35 ans de Lexus au Canada : les plus grands succès
Plus tôt au mois d'août 2024, l'aile américaine de Lexus a célébré les 35 ans d'existence de la marque aux États-Unis. C'est en 1989 que le penchant luxueux de Toyota a effectué ses débuts au sud de la frontière. Un an plus tard, le « L » nippon traversait nos frontières et, comme le veut l'expression anglophone : « the rest is history ».
En réalité, le parcours de Lexus au Canada est plus complexe que ça, mais disons que la très bonne réputation de la maison mère Toyota a certainement facilité l'intégration de cette nouvelle marque à la fin d'une décennie tumultueuse sur le plan économique : les années 80. Il faut également mentionner que les stratèges de Lexus ont su adapter la gamme du constructeur au fil des années, et l'importance de l'électrification a elle aussi fait partie des très bons coups de l'entreprise.
À lire aussi
- 60 ans de Nissan au Canada, ça se fête!
- Top 10 : les modèles 2025 les plus fiables selon Consumer Reports
Parce qu'il serait trop long d'énumérer tous les modèles Lexus commercialisés au Canada depuis 1990, nous avons plutôt identifié les modèles les plus mémorables. Il s'agit en quelque sort de notre « Greatest Hits » de Lexus au Canada quelques jours avant la nouvelle année. Bon visionnement!

Lexus LS 400 1990 (modèle américain)
C'est avec cette berline pleine grandeur que Lexus a débuté. Le but de l'exercice était de proposer une voiture de luxe plus fiable, plus douce et mieux ficelée que la concurrence. À l'époque, le segment était principalement composé de Mercedes-Benz, BMW et Audi, mais aussi de Lincoln, Cadillac et Jaguar. Le sérieux de la qualité d'assemblage a tôt fait de résonner chez la concurrence qui n'a pas eu le choix de riposter. Sous le capot de la première LS, un vénérable moteur V8 de 4 litres de cylindrée s'occupait d'envoyer la puissance aux seules roues arrière motrices via une boîte de vitesses automatique.

Lexus ES 250 1991
L'autre voiture dans la gamme Lexus, c'était elle : la berline ES qui, même à ses tout débuts, était basée sur un squelette de Toyota Camry, mais dans une ambiance plus cossue. D'ailleurs, la berline ES est encore intimement liée à sa cousine de Toyota. Moins mémorable que la LS 400, l'ES 250 a tout de même contribué à répandre la bonne nouvelle au pays. Sous le capot, l'ES 250 faisait confiance au moteur V6 de 2,5 litres de cylindrée livrant 156 chevaux.

Lexus ES 2024
Le parcours de la première ES n'a pas fait long feu au Canada, car dès 1992, le constructeur présentait une version passablement modernisée, également connue sous l'appellation ES 300. Au fil des décennies, la berline intermédiaire a cru dans tous les sens, mais ce n'est que récemment que la représentante de Lexus dans cette catégorie en perte de vitesse a recapté notre attention au Guide de l'auto. Le design plutôt réussi et un comportement routier « un peu » plus sportif font de la Lexus ES une très grande routière.
De nos jours, l'ES est disponible avec trois motorisations distinctes, dont une hybride.

Lexus SC 400 1992
Pour le millésime 1992, Lexus va s'intéresser aux coupés 2+2 avec la SC 400. Le « 400 » dans ce cas-ci s'alignait avec la cylindrée du moteur V8 implanté sous le long capot. L'engin était le même qu'à bord de la berline LS 400, idem pour la boîte automatique à quatre rapports. Au même titre que la berline LS, le coupé SC présentait une qualité initiale à faire rougir la concurrence, un argument précieux pour dissimuler l'agrément de conduite quelque peu aseptisé.

Lexus SC 430 2002
Le deuxième et dernier opus de la série SC va délaisser le format coupé au profit d'un toit rigide amovible coiffant l'élégante silhouette de cette autre création 2+2 signée Lexus. Les concepteurs n'ont pas changé la recette mécanique, le coupé-cabriolet qui était encore équipé d'un moteur V8, de 4,3 litres dans ce cas-ci. La boîte automatique à 5 rapports, la seule offerte, comptait quant à elle un rapport de plus que dans la première SC 400.

