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Filière batterie : Québec perd une autre méga-usine au profit de l’Ontario

Québec perd encore face à l’Ontario, qui décroche l’usine de 3,2 G$ de Vianode après avoir eu celle de 7 G$ de Volkswagen, faute d’électricité disponible chez nous.

« L’entreprise exigeait une grande quantité de puissance électrique dans un très court délai », précise au Journal Félicia Nicole, porte-parole au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE).

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La société norvégienne Vianode, « ne pouvant pas réduire ses besoins énergétiques de ses différentes phases de développement, a décidé d’évaluer les possibilités de s’établir ailleurs », ajoute-t-elle.

Québec avait réservé 354 MW pour le projet avorté de Northvolt — l’équivalent de la consommation d’une ville comme Longueuil. Le projet de Vianode, lui, visait un site loin de Montréal, dans la zone industrialo-portuaire du Saguenay.

Encore St. Thomas

Jeudi dernier, le gouvernement ontarien s’est montré triomphant en annonçant en grande pompe que l’usine de graphite synthétique de Vianode de 3,2 G$ allait s’installer à St.Thomas, à mi-chemin de Detroit et Buffalo plutôt qu’à Saguenay, dont le maire n’a pas voulu commenter l’affaire.

Interrogée par Le Journal, Hydro-Québec a refusé de fournir plus de détails, parlant de discussions « confidentielles ».

Ce que l’on sait, c’est que c’est la deuxième fois en deux ans que St.Thomas coiffe le Québec.

« L’annonce d’aujourd’hui est une étape historique pour le sud-ouest de l’Ontario et une victoire majeure pour les travailleurs, car elle crée des emplois bien rémunérés », s’est félicité par communiqué le premier ministre ontarien Doug Ford.

Photo: Photo Agence QMI, Dominic Chan

Sa province avait déjà réussi à attirer la méga-usine de fabrication de batteries de Volkswagen en 2023.

« Si on avait eu le courant électrique, on aurait été au rendez-vous, mais on ne l’avait pas », avait reconnu le ministre de l’Économie de l’époque, Pierre Fitzgibbon.

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Photo: Courtoisie JDM

Cette fois, c’est la norvégienne Vianod qui penche pour l’Ontario.

Ses installations créeront plus de 300 emplois et jusqu’à 1000 si tout va rondement. Doug Ford prêtera 670 M$ à l’entreprise.

Le graphite synthétique est un élément essentiel de l’anode, l’un des composants des batteries lithium-ion, et joue un rôle dans la fabrication des semi-conducteurs.

Pas au Saguenay

Pourquoi Vianod a-t-elle choisi l’Ontario plutôt que le Québec? L’entreprise n’a pas répondu aux questions du Journal lundi.

À Québec, on affirme avoir fait des pieds et des mains pour la courtiser, sans succès.

Ces derniers mois, le MEIE dit avoir évalué « toutes les solutions envisageables », mais ces efforts se sont soldés par un échec.

Du côté de Nouveau Monde Graphite (NMG), qui a un projet d’usine de 1,3G$ au Québec, on voit l’arrivée de Vianode d’un bon œil.

« Dans les batteries, les manufacturiers utilisent un mix de graphite naturel (comme NMG) et synthétique (comme Vianode) », précise sa porte-parole Julie Paquet.

Il y a deux ans, Le Journal s’était rendu à St.Thomas pour aller à la rencontre de cette communauté qui salivait à l’idée d’accueillir Volkswagen.

Photo: Photo Francis Halin

Son maire, Joe Preston, nous avait montré l’immense terrain d’une superficie de 1400 terrains de football.

« On a des lignes électriques très puissantes près du site, juste au coin », avait-il pointé.

À voir : une entreprise québécoise qui recycle des batteries de VÉ

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