Ford Mustang - Fier étalon américain
Loin de disparaître, comme le prédisaient certains et le souhaitaient quelques autres, la Mustang classique a connu une renaissance l’an dernier, tout en célébrant son soixantième anniversaire. Pour sa septième génération, les moteurs thermiques de la sportive américaine populaire par excellence ont gagné en puissance pendant que son habitacle entrait de plain-pied dans l’ère numérique. Le catalogue s’est même enrichi de versions inédites conçues pour chasser le gros gibier sur les circuits. Après six décennies, la Mustang n’aura donc jamais été aussi fringante, déclinée et désirable.
Soixante années de fabrication continue, c’est remarquable pour une voiture de série. À plus forte raison pour une sportive soumise aux caprices d’une clientèle volage autant qu’à des règles de plus en plus sévères et contraignantes. La Mustang est d’ailleurs en excellente compagnie avec la Corvette et la Porsche 911, qui ont fêté leurs 60 ans avant elle. Ce sont elles aussi de véritables icônes, dans un registre toutefois très différent. Parce que la Mustang, c’est d’abord et surtout un gigantesque succès populaire. Un engouement qui s’est confirmé plus de dix millions de fois depuis son apparition en 1964.
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Puissance et raffinement
Ford n’a pas ménagé ses efforts pour la 7e génération de la Mustang, lancée l’an dernier. La grande surprise fut l’abandon des cadrans ronds traditionnels en faveur d’une paire d’écrans juxtaposés, installés dans un large rectangle aux coins arrondis. Un ensemble qui s’intègre d’ailleurs plutôt bien au tableau de bord. Ce changement radical est sûrement scandaleux aux yeux des inconditionnels, lesquels pourront cependant se consoler en choisissant l’écran qui reproduit les cadrans des Mustang de l’époque Fox Body (1979 à 1994). On aimerait malgré tout encore quelques commandes physiques.
Si les dimensions des nouvelles Mustang sont virtuellement identiques, sauf pour un gain de 18 mm en hauteur, leur carrosserie a été bel et bien modifiée. Par effet trompe-l’œil, la calandre paraît plus grande parce que sa partie inférieure est peinte en noir. Comme la grille, désormais flanquée de phares à DEL plus minces. La partie arrière semble également plus fine et découpée, avec un pli au milieu.
Les GT reste un pur plaisir avec un V8 de 5 litres livrant dorénavant 480 chevaux. Elle est encore meilleure avec le groupe Performance optionnel, qui permet de jouir pleinement d’un comportement exceptionnel. Sinon, la décapotable est une pure joie pour les balades. La version EcoBoost est, quant à elle, désormais surprenante, avec son 4 cylindres turbo de 2,3 litres et 315 chevaux offrant une sonorité enfin réjouissante (et que l’on peut ajuster selon cinq intensités). En plus, elle est amusante à conduire.
Les gros calibres
Avec un roulement très ferme, une direction nette et une structure rigide, la Dark Horse affiche l’aplomb d’une voiture de course, en digne héritière des Mach 1, GT 350 et GT 500. Les amortisseurs à variation magnétique, le différentiel Torsen et les immenses pneus du groupe Tenue de route de 6 495 $ se chargeront du reste sur un circuit. Son V8 de 5 litres de 500 chevaux aime grimper en régime pour se mettre à pousser fort. Ce qui n’a rien de désagréable! La boîte automatique à 10 rapports s'avère par contre décevante. Mieux vaut encore la solide boîte manuelle Tremec à 6 rapports.
Pour couronner le tout, Ford ajoute à la famille Mustang une GTD à carrosserie en fibre de carbone et moteur V8 compressé de 800 chevaux, capable de tenir tête aux plus grandes sportives. Ce coupé que l’on peut immatriculer est disponible en très peu d’exemplaires, au prix de base estimé de 400 000 $. On ne peut certainement pas accuser le constructeur de manquer d’ambition... ou de fierté!
Feu vert
- Moteurs V8 toujours fabuleux
- Excellent comportement routier (Dark Horse, GT)
- Écrans clairs et complets, version EcoBoost enfin crédible
Feu rouge
- Forte consommation des V8
- Boîte automatique décevante (Dark Horse)
- Places arrière restreintes, aptitudes hivernales limitées






