Subaru Forester e-Boxer hybride 2025 : pas un produit de conquête
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Ça y est, Subaru commercialise enfin une variante hybride de son VUS compact, le Forester. Mais est-ce que l’attente en valait la peine? À la lumière de notre récent essai routier, nous avons le goût de dire : trop peu, trop tard.
Certes, le nouveau Forester e-Boxer hybride 2025 a ses mérites et plaira aux habitués de la marque. Toutefois, ce premier effort d’électrifier un des piliers de Subaru ne peut être qualifié que de conservateur quand on regarde ce que propose la concurrence depuis plusieurs années déjà.
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Bien habillé, bien chaussé?
Sans surprise, le modèle se reconnaît uniquement à ses écussons « e-Boxer » sur les ailes avant et le hayon. Basé sur la version haut de gamme Premier, il arbore des garnitures au fini noir lustré sur la calandre, les coques de rétroviseurs, les longerons de toit et le bas de la carrosserie, en plus d’offrir un choix de six couleurs dont le gris pierre de rivière nacré que vous voyez ici.
Il faut souligner le beau design de jante qui lui est propre. Par contre, ce sont des roues de 19 pouces et Subaru mentionne qu’elles ne peuvent pas être équipées de pneus d'hiver chez le concessionnaire, alors l’achat de jantes supplémentaires devient nécessaire. En outre, les pneus quatre saisons qu’elles chaussent sont des Bridgestone Turanza conçus pour diminuer la résistance au roulement et le bruit, donc moins adaptés aux chemins de gravier et aux sentiers qu’un Forester a normalement l’habitude d’emprunter et d’affectionner. Nous vous aurons avertis.
Tout équipé seulement
L’unique façon de profiter de la technologie e-Boxer hybride, c’est en optant pour le plus dispendieux des Forester, ce qui représente une facture avant taxes de 50 863 $ (ou 3 000 $ de plus que le Forester Premier non hybride). L’équipement se veut ainsi complet, regroupant notamment des sièges en cuir avec insertions en suède, huit réglages électriques pour celui du passager avant et des accents décoratifs marron (qui s’agencent avec le cuir marron optionnel pour créer un décor plus chic). Les baquets avant sont chauffants et ventilés avec trois niveaux d’intensité, sauf que même le plus élevé rafraîchit à peine lors d’une chaude journée.
Cette version inclut aussi l’ensemble des fonctions de sécurité EyeSight, dont le moniteur d’assistance sur le tableau de bord et l’aide au maintien dans la voie en situation d’urgence, en plus d’un système de caméras à 360 degrés (pratique non seulement sur la route et dans les stationnements, mais aussi hors route).
Vous devez par ailleurs savoir que le Forester électrifié est le seul à offrir un système de chauffage/climatisation avec filtration d'air et une instrumentation entièrement numérique de 12,3 pouces, laquelle permet de varier l’affichage et de suivre les transferts d’énergie du système hybride. Derrière, le volume du coffre ne change pas (de 779 à 1 957 litres selon la position des dossiers), ni la capacité du réservoir d’essence (63 litres), mais la batterie au lithium-ion de 1,1 kWh limite le rangement sous le plancher. À propos, tout le câblage est scellé et aucunement exposé sous le véhicule, ce qui a de quoi rassurer.
Des gains modestes
Maintenant, qu’en est-il du fonctionnement du Forester e-Boxer hybride? L’incontournable moteur à quatre cylindres à plat de 2,5 litres, cette fois avec un cycle Atkinson, fait équipe avec deux moteurs électriques (l’un fournit une puissance motrice, l’autre sert de génératrice), une boîte à variation continue et le rouage intégral permanent de Subaru. Ça donne 194 chevaux au total au lieu de 180 (le couple n’est pas spécifié), ce qui se compare à un Ford Escape hybride, mais est loin d’égaler les concurrents asiatiques.
Le système hybride de Subaru opère de façon assez efficace et transparente, rendant l’expérience de conduite plus silencieuse et agréable que celle des autres Forester, et ce, bien que le modèle e-Boxer hybride traîne au minimum 128 kg de plus. En dehors de la route, autant que les pneus le permettent, l’apport du moteur électrique de traction est également bien apprécié, entre autres lors de montées. D’un autre côté, les grandes roues de 19 pouces nuisent un peu à la qualité de roulement sur les chaussées endommagées et le freinage gagnerait à être légèrement plus mordant.
Au terme de notre semaine d’essai dans des conditions variées, mais avec une météo très favorable, nous avons enregistré une consommation d’essence moyenne de 7,2 L/100 km. C’est juste au-dessus de la cote officielle de Ressources naturelles Canada (6,9 L/100 km). Or, les compétiteurs peuvent tous faire mieux que ça (ledit Escape hybride et le Toyota RAV4 hybride descendent à 6 L/100 km, par exemple) et la plupart des Forester à essence s’affichent à 8,3 L/100 km, déjà un très bon résultat pour un VUS compact à rouage intégral.
Notre verdict
Nous serions tentés de dire que Subaru a fait du bon travail en concevant le Forester e-Boxer hybride 2025. Si ce dernier était arrivé avec la génération précédente, aucun problème. Hélas, ses adversaires se montrent plus performants et plus écoénergétiques, en plus d’offrir un choix de versions avec des prix de départ inférieurs. Ce n’est donc pas un produit de conquête (à moins qu’il bénéficie indirectement de l’arrêt des importations du Mazda CX-50 hybride), simplement l’ultime Forester pour les amateurs de Subaru.
