Mercedes-Benz Sprinter 2028 : un aperçu de ce qui s’en vient
À une époque pas si lointaine, le segment du fourgon commercial était surtout l’affaire des Trois Grands en Amérique du Nord. Mais, la catégorie a été quelque peu secouée au moment où le constructeur à l’étoile d’argent s’est immiscé dans ce château fort américain. Tellement en fait que le Sprinter a, à lui seul, métamorphosé le créneau depuis son intégration locale.
Une quatrième génération à l’horizon
Lancée en 2019 en Amérique du Nord, la troisième génération du Mercedes-Benz Sprinter devra éventuellement être remaniée. La division allemande avait d’ailleurs convié quelques membres de la presse automobile à s’imprégner des premiers détails entourant l’arrivée de la quatrième génération, prévue pour 2026. En principe, ce dernier devrait toucher le sol de notre marché quelque part en 2027, probablement en tant que modèle 2028. En effet, la présentation du quatrième Sprinter est prévue pour la mi-2026 et le début de la commercialisation européenne, un peu avant la fin de l’année prochaine.
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Nous avons pu passer quelques instants avec ce futur Sprinter qui, à première vue, nous est apparu plus robuste avec une empreinte élargie sur la route. Mais, officiellement, c’est avec cette sculpture baptisée The Boulder que nous devons parler de la nouvelle carrure du fourgon commercial le plus emblématique de la planète, car il nous était tout simplement impossible de capter des images du prochain fourgon.
Taillée dans un bloc massif de matériau composite, cette œuvre de 6,5 mètres de long sur 2,75 mètres de haut incarne la solidité, la durabilité et la polyvalence, tous des qualificatifs associés à la riche histoire du véhicule commercial de la marque. À première vue, on devine que le grillage à l’avant sera plus imposant, une signature qui semble se répandre à travers les plus récents modèles du constructeur, notamment le GLC.
Même son de cloche du côté du capot qui s’apparente à celui du modèle sortant, mais en apparence moins incliné, un peu à la manière du défunt Nissan NV pleine grandeur. Le reste de la silhouette — la sculpture montrait une variante à toit haut — ressemble beaucoup à celle de la génération sortante, à l’exception d’un détail majeur : la position des feux à l’arrière. On ne vous en dit pas plus!

Le futur Sprinter : plus intelligent et mieux adapté
La prochaine génération représente un grand pas pour le fourgon allemand. Basée sur une architecture entièrement repensée, cette future plateforme combinera efficacité, connectivité et intelligence, des mots à la mode dans l’industrie depuis quelques années.
Dès 2026, Mercedes-Benz lancera la plateforme VAN.EA (pour Van Electric Architecture), dédiée aux modèles 100 % électriques, suivie de la VAN.CA (Van Combustion Architecture) pour les versions à moteur thermique.
Les futurs Sprinter offriront ainsi un large éventail de motorisations — au moins une électrique et une autre thermique pour notre continent —, de longueurs d’empattement et de capacités de charge, adaptés à des usages aussi variés que la livraison urbaine, le transport réfrigéré, les services d’urgence, le bâtiment ou le loisir.
La perspective d’équiper ces grands véhicules de plusieurs rangées de sièges demeure cependant floue au moment d’écrire ces lignes. En effet, avec l’intégration des gammes VLE et VLS en Amérique du Nord, le constructeur a l’intention de proposer une expérience axée sur le confort, mais qu’en est-il de la possibilité de transformer un Sprinter — qui n’aura rien à voir avec les deux autres fourgonnettes — en limousine d’aéroport par exemple ?
« La prochaine génération de nos utilitaires mettra l’accent sur la connectivité, les groupes motopropulseurs innovants et les services numériques avancés. Le futur Sprinter sera plus que jamais la référence de son segment », affirme Andreas Zygan, responsable du développement chez Mercedes-Benz Vans.
Les modèles à venir de la gamme Sprinter seront également les plus intelligents jamais produits par la marque. Ils adopteront le système d’exploitation MB.OS, conçu entièrement à l’interne, qui autorisera une gestion intégrée des fonctions du véhicule — de l’infodivertissement à la recharge — et l’installation de mises à jour à distance (OTA), à l’image d’un appareil intelligent.
Grâce à l’intelligence artificielle et à une architecture « chip-to-cloud », ces utilitaires resteront à jour pendant de nombreuses années. Le système MB.OS permettra aussi d’incorporer facilement des applications tierces, qu’il s’agisse d’outils de gestion de flotte, de navigation ou des services personnalisés.
L’interface Mercedes-Benz demeurera quant à elle familière aux habitués de la marque. Et dès 2026, cette nouvelle colonne vertébrale informatique sera peu à peu intégrée aux nouveaux modèles de toute la gamme, la berline-coupé CLA étant la première voiture à en bénéficier.

Sprinter : 30 ans plus tard
L’aventure commence en 1896, lorsque Carl Benz conçoit les premiers véhicules de livraison motorisés, avec deux variantes possibles : un fourgon fermé dérivé de la Benz Victoria, et un véhicule combiné basé sur la plus légère Benz Velociped. Mais c’est réellement au milieu des années 90 (du XXe siècle) que le constructeur allemand a imposé sa nouvelle gamme de véhicules utilitaires à vocation commerciale, celle qui a adopté l’appellation Sprinter à partir de 1995 en Europe.
Lancée un siècle après l’avènement des premiers fourgons de transport au XIXe siècle, le modèle Sprinter est rapidement venu démontrer ses capacités de « transporteur idéal » à l’intérieur des quartiers les plus contigus de la planète. Véritable entre-deux entre la voiture et l’authentique camion lourd, le Sprinter est devenu un incontournable de nos jours avec tout le commerce en ligne et tout ce qui touche la livraison à domicile.
Et les applications commerciales ne manquent pas. C’est d’ailleurs à bord d’un Mercedes-Benz Sprinter un peu plus âgé que j’ai pu changer d’avion lors du voyage de retour, causé par un retard important du vol reliant Stuttgart à Zurich, en Suisse. Sans ce dernier, mon séjour sur le vieux continent aurait pu être beaucoup plus long.
En trente ans, plus de cinq millions d’exemplaires ont été produits dans d’innombrables versions : ambulances, véhicules de livraison, navettes de luxe, camions réfrigérés, fourgons d’artisans ou véhicules récréatifs (VR).
Pour illustrer son histoire d’amour avec le public européen, Mercedez-Benz affirme que le taux de rachat du Sprinter est de 77%. Il faut l’avouer, le fait qu’il y ait autant de variantes en Europe rend le Sprinter très attrayant. La concurrence est également féroce en Amérique du Nord — avec les Ford Transit, Ram ProMaster et GM —, mais le Sprinter de Mercedes-Benz mérite sa place sur nos routes, et ce, même si son coût d’acquisition est élevé.






