Mazda CX-5 - Une valeur sûre
Ça ne va pas très bien chez Mazda. Les ventes ne sont plus tout à fait là. La Mazda3 n’a jamais été aussi complète, et pourtant, d’année en année, elle perd des plumes. Même chose pour la Mazda6, la seule berline intermédiaire qui met le plaisir de conduire de l’avant, et qui est pratiquement ignorée par les quelques acheteurs qui demeurent intéressés par ce segment.
Au moins, le CX-5, le VUS compact de la marque, demeure en place. Il s’agit de l’un des véhicules les plus populaires au Canada, avec près de 28 000 unités vendues l’année dernière. Néanmoins, on est bien loin des 65 000 Toyota RAV4 et des 55 000 Honda CR-V qui ont trouvé preneur sur la même période. Et pourtant, le CX-5 mériterait bien mieux. Si vous lisez notre palmarès des meilleurs achats, vous voyez que le RAV4 est considéré comme le meilleur achat dans sa catégorie. Que voulez-vous, avec une version hybride exceptionnelle, et une version hybride rechargeable encore plus exceptionnelle, difficile de demander mieux.
Le RAV4 de base, à essence, celui que la plupart des gens possèdent, a lui aussi beaucoup de qualités. Il allie robustesse et confort de la même manière qu’un maître peintre mélange les couleurs pour déclencher en nous certaines émotions. Par contre, il manque de raffinement. Il ne nous donne pas l’impression d’un véhicule de luxe, et c’est là que le CX-5 surprend. En fait, selon l’équipement choisi, le CX-5 devient plus intéressant qu’un BMW X3 d’entrée de gamme par exemple.
Ce fut un plaisir, diesel !
Quand le CX-5 a vu le jour, le moteur de base était un quatre cylindres de 2 litres, vraiment trop peu puissant pour le véhicule. Heureusement, de nos jours, même la déclinaison de base, pour presque 30 000 $, est offerte avec le bon quatre cylindres 2,5 litres, qui produit 187 chevaux et 186 lb-pi de couple. Proposé sur les modèles à deux ou quatre roues motrices, ce quatre cylindres est accouplé à une boîte automatique à six rapports. Cette dernière fait un bon travail, mais elle traîne un peu de la patte, surtout si on la compare aux boîtes à huit, neuf et dix rapports que l’on retrouve chez les produits concurrents.
Vous l’aurez compris en lisant l'intertitre, le moteur diesel est maintenant chose du passé. Quelle drôle d’histoire que celle de ce moteur! Mazda devait l’introduire sur notre marché il y a plusieurs années. Finalement, il est arrivé ici comme option haut de gamme, en version moins intéressante que celle qu’on voit au Japon. Dites merci aux normes environnementales. Comme il était trop dispendieux, donc, et pas si intéressant, il est parti rejoindre la Ford Model T au paradis des trucs automobiles disparus.
Ce n’est pas très grave parce qu’on a la possibilité, en option, d’opter pour un quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres, développant un généreux 227 chevaux et 310 lb-pi de couple. Accouplé à la boîte automatique à six rapports, ce moteur offre une conduite raffinée et souple, performante et confortable, digne de n’importe quel véhicule de luxe au format similaire.
Joli et performant
La carrosserie du CX-5 demeure objectivement réussie. Belles, organiques et uniques, les lignes ne ressemblent en rien à ce qui se fait sur le marché. L’habitacle aussi est joli. Même sur les variantes de base, on apprécie le design de l'intérieur, et sur les versions les plus dispendieuses, on a une qualité de matériaux et de finition qui, encore une fois, n’a rien à envier à un véhicule de luxe de taille similaire.
Cela dit, le CX-5 besoin d’amélioration quant à certains éléments. Par exemple, le système d’infodivertissement semble simple à opérer en apparence, mais quand ça prend de trois à quatre manipulations pour changer la station de radio, autant dire que l’expérience n’est pas au point. Sinon, les cadrans sont archaïques quand on les compare aux cadrans numériques haute résolution que l’on voit chez certains de ses concurrents.
Bien entendu, on lui pardonne aisément ces défauts. À la conduite, le CX-5 est bien plus amusant que ses rivaux. Avec sa direction précise, sa suspension confortable, mais juste assez sportive, il sait faire de chaque trajet une expérience que votre VUS compact ordinaire ne saurait vous faire vivre. Sans oublier que le rouage intégral, offert en option, est des plus performants. Qu’il s’agisse de prendre une courbe rapidement, ou encore d’affronter la neige en hiver.
Le CX-5 n’offre peut-être pas d’options hybrides, hybrides rechargeables ou encore électriques. Mais que ce soit en version de base ou en version turbo, il démontre que les VUS ne sont pas toujours ennuyants à conduire.
Feu vert
- Conduite recherchée
- Moteur turbo des plus agréables
- Suspension bien calibrée
- Rouage intégral performant
Feu rouge
- Système d’infodivertissement à revoir
- Pas d’option écologique
- Consommation d’essence un peu élevée
- Prix des versions turbo
