025 de l’organisme américain Insurance Institute for Highway Safety (IIHS). Il est donc nez à nez avec le Subaru Forester, mais surclassé par le Kia Sportage, le Hyundai Tucson et le Mazda CX-50.

Et le moteur?

Le Rogue est animé par un tricylindre turbocompressé de 1,5 litre (VC-Turbo) capable de tirer 1 500 lb — et plus récemment d’un système hybride rechargeable emprunté au Mitsubishi Outlander. Il emploie une technologie peu commune et novatrice qui lui permet de faire varier son taux de compression en temps réel, de sorte qu’il peut l’abaisser pour optimiser la performance ou le remonter pour améliorer la consommation de carburant, selon Nissan. Les changements sont imperceptibles pour le conducteur.

Photo: Dominic Boucher

En été, nous avons enregistré entre 7 et 7,2 L/100 km sur des trajets principalement constitués d’autoroutes (avec un modèle Platine à rouage intégral). En hiver avec la version Rock Creek, cela oscille entre 9,1 et 9,3 L/100 km, le plus bas que nous avons obtenu étant 8,7 L/100 km. Dans tous les cas, le VC-Turbo ne parvient pas à atteindre les chiffres annoncés par Ressources naturelles Canada.

Les performances sont quant à elles intéressantes. La boîte CVT exploite bien la cavalerie, mais également les sensations en simulant des rapports. En ville, le Rogue se veut prompt et nerveux. À grande vitesse, il répond avec assurance. Enfin, même avec un nombre impair de cylindres, le bloc vibre à peine plus qu’un 4 cylindres et émet une sonorité plus musclée aussi.

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Photo: Dominic Boucher

Le 13 décembre 2023, la National Highway Traffic Security Administration (NHTSA), aux États-Unis, a déclenché une investigation (dossier PE23023) sur ledit moteur, car les propriétaires ont souligné des problèmes multiples, dont une perte de puissance soudaine. Après plusieurs mois, l’agence et Transport Canada ont émis un rappel massif pour les modèles 2021 à 2024 en juin dernier. Puisque Nissan a pris les mesures nécessaires pour corriger le tir et améliorer la fiabilité du VC-Turbo, la NHTSA a fermé l’enquête le 18 juillet 2025.

Aller de l’avant

En somme, le Rock Creek est une belle addition à la gamme du Rogue notamment pour son style réussi. Ses capacités hors route figurent dans la moyenne de la catégorie, où son rouage intégral vous sort des bancs de neige et vous permet de circuler sur les sentiers plats. Il ne s’agit pas d’un système très sophistiqué, mais suffisamment bon pour la majorité des scénarios quotidiens.

En conclusion, le Nissan Rogue mûrit. Sa fiabilité est considérée au-dessus de la normale selon Consumer Reports et pourrait s'améliorer avec le rappel du moteur — la principale source de plainte auprès des consommateurs. Le Rogue ne jouit peut-être pas de la même réputation que les Honda CR-V, Hyundai Tucson, Toyota RAV4 et Mazda CX-5, mais cela ne l’empêche pas d’être un concurrent sérieux et recommandable. 

À voir aussi : le Guide de l'auto conduit le Nissan Rogue PHEV 2026

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