Lexus IS 500 2025 : dernière de sa race

Points forts
  • Agrément de conduite
  • Voiture de connaisseur
  • Qualité de fabrication
  • Moteur V8 fascinant
Points faibles
  • Habitacle vétuste
  • Transmission paresseuse
  • Disponibilité très limitée
Évaluation complète

Les derniers changements d’importance concernant la Lexus IS remontent à 2020. Et depuis, c’est pratiquement silence radio. Il faut aussi mentionner que lors de sa refonte, l’IS ne se voulait qu’une évolution stylistique du précédent modèle, puisque les changements techniques n’étaient que symboliques. Autant le dire, l’IS est aujourd’hui une vieille voiture. Très vieille. L’une des seules à toujours posséder un lecteur CD, ce qui, je l’avoue, m’a forcé a en dépoussiérer quelques-uns!

Maintenant, est-ce que l’âge vénérable d’une voiture ne faisant techniquement plus le poids face à ses rivales allemandes est à ce point un désavantage? Après plus de 1 400 kilomètres parcourus au volant de l’IS 500, la réponse est non. Au contraire!

RIP V8

Nous savons que pour 2026, Lexus apporte des modifications d’importance à l’IS, simplifiant d’abord la gamme qui proposera désormais une seule motorisation. Une voiture modernisée, surtout à bord, où le lecteur CD et le pavé tactile disparaissent pour laisser place à un système multimédia contemporain et attrayant sur le plan graphique. En 2025, l’IS 500 étant la dernière de sa race, il fallait bien lui dire adieu!

Photo: Antoine Joubert

Dernière de sa race? Oui! Il s’agit encore de la seule berline nipponne propulsée et dotée d’un moteur V8 atmosphérique de 5 litres. Une bête de 472 chevaux, permettant de boucler le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes et procurant des sensations de conduite aujourd’hui uniques.

Soyez-en certain, l’IS 500 brille par sa puissance, sa sonorité, mais aussi par ses imperfections. Il ne s’agit donc pas d’une voiture débordante d’agilité, façon BMW M3. Nous sommes ici loin du compte. Toutefois, les sensations de conduite sont relevées et fort agréables, considérant une gestion par moment complexe de toute cette puissance. Le train arrière parfois instable, la transmission mollassonne et les suspensions désuètes imposent une conduite singulière. Il faut s’y adapter, mais le plaisir est au rendez-vous.

Photo: Antoine Joubert

C’est d’ailleurs à son volant que l’on réalise que les voitures allemandes parfaites perdent finalement de leur personnalité. Si elles sont plus faciles à conduire, plus agiles, elles ne vous servent pas nécessairement ce qui constitue une réelle conduite automobile. Celle où vous devez apprendre à gérer les masses, apprivoiser la mécanique et comprendre son fonctionnement pour en tirer le maximum, parce que l’électronique ne s’en charge pas. Celle avec laquelle vous évoluez, comme s’il s’agissait d’un partenaire de danse. Avouez-le, ceci est impossible avec un Mercedes-AMG C63

Le V8 nous sert donc un souffle sans fin, doublé d’une sonorité exaltante, mais qui s’estompe en vitesse de croisière. Quelque 500 kilomètres parcourus sur l’autoroute 401 dans un confort étonnant m’ont permis de le constater, réalisant aussi que ce V8 peut se montrer raisonnable en matière de consommation. Si bien sûr, vous n’exploitez qu’une parcelle de sa puissance.

Photo: Antoine Joubert

Bye bye « bosse »

Oui, cette fichue bosse au plancher que vous retrouverez aux pieds du conducteur dans les modèles IS à rouage intégral brille ici par son absence. Et pour cause… l’absence d’un rouage intégral! Ce qui fait aussi partie du plaisir de cette voiture, loin d’être idéale durant la saison froide, mais qui s’avère en contrepartie une superbe routière. Amusante, stable et douillette, confort que l’on attribue en partie aux sièges. Ceux-ci sont magnifiques et réglables de multiples façons afin d’obtenir une excellente position de conduite.

Inutile de vous dire qu’en matière d’infodivertissement, on se réjouit un peu moins. L’instrumentation à cadran motorisé date d’une autre époque au même titre que l’écran tactile, même si l’on peut le gérer via un pavé numérique aussi frustrant qu’encombrant. Certes, la présence de commandes physiques pour la gestion du chauffage est appréciable tout comme celle d’une horloge analogique. Mais disons qu’une meilleure gestion de l’espace disponible serait appréciée, ce qui sera fait sur l’IS 350 2026.

Photo: Antoine Joubert

Encore quelques unités…

Aussi curieux que cela puisse paraître, pas moins de trois versions de l’IS 500 sont offertes pour 2025. Le modèle F-Sport Performance, auquel peut s’ajouter l’ensemble + comprenant un moniteur de vision sur 360 degrés et l’assistance au stationnement, ce que proposait d’ailleurs notre modèle d’essai. Ensuite, la variante dotée du groupe Apparence spéciale incluant les jantes forgées BBS de 19 pouces, puis celle nommée Édition Ultime, peinte en blanc sur habitacle noir et rouge, et qui n’est produite qu’à 40 exemplaires au pays. Un habillage plus ou moins original pour cette édition finale, surtout lorsque comparé à celui de notre modèle d’essai, peint en jaune, et qui ne manquait pas de faire tourner les têtes.

Il faut dire qu’en dépit de son âge vénérable, l’IS 500 a vraiment fière allure. Avec son capot plongeant et bombé, sa partie arrière relevée et ses pots d’échappement quadruples. Une voiture qui pique la curiosité, car méconnue, que l’on se procure d’abord et avant tout pour se faire plaisir.

D’autant plus qu’avec une facture avoisinant les 75 000 $, on ne peut pas dire qu’elle soit démesurément coûteuse. Compte tenu de sa faible dépréciation et de sa rareté, l’achat d’une IS 500 est en fin de compte loin d’être une mauvaise affaire. Bref, c’est une voiture coup de cœur, fiable et durable. En outre, son coût de possession sera moindre que celui de toute berline sport allemande à laquelle vous pourriez penser…

À voir aussi : Acura et Lexus abandonnent des modèles

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