Célébrer le 35e anniversaire de Lexus au Canada avec la LS 400 1991
Il y a 35 ans, Lexus pénétrait le marché canadien avec ses berlines LS 400 et ES 250 avec l’ambition de s’emparer de précieuses parts de marché du créneau des voitures de luxe. Or, la « philosophie de luxe non ostentatoire » débarquait dans le paysage automobile canadien de l’époque comme un vent de changement. Et elle est demeurée l’un des piliers de la marque au fil du temps. Pour sa première année complète sur le marché, Lexus a vendu 441 unités de la LS 400 et 156 de la ES 250. La branche de luxe allait par la suite installer sa première usine à l’étranger, à Cambridge, en Ontario.
C’est lors d’une célébration pour le 35e anniversaire de Lexus au Canada plus tôt cet été que nous avons pu visiter lesdites installations d’assemblage de la marque. Nous avons aussi pu mettre la main sur un exemplaire exceptionnellement bien conservé de la LS 400 de 1991.
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Luxueuse à sa façon
À la fois imposante, mais sans prétention, la LS 400 débarquait avec un habitacle confortable, chic et bien ficelé, le tout animé par une mécanique fiable et performante. Habillé d'une teinte bleu cobalt métallisé, l’exemplaire brièvement essayé n’avait que 104 668 kilomètres au compteur.
Au fil du temps, son V8 de 4 litres géré par une boîte automatique à 4 rapports a conservé toute sa linéarité et sa sonorité étouffée. Mais ses performances de 250 chevaux et 260 lb-pi de couple ne se sont pas effacées pour autant, offrant suffisamment d’entregent pour une grosse berline des années 1990!

Sur le très court segment de route où nous avons pu la mettre à l’essai, la Lexus LS 400 a été à la hauteur de ses prétentions au chapitre de la douceur de roulement. Par ailleurs, elle a déjà servi de cobaye pour le développement d’une suspension active signée Bose, le fabricant d’enceintes sonores, dans le cadre du projet Sound. Selon diverses sources, l’entreprise aurait versé la coquette somme de 100 millions de dollars américains dans l’aventure, sans jamais livrer de modèle de production. Cependant, la technologie a servi d’inspiration à plusieurs équipementiers de l’industrie actuelle.
L’un des plus gros handicaps de la LS 400 est sans contredit son rayon de braquage d’environ 11 mètres jumelé à une direction peu précise. Certes, la LS 400 est loin d’être une citadine exemplaire, mais elle a le potentiel de devenir une classique comvoitée.

Le reste appartient à l’histoire
Lexus assemble des véhicules depuis plus de 20 ans au pays. L’aventure de Lexus au Canada a commencé avec le RX 330, le premier modèle de la marque monté à l’extérieur du Japon. Il a été vendu à 1,5 million d’exemplaires toutes versions confondues.
On peut reprocher aux produits Lexus de manquer de sportivité par rapport à leurs homologues allemands, et le fait qu’ils sont fort convoités par les voleurs. En contrepartie, ils affichent une qualité d’assemblage pratiquement inégalée dans l’industrie. L’usine de Cambridge est réglée au quart de tour pour refléter ce standard élevé grâce à un savant mélange de formation pointue et continue des employés d’assemblage, d’un niveau de qualité de matières premières uniforme et de protocoles d’assurance qualité rigoureux.

Un regard vers l’avenir
« Pour l’instant, Toyota Manufacturing Canada demeure et investit toujours au Canada, et nous n’envisageons pas de changements ni pour Toyota ni Lexus dans le court et moyen terme », nous a confié Scott McKenzie, directeur des affaires corporatives et externes chez Toyota Canada.
Lexus et toute l’empreinte manufacturière de Toyota au Canada sont fortement frappées par les contrecoups des tarifs du gouvernement américain. Et les représentants du constructeur savent que la situation n’est pas soutenable à long terme.

En effet, 82% des véhicules sortant des usines canadiennes de Toyota et Lexus sont exportés aux États-Unis. Plus de la moitié des Lexus vendues en Amérique du Nord sont assemblées au Canada.
Si pour le moment Toyota absorbe les impacts tarifaires, il n’en est pas moins à la recherche constante d’occasions favorables, comme l’exportation vers l’Europe et d’autres marchés.