Lexus IS 300 (en rouge) et Lexus IS 300 SportCross (en gris)
Pour rivaliser plus directement avec les ténors de la catégorie des berlines compactes de luxe, Lexus avait un seul objectif : copier la référence, soit la Série 3 de BMW. La berline apparue en 2000 chez nous se contentait d'une paire de roues motrices (arrière) et d'une mécanique 6 cylindres en ligne atmosphérique sous le capot. Le consommateur n'avait qu'à choisir la boîte de vitesses : une manuelle à 5 rapports était idéale pour les amateurs de conduite inspirée, mais l'optionnelle unité automatique (avec 5 vitesses) constituait une alternative intéressante pour élargir l'auditoire. Plus tard, en 2002, l'IS 300 SportCross s'est amenée pour bonifier la gamme IS. Malheureusement, cette version plus logeable ne sera jamais reconduite après cette génération.

La famille IS (2005-2012) : IS 350 en gris, IS F en rouge et IS C en bleu.
Pour la deuxième génération de l'IS, les stratèges ont plutôt décidé de rehausser le niveau de performance de la berline. La mécanique 6 cylindres en ligne a été remplacée par deux moteurs V6 (IS 250 ou IS 350), mais le clou du spectacle (en rouge sur la photo) s'appelait plutôt IS F. Il s'agissait en effet de la première tentative de Lexus pour rivaliser avec les monstres allemands. L'IS F était équipée d'un moteur V8 atmosphérique de 5 litres de cylindrée livrant une puissance de 416 chevaux, mais également de toute la quincaillerie nécessaire pour suivre les BMW M3 et Audi RS4 de ce monde. En bleu, l'IS 250C a été la première et la seule IS à toit amovible de l'histoire.

Lexus IS 500 F Sport Performance 2024
Le régne de l'IS F a pris fin en 2014, mais les décideurs de Lexus ont tenté un modèle hommage qui figure toujours au tableau des options de la marque au moment d'écrire ces lignes. Moins poussée que son ancêtre à moteur V8, l'IS 500 F Sport Performance conserve justement une évolution du V8 de 5 litres de cylindrée (avec 472 chevaux et 395 lb-pi de couple), mais avec une carrosserie plus sobre. D'ailleurs, la mission de cette berline tatouée de l'écusson F n'est pas de rivaliser directement avec les bolides allemands, qui sont tous beaucoup plus performants que l'offre de Lexus.

Lexus RC F Édition Track 2020
Lexus a compris il y a quelques années qu'une portion de son groupe cible dans le créneau compact préférait les coupés. C'est ce qui a motivé l'ajout du coupé RC en 2015, et de sa variante RC F à moteur V8. Au sommet de la performance de très haut niveau, le coupé RC F Édition Track, une nouveauté de 2020, est venu épauler le coupé RC F dans sa recherche de nouveaux amateurs avides de performances relevées. Si les chiffres du V8 atmosphérique de 5 litres de cylindrée n'augmentaient pas, la tenue de route, elle, était supérieure, grâce à une révision de la suspension, plusieurs composantes en fibre de carbone et même des freins en carbone-céramique.

Lexus CT 200h 2012
Dévoilée au Salon de l'auto de New York 2010, la petite Lexus CT 200h est venue corriger la première tentative de petite voiture hybride que tout le monde a oublié, la HS 250h. La plus agile et plus courte CT profitait de la même motorisation que la berline HS (exactement le groupe motopropulseur de la Toyota Prius de l'époque), mais grâce à un poids réduit et un côté nerveux qui était absent dans la HS 250h, la CT 200h a séduit bien plus de consommateurs. La suite de l'histoire a pris un tournant utilitaire (UX), mais ce multisegment urbain a sensiblement la même mission que son ancêtre.

Lexus GS 300 1994
La grande Lexus LS visait une clientèle habituée aux grandes limousines comme la Classe S de Mercedes-Benz ou la Série 7 de BMW, mais le constructeur nippon de luxe n'avait rien dans son alignement pour faire mal paraître la catégorie inférieure, celle des berlines intermédiaires. C'est dans ce groupe que Lexus a tenté une nouvelle percée au milieu des années 90. La GS 300, propulsée par une version atmosphérique du majestueux moteur 6 cylindres en ligne Toyota de 3 litres de cylindrée, n'était en fait qu'une Toyota Aristo (un modèle qui était limité au territoire japonais), mais avec une finition supérieure. En bonne berline orientée vers la performance, la GS de première génération limitait sa motricité aux seules roues arrière.

