Fini les autos à essence en 2035
Par Francis Halin
Sept mois après le Québec, le fédéral annonce qu’il interdira lui aussi la vente de véhicules légers à essence dès 2035, ce qui fait saliver certains concessionnaires qui ont déjà pesé sur l’accélérateur.
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« Je n’avais jamais vécu ça en automobile. C’est la première fois que lorsque l’on sort de nouveaux modèles les gens veulent précommander même s’ils n’ont pas le prix encore », explique Alex Jodoin Bisaillon, directeur général des ventes chez Olivier Hyundai, à Saint-Basile-le-Grand.
« Tout le monde veut commander avant d’avoir vu le prix. Il y en a qui annulent après. Il y en a qui le veulent. Mais il y a un engouement », observe-t-il.
Objectif devancé
Hier, Ottawa a appuyé sur le champignon en devançant son objectif d’interdire la vente de véhicules légers à essence dès 2035, plutôt qu’en 2040.
Dans moins d’une quinzaine d’années, les seuls véhicules neufs qui pourront être achetés devront être des véhicules à zéro émission. Pour le fédéral, les véhicules hybrides rechargeables entrent dans cette catégorie.
Dans la bonne direction
Chez Hyundai Saint-Basile, les modèles 100% électrique Ioniq et la Kona se vendent comme des petits pains chauds, comme les Nissan Leaf ou les Chevrolet Bolt.
À deux pas de là, de futurs acheteurs de voitures croisés hier chez Toyota ou Honda étaient toujours à la recherche de véhicules à essence.
Or, d’ici 2035, ils n’auront plus le choix : les Québécois devront se tourner vers l’électrique pour un véhicule neuf, comme au Royaume-Uni ou au Japon.
En Norvège, le pays scandinave est encore plus ambitieux : il vise 2025.
Pour Daniel Breton, à la tête de Mobilité Électrique Canada (MEC), qui vient de faire paraître Le guide pratique de la voiture électrique, l’annonce d’Ottawa fait avancer le pays dans la bonne direction.
« S’aligner avec les plus audacieux en Amérique du Nord, comme la Californie, c’est la bonne chose à faire. Il y a une quinzaine d’États américains qui vont dans cette direction-là », a-t-il expliqué.
« J’ai été content quand j’ai entendu le ministre dire que l’on passe de mesures volontaires à des mesures réglementaires », a-t-il ajouté.
« On aurait aimé que l’on abaisse à 2030, mais on salue quand même l’horizon de 2035 », a conclu Stéphane Pascalon, président du Club Tesla Québec.
– Avec la collaboration de Raphäel Pirro