Hyundai IONIQ 9 2026 : faire le mieux avec du 9
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Pour les familles ayant besoin de trois rangées de sièges et cherchant une solution écoénergétique, Hyundai répond maintenant présent avec non pas une, non pas deux mais bien trois options. En plus du Santa Fe hybride et du Palisade de deuxième génération qui débarque cet automne avec une motorisation hybride lui aussi, la gamme comprend le tout nouveau et 100% électrique IONIQ 9. C’est sur ce dernier que nous allons nous concentrer ici.
Notre collègue Julien Amado a eu occasion de l’essayer en primeur en Corée du Sud au mois de mars, puis nous l’avons par la suite mesuré à trois concurrents lors d’un match comparatif de véhicules utilitaires électriques à trois rangées pour Le Guide de l’auto 2026. Sans vouloir divulgâcher les résultats, disons que la lutte a été extrêmement serrée avec son cousin, le Kia EV9, qui est arrivé sur le marché avec une longueur d’avance.
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Nos impressions ont-elles changé au terme d’une semaine complète au volant du Hyundai IONIQ 9 2026? Pas vraiment. Au-delà du style, qui est une question de goût personnel, il présente un dossier très convaincant. Le plus difficile est de trouver la bonne version au bon prix, car la facture peut grimper jusqu’à environ 84 000 $ avant les taxes et subventions applicables.

Polarisant comme ses frangins
Justement, commençons par le design. Le grand frère des IONIQ 5 et IONIQ 6 se veut tout aussi audacieux et polarisant – et il s’assume pleinement. Belle ironie, alors que l’IONIQ 5 paraît très angulaire et le Kia EV6 plus étiré et rondelet, c’est le contraire avec l’IONIQ 9 par rapport à l’EV9. Notre préférence va au le second, définitivement. Hyundai signe une silhouette plus aérodynamique, mais qui peut s’apparenter davantage à une fourgonnette qu’à un VUS.
L’orgie de pixels aux deux extrémités, les quelques lignes superflues et les épaisses garnitures métallisées typiquement coréennes sur les flancs ainsi que le derrière en apparence tronqué n’aident pas à en faire un coup de cœur. Idem pour le noir lustré qui s’ajoute drôlement sur les ailes en choisissant l’ensemble Luxury (11 500 $), qui soit dit en passant est l’une des deux seules façons d’obtenir le toit ouvrant panoramique égayant joliment l’habitacle, l’autre étant l’ensemble Ultimate Calligraphy (16 500 $).

Les roues mesurent de 19 à 21 pouces selon la version et, sur une note pratique, les rails de toit et le hayon assisté figurent parmi l’équipement de série. Un mot sur les couleurs disponibles, car l’unique choix avec le modèle de base à propulsion (qui offre le maximum d’autonomie) ou même le modèle Preferred AWD+ est un affreux « Brun coucher de soleil ». D’un autre côté, l’option du Gris nocturne au fini mat avec les deux ensembles susmentionnés est fort intéressante et ce Vert ionosphère a le mérite d’être moins criard que le Vert Ocado du Santa Fe!
Un havre de paix
À bord, on découvre l’une des grandes forces du Hyundai IONIQ 9 2026, c’est-à-dire un habitacle ultra accueillant, silencieux, confortable et polyvalent. La présentation résolument moderne réunit un amalgame de matériaux de qualité et de textures qui rendent le décor plus dynamique, bien que l’habillage deux tons optionnel ne soit pas vraiment conseillé pour une famille en raison de ce gris très pâle qui se tache et s’abime aisément (notre exemplaire d’essai avec 6 000 km au compteur semblait avoir deux ans d’usure, sans trop exagérer). Vous êtes averti.

Bravo pour la console centrale hyper pratique avec son accoudoir à double ouverture et son mécanisme coulissant. Ici comme ailleurs, le rangement ne manque pas et se veut bien pensé. Si votre budget le permet, les sièges de relaxation aux deux premières rangées, qui s’inclinent et proposent un repose-jambes, ainsi que le siège du conducteur Ergo-motion, qui peut varier la posture et prévenir les courbatures, sont des extras divins – incluant quand vient le temps de faire une pause recharge.
Pas trop dure et suffisamment dégagée, la troisième rangée peut accueillir des adultes ou ados de grandeur raisonnable au besoin, mais s’adresse d’abord à des enfants. Nos différents passagers ont pu l’attester. Pour ce qui est du chargement, il reste un gros 620 litres derrière, soit plus que dans le Palisade ou le Kia EV9, de quoi transporter sans réel problème les sacs d’épicerie d’une semaine. N’oublions pas le coffre sous le capot avant, qui donne 88 ou 52 litres selon le nombre de moteurs en présence et convient bien pour transporter câble de recharge, trousse d’urgence et quelques outils.