Lexus GS 450h 2006
La deuxième génération de la Lexus GS a envoyé les mécaniques 6 cylindres en ligne à la retraite, pour les remplacer par des versions à moteur V6 ou V8. C'est toutefois à la troisième du nom que l'hybridation s'est installée à bord de la berline intermédiaire. D'ailleurs, cette GS 450h était une véritable catapulte à l'accélération, grâce à l'apport combiné de sa motorisation électrique et son moteur V6. Il s'agissait d'ailleurs de l'une des premières applications d'un système hybride monté à bord d'une voiture de luxe dont la mission n'était pas uniquement de sauver de l'essence. La GS 450h était aussi développée pour la performance en ligne droite.

Lexus GS F 2016
La GS 450h consituait déjà un beau tour de force, mais pour les puristes, rien n'égale l'attrait d'une bonne vieille berline haute performance capable de transformer ses gommes en fumée. La GS F, qui reprenait essentiellement la recette instaurée par la précédente IS F, mais avec un peu plus de puissance extirpée de son moteur V8 5 litres, (476 chevaux) et un empattement plus long. Encore une fois, les ingénieurs de Lexus n'ont pas cherché à supplanter les monstres de BMW, d'Audi ou de Mercedes-Benz. La Lexus GS F s'est donc retrouvée seule dans un coin et même si elle n'offrait pas un niveau aussi relevé que ses rivales européennes, son charme est demeuré intact, encore aujourd'hui, plusieurs années après le retrait de la grande dame japonaise.

Lexus RX 300 1999
Avec la popularité grandissante des VUS de luxe vers la fin des années 90, Lexus a été visionnaire en introduisant ce nouveau genre de véhicule utilitaire, plus aérodynamique, plus confortable que les VUS basés sur des châssis à échelle. Le Lexus RX s'est d'ailleurs rapidement imposé comme le véhicule de choix au sein de la gamme du constructeur. Sous le capot, l'utilitaire faisait confiance au moteur V6 de 3 litres de cylindrée, le 6 cylindres de 220 chevaux qui était accouplé à une boîte automatique à 4 rapports et le rouage intégral livré d'office. Comme le titrait Le Guide de l'auto en 2000, le RX était ni plus ni moins qu'un « 4x4 réinventé ».

Lexus RX 400h 2006
Sans surprise, le succès remporté par le multisegment RX va forcer les ingénieurs de la marque à redoubler d'efforts pour poursuivre sur cette belle lancée. D'ailleurs, dès la deuxième génération du véhicule, une motorisation hybride est venue épauler le RX qui, pour l'occasion, portait plutôt l'appellation RX 400h. Le groupe motopropulseur composé du V6 de 3,3 litres de cylindrée (208 ch) et d'une paire de moteurs électriques faisait grimper la puissance à 268 chevaux, avec une moyenne de consommation abaissée par rapport aux livrées à essence.

Lexus RX 500h F Sport Performance 2024
Lors de la dernière refonte de son multisegment intermédiaire, le constructeur nippon a tenu à injecter une dose de performance et d'agrément de conduite au RX. La version RX 500h F Sport Performance est non seulement aidée par la technologie hybride du groupe, mais ce n'est pas tout, car le moteur 4-cylindres turbo de 2,4 litres vient seconder une paire de moteurs électriques pour un total de 366 chevaux et un couple inédit pour le RX, soit 406 lb-pi. D'ailleurs, la boîte de vitesses automatique à 6 rapports ajoute une dimension sportive bord d'un modèle hybride qui, au sein de l'empire Toyota, doit normalement se contenter d'une boîte à variation continue (CVT).

Lexus NX 2015
Profitant de la popularité sans cesse croissante de son RX de taille intermédiaire, le constructeur a lancé un petit frère pour attirer une clientèle intéressée par le format compact de luxe. Basé sur une plateforme de RAV4, le NX n'a pas nécessité trop de temps avant de s'imposer comme l'un des meneurs de sa catégorie, grâce notamment à une sélection variée de motorisations à essence et hybrides.

