Ford Maverick 2025 : roi dans son royaume, pour l'instant!
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Le Ford Maverick avait à peine fait son entrée sur le marché en tant que modèle 2022 que nous savions d’ores et déjà qu'elle allait connaître une popularité importante. Avec les intermédiaires et pleine grandeur qui ont atteint des prix qui rivalisent aisément avec ceux des véhicules de luxe, une petite camionnette aux capacités raisonnables, à la consommation minimale et au prix alléchant devient un filon intéressant à exploiter. En plus, le Maverick a le potentiel d'amener de nouveaux clients au sein de la marque à l’ovale bleu. Et il semble demeurer roi dans son royaume pour l'instant, avec les grandes marques rivales hésitantes à profiter de l’engouement.
Gros bémol lors de son lancement : la motorisation hybride du Maverick ne pouvait être jumelée au rouage intégral. Les propriétaires devaient donc se contenter de roues motrices avant s’ils voulaient profiter du bloc le plus frugal. Or, pour 2025, le constructeur a rectifié le tir à cet égard, en plus d’apporter des ajouts esthétiques et technologiques et des nouvelles variantes au catalogue pour que le Maverick puisse poursuivre sa lancée.
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Le Guide de l’auto s’est rendu en Californie pour faire l’essai de la camionnette Ford Maverick 2025 dans ses versions de base XL et Lobo.
Un match fait au paradis
Avoir accès à une variante de base lors d’un lancement est plutôt inhabituel. En effet, les constructeurs veulent normalement faire miroiter aux journalistes leur produit sous son meilleur angle avec les modèles les plus cossus. La présence d’une variante XL presque dénudée au lancement nous révèle donc le niveau de confiance qu’a Ford en sa camionnette Maverick renouvelée. Et c’est cette variante d'entrée de gamme chaussée de sublimes jantes en métal argenté que nous vous présentons en premier.
Livrée d’office avec le rouage à traction, l’exemplaire qui nous a été confié était muni du rouage intégral (AWD) optionnel entraîné par le moteur de série hybride. Il s'agit d'un 4 cylindres de 191 chevaux jumelé à une transmission à variation continue (CVT).
Au chapitre des capacités, toutes les camionnettes Maverick peuvent remorquer 2 000 livres de série. On peut doubler cette capacité avec l’ensemble de remorquage 4K optionnel affiché à 900 $. D'autre part, ce sont 1 500 livres qui peuvent prendre place dans la caisse qui est toujours limitée à 4,5 pieds de longueur.
Sur les routes sinueuses du sud de la Californie, le Maverick XL dévoile une conduite agréable toute en souplesse. La puissance fournie par la motorisation hybride n’est pas à tout casser, mais elle s’est montrée suffisante sur une variété de circuits autoroutiers, citadins et montagneux. La transmission à variation continue ne nous a pas paru hésitante lors de nos divers essais, ce qui est un gros plus pour obtenir une expérience de conduite confortable et sans accrocs. La consommation combinée enregistrée au terme de notre périble s'est chiffrée à 6,1 L/100 km, ce qui est fort convaincant!
Une simplicité ergonomique dans l’habitacle
Loin des commodités et niveaux de finition des camionnettes intermédiaires et pleine grandeur, l’habitacle du Maverick penche plutôt vers l’essentiel – ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi.
Outre le fait que notre variante XL ne peut être équipée de sièges chauffants (un gros bémol pour les Québécois), que ses rétroviseurs extérieurs doivent être ajustés à la main et que ses glaces électriques ne sont pas à impulsion, les concepteurs sont tout de même parvenus à procurer au conducteur et ses passagers des sièges confortables pour les longs trajets. La variante XL est même munie d'une vrai clé à la place d'un bouton-poussoir pour le démarrage. C'est un peu « vintage » mais agréable!
Bravo à Ford d’avoir embarqué un écran tactile de 13,2 pouces (en remplacement de l’unité de 8 pouces) pour manipuler l’interface SYNC 4 du système d’infodivertissement. Sa position au sommet de la planche de bord le rend également accessible.
Et c’est par le biais de cet écran que nous avons brièvement mis à l’essai les diverses technologies de remorquage offertes sur le Ford Maverick 2025. Notamment l’aide au recul Pro Trailer Backup Assist qui permet de positionner la remorque en marche arrière en utilisant un bouton rotatif sur le tableau de bord plutôt que le volant. Nous avons trouvé cette technologie moins fiable et plus complexe qu’utiliser nos bons vieux rétroviseurs manuels … en plus, elle a souvent confondu ombres avec des obstacles réels.
Autrement, la technologie Dynamic Hitch Assist, qui permet de positionner le camion de manière autonome directement sous la remorque pour l’atteler sans devoir reculer à l’aveugle s’est montrée très utile et efficace.
Inutile de mentionner que remorquer 4 000 livres de manière quotidienne avec une transmission à variation continue pourrait l’user de manière prématurée. Pour le remorquage fréquent, la motorisation 4 cylindres turbocompressée jumelée à la boite automatique à 8 rapports serait plus recommandable.
Le Lobo est beau, mais…
De nouveaux modèles se sont joints à la famille Maverick pour 2025. Parmi eux le Lobo, une camionnette « de rue » axée sur la performance dont la présence nous semble très audacieuse. Clin d’œil au passé à la fois aguichant aux yeux des jeunes et de ceux qui ont l’emblème Ford tatoué sur le cœur, le modèle Lobo est livrable exclusivement avec le 4 cylindres turbocompressé de 2 litres EcoBoost. Ce dernier développe 250 chevaux et 280 lb-pi de couple via une transmission à sept rapports.
Sa liste d’équipements de série est exhaustive : suspension spécialement dessinée pour celui-ci, freins surdimensionnés, vectorisation du couple, ventilateur de radiateur plus gros et sélecteur de modes de conduite exclusif avec mode « Lobo » ne sont que quelques-uns des éléments distinctifs de cette camionnette dite « urbaine ».
Si son look détonne, son caractère sportif, lui, perd en confort de roulement sur l’autoroute comme sur le pavé saccadé. Un trait de caractère qui pourrait rebuter les conducteurs québécois.
Sur la piste d’autoslalom improvisée où nous avons pu le pousser à ses limites, le Lobo s’est avéré performant et parfois hilarant avec la manière dont l’arrière pouvait décrocher si aisément!
Camionnette nécessitant de faire des compromis d’un côté, véhicule présenté comme sportif et qui ne l’est pas tant que ça de l’autre, le Lobo nous laisse perplexe quant à sa pertinence.
Un petit « pick-up », ça peut toujours servir
L’ajout du rouage intégral avec la motorisation hybride prend tout son sens dans le Maverick, surtout le modèle de base XL que nous avons choisi intentionnellement pour évaluer la valeur réelle du Maverick 2025 dans sa forme le plus dénudée. Et malgré quelques petites déceptions côté équipements, l’expérience générale à son volant nous a tout de même convaincus.
Et si la variante Lobo ne nous a pas charmés parce qu’elle se sentirait nettement plus à l’aise sur des routes plus lisses que les nôtres, il reste néanmoins une brochette de variantes intéressantes comme la XLT, la Lariat et l’éventuelle Tremor (que nous n’avons pas encore pu conduire) toutes mieux équipées les unes que les autres.
Avec un prix de départ de 34 500 $ pour la variante XL (la moins chère) jusqu’à 48 000 $ pour la variante Tremor (excluant les frais de transport et de préparation), le Ford Maverick fournit de nombreux arguments à celui ou celle qui veut une camionnette pratique, apte aux travaux légers et qui ne fera pas de dommages déraisonnables aux finances.
