Imposition de tarifs : Nissan pourrait sortir sa production du Mexique
Quelques heures après l’annonce d’une nouvelle taxe sur les véhicules importés aux États-Unis par Donald Trump, le constructeur Nissan envisage maintenant de produire ses véhicules à l’extérieur du Mexique
C’est le PDG de Nissan Makoto Uchida qui a soumis cette possibilité dans les dernières heures.
- À lire aussi: Honda et Nissan abandonnent leur projet de fusion, mais projettent toujours de « collaborer »
- À lire aussi: Le fabricant du iPhone à la rescousse de Nissan?
« Nous exportons un nombre significatif de voitures (320 000) du Mexique aux États-Unis cette année, a-t-il indiqué à Reuters. Si des tarifs sont imposés, on a besoin d’être prêts. On peut transférer la production de ces modèles à un autre endroit. »

« Si les tarifs entrent en vigueur, ça pourrait devenir une réalité. Pour le moment, on analyse la situation de façon constante. »
En appliquant de nouvelles taxes à l'importation, le président Donald Trump souhaite encourager la production nationale tout en donnant aux entreprises le temps de se relocaliser.
Pour le Mexique, ce serait un dur coup pour l’industrie puisqu’elle a produit près de 670 000 véhicules l’an dernier pour Nissan, dont 456 000 ont été exportés.
Nissan est le deuxième plus gros producteur de voitures au Mexique.

Pour sa part, Nissan connaît des ennuis depuis quelques années au point où ses dirigeants ont envisagé une fusion de plusieurs dizaines de milliards avec Honda. Cependant, les discussions n’ont pas été concluantes.
Un trou de 185 millions $
Il y a quelques jours, Honda a également annoncé ses couleurs advenant le cas où des tarifs entreraient en vigueur pour l’importation des véhicules selon différentes sources.
Le constructeur japonais, qui ont des usines au Canada et au Mexique, envisage d’accélérer sa production d’ici la fin de février pour avoir un surplus temporaire avant l’entrée en vigueur des tarifs.
Honda fait le tiers de ses ventes annuelles aux États-Unis. Ce n'est pas pour rien que ses dirigeants tentent de trouver des solutions rapidement à la décision de Donald Trump.
Selon le vice-président de Honda Shinji Aoyama, les mesures tarifaires représenteraient près de 185 millions $ pour l’exercice fiscale de son entreprise qui se termine le 31 mars.
Une autre option sur la table serait de changer la répartition des modèles produits au Canada et au Mexique tout en augmentant ceux qui sont produit en sol américain.





