Visite au garage: soyez prêt!

Une visite chez le garagiste ressemble souvent à une visite chez le dentiste. La mise au point du changement de saison approche à grands pas, la voiture a besoin d’être remise en forme, mais qu’est-ce qu’on aimerait être ailleurs!

Pourtant, il est possible de préparer une visite au garage afin qu’elle soit efficace et sans douleur. Voici comment.

Cernez bien le bobo

Votre véhicule fait « put-put » ou « tac tac »? Cernez bien le bobo et décrivez-le de votre mieux à votre garagiste. Même si ce dernier est équipé des derniers gadgets de diagnostic, rien ne vaut une description détaillée. Après tout, vous connaissez mieux que quiconque les petites manies de votre véhicule, non?

Pour bien rapporter ce qui cloche, n’hésitez pas à utiliser tous vos sens. À commencer par l’ouïe : qu’entendez-vous? Où l’entendez-vous? S’agit-il d’un cognement, d’un cliquetis ou d’un claquement? D’un grincement, d’un grondement ou d’un tintement?

La vue, aussi : que voyez-vous, si vous vous penchez sous la voiture? Et l’odorat : sentez-vous une odeur de caoutchouc brûlé?

Enfin, le toucher : percevez-vous, par exemple, des vibrations dans le volant?

Soyez le plus précis possible : le bobo se manifeste-t-il le matin ou le soir? Par temps froid ou lorsque la voiture est réchauffée? De façon permanente ou intermittente? Au démarrage ou au ralenti? En accélération ou au freinage? Lorsque le véhicule tourne à gauche, qu’il franchit un cahot ou qu’il est stationné?

Voilà une longue liste de questions, mais toutes les réponses seront pertinentes!

Le bon professionnel

Vous avez en poche la description du problème? Il vous faut maintenant vous diriger vers le bon atelier de réparation.

Plusieurs options s’offrent à vous : le concessionnaire, le garage indépendant, celui spécialisé, ou encore la station-service.

Cette dernière peut vous venir en aide pour des réparations mineures, une fois la garantie de votre véhicule expirée. Mais pour des besoins plus élaborés, mieux vaut choisir les autres établissements.

Évidemment, vous devriez vous adresser à votre concessionnaire pour une réparation couverte par la garantie. Une fois cette protection terminée, le concessionnaire reste malgré tout un excellent intermédiaire entre vous et le constructeur de votre véhicule.

C’est notamment à cette enseigne que vous pourrez en savoir plus sur les rappels concernant votre modèle.

Mais parce que son taux horaire est généralement l’un des plus élevés de l’industrie, vous voudrez peut-être envisager le garage indépendant, qui peut demander quelques dollars de moins l’heure.

Pour des réparations plus spécifiques, par exemple de carrosserie, d’échappement ou de la transmission, le garage spécialisé est souvent la meilleure option qui soit.

Le bon vieux bouche-à-oreille…

Comment choisir entre tel ou tel établissement? Le bon vieux ‘bouche-à-oreille’ demeure le moyen le plus efficace.

Demandez aux membres de votre famille, à vos amis et à vos voisins par qui ils sont bien servis. L’Office de la protection du consommateur (OPC) peut aussi vous aider avec ses « profils du commerçant », qui révèlent si des plaintes ont été enregistrées au cours des deux dernières années pour le garagiste que vous comptez visiter. Évidemment, mieux vaut sélectionner un établissement qui détient un dossier vierge plutôt que celui qui en possède un bien garni…

Souvenez-vous aussi que les associations d’automobilistes comme CAA-Québec et l’Association pour la protection des automobilistes (APA) disposent d’un réseau de garages recommandés.

Pas comme un cheveu sur la soupe!

Vous avez déniché votre atelier de réparation? De grâce, ne vous y pointez pas comme un cheveu sur la soupe; prenez plutôt rendez-vous. Car même le garagiste le plus attentionné n’est pas nécessairement dans les meilleures dispositions qui soient si vous le surprenez dans la cohue de ses activités.

Mettez autant d’énergie à décrire le problème que vous en avez mis à le cibler. Et n’hésitez pas à exiger un test sur la route en compagnie du technicien attitré à votre réparation.

Évaluation écrite : pas sans elle

Si vous ne devez retenir qu’une chose de ce que vous lisez ici, que ce soit celle-ci : ne faites rien sans évaluation écrite.

La Loi sur la protection du consommateur est on ne peut plus claire : le garagiste doit vous remettre, avant d’entreprendre toute réparation supérieure à 100 $, l’estimation écrite des travaux et leurs coûts, taxes incluses.

On vous affirme que les montants sont impossibles à estimer? Insistez, quitte à débourser pour un diagnostic qui nécessitera le démontage de quelques pièces. Cette somme pourra d’ailleurs être intégrée à la facture, si vous acceptez les travaux suggérés.

En cours de réparation, d’autres travaux s’avèrent indispensables? Avant de les exécuter, le garagiste doit vous en faire part et obtenir votre consentement, au moins verbal.

Renoncer à son droit

Un détail « juridique » : chez certains garagistes, les documents d’évaluation écrite comportent une clause qui stipule ‘Je renonce à mon droit d’obtenir une évaluation écrite’.

Sachez qu’aux yeux de la Loi sur la protection du consommateur, cette clause est tout à fait illégale. Si l’on insiste pour que vous la signiez, vous pourrez toujours contester la chose devant les tribunaux.

De fait, le client ne peut vraiment renoncer à son droit… que s’il inscrit la phrase de renonciation tout au long, de lui-même, sur le document.

Si mésentente il y a…

En cas de mésentente, par exemple si le montant total ne reflète pas les sommes de  l’évaluation écrite, mieux vaut s’entendre à l’amiable.

Le garagiste cherche à vous intimider? Sachez qu’il ne peut retenir votre véhicule si vous déboursez au minimum les montants prévus à l’évaluation.

Si la mésentente ne se règle pas, n’hésitez pas à recourir au service de médiation de CAA-Québec (gratuit pour les membres) ou d’entreprendre une démarche avec l’OPC.

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires