Jeep Gladiator - Prêt au combat

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2025

Lorsque l’on pense camionnette, on ne pense pas forcément à Jeep en premier. Pourtant, la marque en a fabriqué plusieurs, et ce, dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale. On pense au premier Pickup de 1947, au Forward Control de 1957, au Jeepster Commando de 1966, au CJ-8 Scrambler de 1981, au Comanche de 1986 et, bien évidemment, au tout premier Gladiator, produit de 1963 à 1988. Si l’on oublie Jeep dans ce segment, c’est parce que la marque l’a déserté depuis la fin du millésime 1992.

Arrivé en 2020, le Gladiator moderne est moins un camion de travail qu’un camion de loisirs. Et pour cela, il peut compter sur le savoir-faire de Jeep en termes de rouage d’entraînement, ainsi que sur son toit amovible (il est le seul dans le segment) et sa nouvelle motorisation.

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Allez trouver une prise dans le bois…

Le Gladiator a perdu son V6 turbodiesel en 2024, mais il gagne cette année une déclinaison hybride rechargeable 4xe. Les spécifications officielles de la motorisation hybride rechargeable n’étaient pas connues au moment de mettre sous presse, mais il y a fort à parier qu’elles seront identiques à celle du Wrangler. C’est-à-dire un 4 cylindres 2 litres couplé à un moteur électrique et une batterie de 17,3 kWh. Le tout devrait être bon pour délivrer 375 chevaux et 470 lb-pi. Il ne faudra pas s’attendre à plus de 30 km d’autonomie électrique. En effet, plusieurs propriétaires de modèles 4xe se sont plaints des piètres performances de leur 4x4 à ce chapitre, surtout en hiver lorsque la batterie est grandement affectée. Il reste maintenant à voir si le Gladiator viendra troubler Toyota et son Tacoma, désormais livrable avec une motorisation hybride. N’oublions pas le V6 à essence Pentastar de 3,6 litres de base. Ce bloc est bien adapté au châssis et vient avec une boîte automatique à 8 rapports ou, et il faut le souligner, une boîte manuelle à 6 rapports. Dans tous les cas, il reste un excellent choix.

Il n’y a pas que l’offre moteur qui évolue. L’an dernier, les designers ont apporté leurs premières révisions au grand frère du Wrangler. En effet, la grille avant a été élargie et de nouveaux coloris ont été ajoutés. À l’intérieur, mentionnons l’arrivée d’un écran tactile de 12,3 pouces qui fait rouler le système Uconnect 5 (avec Apple CarPlay et Android Auto). Le conducteur fait face à des jauges traditionnelles, ce qui commence à donner un petit cachet nostalgique. Jeep a également ajouté des sièges avant à réglage électrique, une autre première pour le Jeep, ainsi qu’une antenne radio logée à même le pare-brise repliable. Sept nouveaux designs de jantes ont aussi été présentés.

Connaissez-vous un bon chiropraticien?

Au courant de l’année, lors d’un essai loin, très loin, de la civilisation, le Gladiator a confirmé qu’il était très compétent quand le sable et les rochers remplaçaient le bitume. En revanche, un essai routier est indispensable avant de sélectionner une version extrême comme le Rubicon, celui-ci n’étant pas réputé pour son confort au quotidien. Les variantes « ordinaires » amortissent mieux les irrégularités de notre réseau sans pour autant ménager les passagers. En virage, les mouvements de caisse sont prononcés et la direction n’est pas d’une grande rigueur. Ajoutons que l’insonorisation n’est pas non plus une qualité, que ce soit avec le toit rigide ou, pire, le souple. Enfin, la boîte de seulement 5 pieds de long limite le côté pratique.

Le Gladiator n’offre pas moins de 6 niveaux de finition, dont 2 spécifiquement consacrés au tout-terrain (Rubicon et Mojave) avec l’équipement de base ou luxueux X. La liste des options est longue, y compris certains aspects fonctionnels qui devraient être de série. Faites attention, il est (trop) facile de quitter le concessionnaire avec une addition salée...

Feu vert

• Capacités hors route incroyables
• Enfin une version hybride rechargeable
• La disponibilité d’une boîte manuelle (V6)

Feu rouge

• Confort discutable (Rubicon)
• Petitesse de la boîte de chargement
• Le confort des sièges