Audi A5/S5 2025 : le changement à travers l’évolution
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Au cours des derniers mois, Audi a modifié sa nomenclature alphanumérique : dorénavant, les chiffres impairs représentent les modèles à combustion, tandis que les chiffres pairs sont réservés aux variantes électriques. Ce brassage de cartes a occasionné une certaine confusion qui a notamment affecté les berlines compactes A4 et A5.
En fait, les deux ont fusionné pour engendrer une génération de produits qui combine le meilleur des deux mondes : le format d’une voiture à 4 portes de l’ancienne A4 et le hayon de la A5 Sportback. Ensemble, ils deviennent la nouvelle A5, au nom de code B10. Étant la berline la plus populaire de la marque, elle promet d’élever les performances et l’intégration technologique à de nouveaux sommets. Quoi de mieux que de tester la A5 et son dérivé sportif S5 dans un environnement exigeant?
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Tout comme pour notre premier contact avec les Q5 et SQ5 2025, Audi nous a conviés à conduire les A5/S5 dans la région montagneuse d’Aspen, au Colorado, où nous avons soumis les véhicules aux mêmes rigoureux tests en haute altitude.
Évolution technologique et visuelle
Le design de la berline demeure distinctement Audi sans être révolutionnaire. Que ce soit la A5 ou la S5, l’esthétique générale est semblable. Les garnitures et quelques teintes changent, mais l’environnement reste essentiellement pareil. En revanche, la A5 est plus longue, plus large et plus haute que sa devancière, lui conférant un espace accru aux passagers arrière, surtout concernant le dégagement aux jambes.
En outre, Audi se vante, avec raison, d’avoir le plus grand volume de coffre (640 à 1 026 litres) de la catégorie grâce à sa configuration à hayon.
À l’intérieur, les occupants jouissent d’un habitacle technologique et ergonomique. Le poste du conducteur intègre une planche de bord dotée d’un moniteur de 11,9 pouces aux beaux graphismes. Toutefois, l’interface possède peu d’options visuelles. Le système multimédia de 14,5 pouces, également joli, s’oriente vers le pilote. Il se montre convivial, mais certains services sont proposés sous abonnement, dont la navigation. En général, les commandes s’avèrent accessibles, même s’il s’agit de boutons haptiques.
Le passager a droit à son propre moniteur de divertissement de 10,9 pouces (en option à bord des versions Technik), dont la disposition ne distrait pas le conducteur. Il peut regarder des vidéos sur YouTube, contrôler la musique ou consulter la navigation.
Parmi les options, les modèles de base des A5 et S5 peuvent recevoir un toit vitré à opacité variable pour 1 300 $, alors qu’il est équipé de série sur les autres moutures. Il est séparé en six sections et permet de moduler la lumière qui pénètre dans l’habitacle, au lieu de juste s’activer et se désactiver. Or, cela veut aussi dire que le toit ouvrant n’est pas offert. Sinon, il est possible de changer la section supérieure de la signature lumineuse des phares et des feux afin de donner une personnalité distincte à la voiture.
Comportement civilisé
Les motorisations, bien qu’elles conservent les mêmes cylindrées, ont été revues et améliorées. L’ancien turbo à double admission est désormais remplacé par un turbo à géométrie variable. Selon Audi, cela permet « au gros turbo d’agir comme un petit turbo à bas régime et [nous bénéficions] toujours de cette belle augmentation de puissance ». De ce fait, le quatre cylindres de 2 litres génère maintenant 268 chevaux (+7) et 295 lb-pi de couple (+22). Le V6 de 3 litres enregistre aussi des gains importants, car il développe à présent 362 chevaux (+13) et 406 lb-pi (+37).
Dans les deux cas, il s’agit de chiffres intéressants, mais qui sont nécessairement affectés en haute altitude — même si la turbocompression atténue, jusqu’à un certain degré, la rareté de l’oxygène. Ainsi, il fallait solliciter davantage les moyens et hauts régimes afin d’extirper le maximum de puissance. En contrepartie, cela faisait grimper la consommation de la S5 jusqu’à 10 L/100 km. Notez qu’aucun modèle n’embarque de technologie hybride. Nonobstant, les berlines effectuaient des accélérations promptes et des manœuvres de dépassement affirmées. D'un autre côté, la transmission à 7 rapports à double embrayage est saccadée et ne semble pas aussi efficace que la boîte ZF à 8 vitesses retrouvée dans la BMW Série 3.
Malgré tout, les voitures se démarquent par leur équilibre de conduite. Les ingénieurs se sont assurés que les suspensions soient calibrées pour conférer un comportement neutre. Par conséquent, le roulis et les mouvements de caisse étaient minimes. Il faut dire que la A5 et la S5 testées pouvaient toutes deux être munies de suspensions adaptatives (1 200 $). Le rouage intégral quattro fonctionne à merveille et la direction progressive est précise. Par ailleurs, sachez qu’aucun membre de la famille A5/S5 ne cache de pneus de secours dans le coffre à bagages.
Enfin, à l’image des Q5 et SQ5, les A5 et S5 essayées étaient des modèles de préproduction, de sorte que nous avons connu de petits bogues électroniques. L’un d’entre eux était un témoin d’anomalie du moteur pour lequel Audi tentait de trouver la solution. L’autre défaut relevé : sur la A5, le système de surveillance d’angle mort s’allumait frénétiquement sans raison apparente.
Pas données…
Pour l’ensemble de l’œuvre, la nouvelle berline compacte d’Audi évolue avec grâce et s’avère un produit franchement réussi. Elle est confortable et spacieuse, tandis que ses technologies sont bien intégrées. Or, tout cela a un prix. Avec les divers frais inclus, la A5 2025 se vend à partir de 61 150 $, puis monte à 65 750 $ pour la déclinaison Progressiv et à 67 750 $ pour la Technik. La S5 de base est étiquetée à 73 150 $, alors que les versions Progressiv et Technik grimpent à 77 750 $ et 81 150 $. Préparez-vous à sortir le chéquier!