Lexus UX 300h 2024
Et comme il est toujours possible de viser plus petit, Lexus a lancé le petit UX en 2019 pour les conducteurs habitués aux parcours urbains. L'UX, avec son comportement de voiture compacte, a rapidement séduit les Québécois, surtout avec son option hybride, ce qui a forcé les stratèges à abandonner le modèle de base au profit du plus complet modèle hybride, équipé du rouage intégral.

Lexus GX 550 2024
À l'autre bout du spectre utilitaire de Lexus, le GX est probablement le véhicule le mieux outillé pour affronter un parcours hors route. Lancé en 2004, le cousin éloigné du Toyota 4Runner (et du Land Cruiser Prado sur d'autres marchés à l'extérieur du nôtre) se distinguait par sa motorisation V8 et sa robustesse d'authentique 4x4. Malgré ses nombreuses qualités, les premières générations du Lexus GX n'arrivent pas à la cheville de la plus récente livrée avec sa robe franchement réussie. Notez également que le compartiment moteur n'est plus occupé par un V8, mais bien par un V6 biturbo moins énergivore. Et Lexus travaillerait sur une variante hybride du VUS, mais les détails demeurent limités au moment d'écrire ces lignes.

Lexus LX 450 1997
L'aventure utilitaire de Lexus a débuté avec le très robuste LX 450 vers la fin des années 90. À l'instar de ses rivaux américains qui ont repris leurs véhicules issus de marques génériques (Ford, Chevrolet) pour en faire des variantes plus cossues (Lincoln, Cadillac), Lexus a simplement repris un Toyota Land Cruiser pour en faire un modèle huppé. Mais, contrairement au modèle Toyota équipé d'un moteur 6 cylindres en ligne, le Lexus gagnait un V8, une motorisation mieux adaptée aux désirs du public américain.

Lexus LX 700h 2025
De nos jours, le LX demeure au programme, mais il perdu son V8. En lieu et place du gros moteur, on retrouve un V6 biturbo de 3,5 litres de cylindrée. Mais pour l'année-modèle 2025, le LX 700h s'amène avec une option hybride pour rehausser les performances du gros VUS. Avec 457 chevaux et un couple encore plus impressionnant de 583 lb-pi, le plus onéreux des LX serait même capable de maintenir une moyenne de consommation de 11,7 L/100 km selon les estimations du constructeur.

Lexus TX 2024
Après l'échec du RX L, une version allongée du populaire RX qui n'a fait que passer dans le paysage nord-américain, Lexus a révisé sa stratégie en reprenant le squelette du récent Toyota Grand Highlander. Le constructeur est davantage dans le coup avec ce format trois rangées mieux adapté aux besoins des familles nombreuses. Et il est même possible de commander le véhicule en version essence ou hybride.

Lexus LC 500 coupé et cabriolet (depuis 2018)
Nous avons gardé les plus sportives pour le dessert. Lexus en a fait rêver plus d'un lorsqu'il a dévoilé son concept LF-LC en 2012. Finalement, c'est en 2018 que le coupé LC a fait son apparition sur le marché avec deux options sous le capot : un V8 atmosphérique (LC 500) et un V6 biturbo hybride (LC 500h), mais rapidement, c'est le bon vieux V8 qui a gagné le coeur des amateurs de conduite. Le coupé LC est davantage une voiture de grand tourisme qu'une pure sportive. Le confort et la sonorité du V8 prennent le dessus à bord d'une telle voiture. Le cabriolet a été ajouté à la gamme pour l'année-modèle 2021.

Lexus LFA 2011-2012
La crème de la crème chez Lexus s'appelle la LFA. Assemblée à la main par une équipe dédiée de 1 540 techniciens (comme le rapportait notre collègue Gabriel Gélinas dans le Guide de l'auto 2012), le coupé exotique est le seul de l'histoire de la marque à profiter d'un moteur V10 atmosphérique d'une puissance de 552 chevaux et un couple de 354 lb-pi. La boîte manuelle automatisée Aisin compte 6 rapports et sa conduite serait unique au monde, surtout avec cette sonorité inégalée. Avec le coupé LFA, Lexus avait un seul objectif : démontrer toute l'étendue du savoir-faire de la marque à toute la planète automobile. On peut affirmer sans se tromper que l'objectif est réussi. La LFA est déjà considérée comme une sérieuse pièce de collection.