Le Canada est-il prêt à accueillir les voitures autonomes?
La course vers la commercialisation de la voiture autonome bat son plein, et soulève plusieurs questions autant auprès du public que des autorités gouvernementales. Sommes-nous prêts à accepter sur la route, à nos côtés, des véhicules qui se conduisent par eux-mêmes?
La réponse rapide, c’est non. Les voitures autonomes doivent être testées et évaluées sur nos routes, dans nos conditions climatiques et suivant notre ensemble de signalisation routière. La province de l’Ontario est d’ailleurs la première à autoriser un projet pilote afin de permettre l’essai de ces véhicules. Depuis le 1er janvier 2016, on procède à des tests des véhicules et des technologies reliées.
- À lire aussi: La technologie V2V, futur du véhicule autonome
- À lire aussi: Les technologies dernière la voiture autonome
Les constructeurs automobiles stipulent que les voitures autonomes réduiront à la fois la consommation de carburant, les émissions polluantes, la congestion sur les routes et le nombre d’accidents. Évidemment, la distraction au volant est un facteur déterminant, et diminuer le nombre de conducteurs distraits représente probablement le plus gros avantage des voitures autonomes.
La province a également donné près de trois millions de dollars à l’Ontario Centres of Excellence Connected Vehicle/Automated Vehicle Program. Ce dernier unit les institutions académiques et les entreprises afin de promouvoir et encourager les technologies de transport innovatrices. L’Ontario se prépare donc tranquillement à l’intégration de la conduite autonome, car selon l’Institute of Electrical and Electronics Engineers, 75 % des véhicules sur la route seront autonomes d’ici 2040.
Non seulement le pays et chaque province doivent adapter le réseau routier pour les véhicules autonomes, mais il faut aussi revoir le Code de la route et les lois. Il faut de plus considérer la question des assurances ainsi que de la responsabilité des conducteurs et des manufacturiers des voitures.
En somme, les constructeurs ont beau promettre la commercialisation d’un véhicule autonome d’ici 2020, nous sommes loin d’être prêts pour accueillir une arrivée massive de ceux-ci sur nos routes. Toutefois, ils finiront tôt ou tard par apparaître sur le marché.
