Plus de 50 ans en affaires : faillite pour La Maison Chrysler de Charlesbourg
Une page d’histoire se tourne à Québec : La Maison Chrysler de Charlesbourg a décidé de se mettre à l’abri de ses créanciers dans les derniers jours, après plus de 50 ans d’existence.
Dans les derniers mois, plusieurs médias ont dévoilé que 21 employés du concessionnaire automobile ont fait l’objet d’un avis de licenciement collectif daté du 3 juillet.
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La fermeture de l’établissement a finalement été devancée d’un mois. Le 6 juin dernier, le président de l’entreprise, Mario Goupil, a mis la clé sous la porte, d’après ce qu’on peut lire au Registre des entreprises du Québec.
La Maison Chrysler a officiellement déclaré faillite le 7 juillet. Basée à Montréal, la firme MNP Ltée a été désignée comme syndic en insolvabilité responsable du dossier.
101 créanciers
Selon les documents publics, la compagnie dont le siège social se trouve au 15070, boulevard Henri-Bourassa, à Québec, aurait cumulé 2 689 773 $ de dettes auprès de 101 créanciers.
Parmi les plus importants, on retrouve Gestion Mario Goupil Inc., une autre compagnie appartenant au président de La Maison Chrysler de Charlesbourg. La dette du concessionnaire envers son principal actionnaire est de 1,3 million $.
La compagnie de vente de véhicules neufs et usagés de la bannière Stellantis doit également 138 758 $ à l’homme d’affaires Paul Daigle, président du Groupe Daigle, qui a vendu La Maison Chrysler à son associé Mario Goupil en 2022, après plus de 20 ans d’activité.
L’entreprise fondée en 1975 doit également 655 710,69 $ à Saint-Nicolas Hyundai, un autre concessionnaire automobile dont MM. Daigle et Goupil ont été copropriétaires jusqu’à ce qu’il soit vendu à un autre groupe en 2022.
La Ville de Québec (221 658,68 $) et Revenu Québec (114 132,66 $) apparaissent aussi dans la longue liste d’entités à qui l’entreprise doit de l’argent.
Employés impayés
En juin, Noovo Info rapportait que des employés ont été informés qu’ils ne seraient pas payés pour leur dernière semaine de travail ni pour leurs vacances.
D’après les normes du travail, l’employeur est cependant dans l’obligation de respecter l’avis de licenciement, incluant la date du dernier jour de travail en plus de payer toutes les sommes dues pour le travail et les vacances.
Le Journal a tenté de joindre le président Mario Goupil pour savoir si la situation serait régularisée avec les employés. Celui qui est seul à la tête de l’entreprise depuis 2022 n’a toutefois pas donné suite à notre demande d’entrevue.
– Avec la collaboration de Daniel Langlois et Philippe Langlois

