Audi SQ5 2025 : prudente évolution

Points forts
  • Agrément de conduite et performances
  • Qualité de finition et fabrication
  • Confort grandement amélioré
Points faibles
  • Facture en forte hausse
  • Pas de motorisation hybride
  • Consommation supérieure à la moyenne
Évaluation complète

Même si la précédente génération du Q5 a été commercialisée pendant huit ans sans changement d’importance, Audi a su rester à la tête du segment pendant tout ce temps. En 2024, il surpassait les ventes des Lexus NX, BMW X3/X4 et Mercedes-Benz GLC. Il faut dire que les stratèges de la marque ont su créer un engouement autour de ce modèle, leur permettant ainsi d’offrir des modalités de location difficiles à battre. Et puis, les concessionnaires ont tiré avantage de la situation en fidélisant leur clientèle par le rachat souvent prématuré des baux de location, dans l’optique de bien sûr relouer un nouveau véhicule aux consommateurs.

Voilà pourquoi, même l’an passé, pas moins de 10 790 Q5 et SQ5 étaient vendus sur le territoire canadien. Ne pouvant toutefois pas se permettre d’étirer davantage la sauce, au printemps dernier, Audi a lancé une troisième génération. C’est maintenant un véhicule un tantinet plus volumineux, toujours évolutif au chapitre du design et reposant sur une plateforme baptisée PPC (Premium Platform Combustion). Celle-ci permet non seulement l’adoption de technologies récentes en matière d’assistants de conduite, mais également d’un nouveau berceau avant, accueillant par le fait même une toute nouvelle suspension.

Photo: Antoine Joubert

Plus aérodynamique, l’Audi Q5/SQ5 2025 arbore une très jolie partie avant fort réussie, laquelle se distingue par des feux à DEL plus performants qui créent une nouvelle signature visuelle. La version Technik, la plus luxueuse, adopte même des phares et feux arrière qui s’animent au moment du déverrouillage et qui s’accompagnent d’un logo quattro reflété dans la lunette arrière lorsque les feux sont en fonction. Quant au Q5/SQ5 Sportback, il est désormais plus attrayant et moins contraignant au niveau du volume utilitaire. En effet, si le VUS conventionnel propose 782 litres de chargement, on n’en retranche que 63 en configuration Sportback, faisant d’elle un véhicule plus polyvalent que par le passé.

Un habitacle plus moderne

Les rides les plus apparentes de la précédente génération se voyaient surtout dans l’habitacle, où l’instrumentation avait beaucoup vieilli face aux concurrents les plus féroces. N’oublions pas que BMW et Mercedes-Benz ont récemment renouvelé les X3 et GLC, forçant ainsi Audi à revoir ses plans. Cela dit, avec cette nouvelle interface numérique incurvée qui intègre un bloc d’instruments de 11,9 pouces et un écran central de 14,5 pouces, on peut affirmer que la mission est accomplie. Voilà un écran ultra moderne et facile d’utilisation, sauf peut-être en ce qui concerne les commandes au volant vous permettant de paramétrer l’affichage de des instruments.

Photo: Antoine Joubert

La version Technik mise à l’essai possède un troisième écran destiné au passager avant, lui permettant d’obtenir diverses informations de navigation, mais aussi de gérer le divertissement, incluant un contenu vidéo auquel le conducteur n’a pas accès. Du reste, le poste de conduite gagne en confort, notamment grâce à la console centrale mieux conçue et moins encombrante. Les espaces de rangement sont généreux et les places arrière fournissent un bon dégagement pour les jambes. Il est vrai que certains rivaux (comme l’Acura RDX) font mieux en matière d’espace, mais l’idée était aussi de ne pas dénaturer une formule gagnante, la clientèle ne s’étant d’ailleurs jamais plainte d’un manque d’espace à bord des Q5/SQ5.

Naturellement, la finition demeure supérieure à la moyenne. Les matériaux sont nobles et élégants, alors que la qualité d’assemblage se veut irréprochable. Un agaçant cliquetis provenant de l’intérieur de la planche de bord était néanmoins perceptible dans notre modèle d’essai. Autre avantage : la possibilité d’obtenir une sellerie en cuir Rouge Arras, d’un chic remarquable et d’une plus grande originalité que le noir, couleur par défaut.

Photo: Antoine Joubert

Pas d’hybride?

Audi élimine pour 2025 le moteur 2 litres de base, boulonné notamment sous le capot du Volkswagen Tiguan et qui était offert jusqu’à l’an dernier sur les modèles Komfort. À présent, les Q5 adoptent un moteur 2 litres poussé à 268 chevaux et jumelé à une boîte séquentielle à double embrayage à sept rapports. C’est une mécanique réellement compétitive, fort agréable et qui contribue à la dynamique de conduite du véhicule. Il faut cependant souligner que la cote de consommation annoncée déçoit légèrement, étant 17% supérieure à celle du BMW X3. Pareil pour la cote annoncée du SQ5, 18% supérieure à celle du BMW X3 M50i, son ennemi juré.

Cela dit, le V6 turbocompressé de 3 litres désormais poussé à 362 chevaux procure des sensations de conduite exceptionnelles. Sa séduisante sonorité s’accompagne de performances littéralement exotiques. Toutefois, la combinaison du système arrêt-démarrage et d’un délai de réponse de l’accélérateur engendre parfois une désagréable secousse au moment de repartir d’un arrêt, comme à un feu de circulation – au point où vous aurez peut-être comme moi le réflexe de désactiver le système arrêt-démarrage pour en minimiser l’impact.

Photo: Antoine Joubert

Qu’à cela ne tienne, le SQ5 adopte un comportement routier qui frise la perfection! Sa nouvelle structure est extrêmement solide, la caisse est magnifiquement insonorisée et la suspension pneumatique réglable permet d’obtenir un confort exceptionnel, donnant l’impression d’un VUS de plus grande taille.

Les ingénieurs d'Audi ont aussi fait en sorte que les différents modes de conduite soient vraiment distincts, créant par conséquent plusieurs expériences de conduite. Un facteur qui souvent tient presque de l’effet placebo sur d’autres véhicules, où les réels changements ne se font qu’au niveau… de l’éclairage du tableau de bord! Ici, le mode Sport l’est résolument, alors que le mode Confort vous amène complètement ailleurs. En outre, la direction se montre toujours aussi communicative, contribuant au plaisir de conduire si cher à Audi.

Photo: Antoine Joubert

Facture à la hausse

Sans surprise, et comme partout, les prix grimpent. Celui du Q5 était jusqu’ici en partie responsable de son succès, grâce aux modalités de location avantageuses, ce qu’Audi tentera forcément de conserver. Or, avec un prix d’entrée à 62 150 $ (en incluant tous les frais), le moins cher des Q5 voit sa facture faire un bond faramineux.

Le véhicule mis à l’essai coûtait 86 890 $ (encore une fois, en incluant tous les frais). Une facture comparable à celle d’un BMW X3 M50i équivalent, mais qui demeure exorbitante. D’un autre côté, ne manquez pas de comparer avec le prix d’un Porsche Macan S. À ce moment, vous risquez de trouver que la facture du SQ5 est finalement plus « raisonnable »!

À voir aussi : Le Guide de l'auto découvre les Audi Q5 et SQ5 2025

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