Le fabricant du iPhone à la rescousse de Nissan?
En sérieuse difficulté financière, Nissan avait entamé en décembre des pourparlers avec Honda en vue d’une fusion vers 2026, mais tout indique que ce mariage n’aura pas lieu en raison de visions divergentes et d’une complémentarité insuffisante selon de récentes informations émanant de la presse japonaise, dont le quotidien économique Nikkei.
En gros, Honda aurait souhaité faire de Nissan l’une de ses filiales alors que le second envisageait plutôt une fusion d’égal à égal.
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Or, Nissan doit et compte toujours se trouver un nouveau partenaire, nonobstant son alliance avec le groupe français Renault, qui détient toujours une part de 36%. Le bruit court que le géant taïwanais de l’assemblage électronique Hon Hai, mieux connu sous le nom de Foxconn et comme fabricant du iPhone et des consoles Nintendo, a manifesté à nouveau de l’intérêt.
Foxconn avait approché Nissan l’automne dernier pour acquérir une participation majoritaire dans le constructeur automobile chancelant, d’après ce qu’ont rapporté les médias nippons, et c’est ce qui aurait justement précipité l’ouverture de négociations avec Honda.
Avec les développements des derniers jours, toutefois, il semblerait que le président du conseil de Foxconn ait mandaté un ancien dirigeant de Nissan pour approcher Renault au sujet d’une possible collaboration.
Foxconn a déjà dévoilé des prototypes de véhicules électriques sous la bannière Foxtron et signé des ententes avec Yulon Motor à Taiwan ainsi que Lordstown Motors et Fisker aux États-Unis. Ces deux dernières ont fait faillite, comme on le sait, mais le désir est clairement présent de devenir un fabricant de véhicules électriques à contrat. Foxconn pourrait certainement apporter une expertise technologique et de la stabilité financière à Nissan.

Le média américain Bloomberg y va par contre d’un son de cloche différent. Citant des sources non identifiées, il a avancé que Nissan serait plutôt en quête d'un nouvel allié issu du secteur des technos avec une base une États-Unis, son principal marché.
Quoi ou qui croire? Le dépôt du prochain bilan financier annuel de Nissan, en avril, risque de nous en dire plus long sur les orientations du constructeur.