Revenons à l’avant pour parler de l’interface numérique. Les deux écrans de 12,3 pouces (complétés par un affichage tête haute en option) sont clairs et faciles à utiliser. Celui du système d’infodivertissement est orienté vers le conducteur, sauf qu’il demeure un peu éloigné et nous force à nous étirer en conduisant. Merci pour les boutons de raccourci et les molettes sous l’écran.
En revanche, les commandes tactiles de climatisation et ventilation (excepté les réglages de température) ne sont pas intuitives et occasionnent de la distraction – comme dans les Santa Fe et Palisade. Au moins, la visibilité avant et latérale est digne de mention et un rétroviseur numérique est disponible pour compenser le léger manque de visibilité arrière.

Doux et très endurant
Le Hyundai IONIQ 9 2026 brille par son confort et son silence de roulement, même à vitesse d’autoroute, aidé par une suspension savamment réglée et le choix de pneus Hankook iON evo à faible résistance de roulement. Il ne souffre d’aucun complexe face à des VUS de luxe coûtant passablement plus cher. Le volant partagé avec ses frères à trois rangées pourrait offrir une prise en main légèrement meilleure à notre avis, mais ce n’est qu’un détail. Le sélecteur de vitesses sur la colonne de direction et les palettes au volant pratiques pour ajuster l’intensité du freinage régénérateur demeurent très appréciées. À propos, la conduite à une pédale est possible et assez efficace en général, bien qu’avec une fluidité à améliorer d’un brin juste avant l’arrêt complet.
Certes, il existe des VUS plus agiles et maniables, mais avec sa configuration basse et une direction juste assez ferme (surtout en mode Sport), l’IONIQ 9 se débrouille étonnamment bien. Le modèle à propulsion nous paraît plutôt maigre avec ses 215 ch/258 lb-pi pour une famille nombreuse. Un autre essai permettrait de nous en assurer. Sans contredit, mieux vaut débourser le supplément de 5 000 $ pour passer au rouage intégral et obtenir 303 ch/446 lb-pi ou même 422 ch/516 lb-pi selon la version, d’autant plus que la différence d’autonomie est minime (de 539 à 515 ou 500 km). Cela permet aussi d’augmenter la capacité de remorquage de 3 500 à 5 000 lb.

Notre exemplaire haut de gamme Preferred AWD+ avec ensemble Ultimate Calligraphy n’a pas laissé son poids de 2 729 kg et ses roues de 21 pouces nuire à l’expérience… ni à l’autonomie. Bon, les conditions météo étaient idéales, les déplacements sur l’autoroute se sont limités au tiers de l’essai et nous n’avons pas transporté ou tiré de lourdes charges. Mais que dites-vous d’une moyenne de 20,2 kWh/100 km alors que Ressources naturelles Canada annonce 24,7 pour ce luxueux IONIQ 9? Il nous aurait été possible de parcourir plus de 540 km en tout. D’ailleurs, l’ordinateur nous suggérait 544 km au terme d’une recharge complète. Impressionnant, il faut l’avouer.
À propos de la recharge, l’architecture E-GMP du groupe Hyundai continue de favoriser des vitesses parmi les plus rapides de l’industrie. Pouvant extraire jusqu’à 235 kW, la grosse batterie de 110,3 kWh de l’IONIQ 9 (comparativement à 99,8 kWh dans l’EV9) peut ainsi remonter de 10% à 80% en 24 minutes… via l’une des rares bornes de 350 kW disponibles.

Nous avons profité du fait que le nouveau VUS électrique de Hyundai intègre un port NACS (un adaptateur CCS est fourni) pour le brancher à un Superchargeur de Tesla. L’opération est assez conviviale à l’aide de l’application mobile de Tesla, comme nous l’avons expliqué en détail à la suite d’un essai du Kia EV6. Sachez que ce ne sont pas tous les Superchargeurs qui sont compatibles. De plus, alors que la borne affichait une capacité de 250 kW, la puissance maximale extirpée par notre IONIQ 9, tout en restant constante, n’a pas dépassé 121 kW (en raison d’une différence de tension entre le système à 800 V du véhicule et celui à 400 V du Superchargeur). Ici, comptez plutôt une quarantaine de minutes pour passer de 10% à 80%.
Notre verdict
Fabriqué en Corée du Sud pour le marché canadien et non dans la nouvelle méga usine du constructeur en Géorgie (États-Unis), le Hyundai IONIQ 9 2026 a assurément un avantage technique sur l’EV9 et au niveau de l’habitacle en général. Très doux et confortable, son expérience de conduite satisfera également la majorité des familles à la recherche d’un VUS à trois rangées.

Toutes les versions sont éligibles à la subvention provinciale (4 000 $ jusqu’au 31 décembre 2025, 2 000 $ en 2026), même avec l’ensemble Ultimate Calligraphy qui, on le répète, augmente la facture à 84 000 $ environ. Hyundai Canada semble avoir élaboré le menu d’équipement pour pousser les acheteurs à délier en masse les cordons de la bourse, mais en y pensant deux fois, un modèle Preferred AWD devrait très bien faire l’affaire. Le problème vient surtout des taux d’intérêt élevés (minimum de 4,99% à l’achat et 6,49% à la location en ce moment), ce qui fait que le Kia EV9 vous en donne plus pour votre argent.






