Nissan Z - Une Z à plusieurs visages
Nissan n’abandonne pas les voitures sport, et la Z en est la preuve éclatante! Bien que sa plateforme demeure basée sur la 370Z d’ancienne génération, cette nouvelle mouture évolue tout de même notablement. D’abord, grâce à un design rétro inspiré de deux modèles mythiques : la Datsun 240Z initiale pour ce qui est de la partie avant, et la 300ZX des années 1990 pour l’arrière. Ensuite, grâce à l’arrivée d’un nouveau moteur pioché du côté d’Infiniti. En effet, l’ancien V6 atmosphérique de 3,7 litres est remplacé par le V6 biturbo de 3 litres déjà monté dans les Q50 et Q60.
À l’usage, ce moteur à deux visages convient très bien à la Z, qui dispose de suffisamment de couple à bas régime et se montre explosif à partir de 5 000 tr/min. Développant 400 chevaux et 350 lb-pi de couple, le bloc peut être jumelé à deux boîtes de vitesses. La première est une manuelle à 6 rapports, tandis que la seconde est une automatique traditionnelle comptant 9 vitesses. Cette dernière fait correctement son travail, même si elle s’avère moins réactive qu’une transmission à double embrayage. La manuelle apporte un agrément de conduite supérieur, même si nous aurions apprécié un embrayage plus progressif et facile à doser.
Conciliante mais bruyante
Nissan a choisi de préserver un bon confort de roulement en optant pour un amortissement relativement souple. Même sur un asphalte défoncé, la voiture ne vous déchaussera pas les dents comme peuvent le faire certaines rivales. C’est parfait sur les routes du Québec, un peu moins si vous envisagez de rouler sur un circuit. En effet, la souplesse des suspensions induit un roulis important dans les virages, nuisant un peu à la sportivité.
Au quotidien, la voiture est bruyante à haute vitesse, un point à considérer si vous empruntez souvent les voies rapides. Et en ce qui concerne les aspects pratiques, le volume du coffre réduit et le manque de rangements pourraient freiner ceux qui aiment voyager avec leur sportive. Quant à la consommation de carburant, nous avons réussi à descendre jusqu’à 7,7 L/100 km en étant sages, mais nous avons aussi dépassé les 15 L/100 km en adoptant une conduite enthousiaste. En moyenne, attendez-vous à voir l’afficheur osciller autour des 10 L/100 km.
La NISMO pour le sport
Pour les puristes qui aiment la conduite sur piste et qui trouveraient la Z trop typée route, Nissan propose la NISMO. Utilisant le même moteur, la puissance et le couple évoluent modérément (420 ch, 384 lb-pi). Visuellement, la voiture se distingue par sa carrosserie légèrement revue, des jantes spécifiques, des sièges Recaro plus enveloppants et quelques éléments de finition de meilleure qualité. Mais c’est surtout du côté du châssis que Nissan a travaillé. La coque a été renforcée, les suspensions raffermies et les barres antiroulis sont désormais de plus grand diamètre. Ajoutez une direction plus directe, des pneus plus adhérents (10 mm plus larges en arrière) ainsi que des disques de freins agrandis et vous obtenez une voiture nettement plus incisive.
Nous avons eu l’occasion de conduire une Z, puis une Z NISMO à quelques minutes d’intervalle sur le circuit de Sonoma en Californie et la différence est flagrante. Grâce à ses trains roulants plus affûtés, la voiture s’inscrit beaucoup mieux en courbe, freine plus court et fait preuve d’une agilité supérieure dans les changements de direction. Le tout sans être inconfortable sur la route.
Finalement, la NISMO souffre de deux défauts majeurs à notre avis. D’abord, il n’est pas possible de choisir la boîte manuelle, et ensuite son prix est beaucoup plus élevé que celui d’une Z normale. Au moment d’écrire ces lignes, il dépasse les 75 000 $, alors qu’une Z Sport à boîte automatique est affichée 25 000 $ moins cher…
Feu vert
- Moteur puissant et rageur
- Roulement plutôt conciliant
- Sportive plaisante sur la route
Feu rouge
- Bruyante sur les voies rapides
- Pas de boîte manuelle (NISMO)
- Prix élevé (NISMO)






